Le Cercle des Guerriers Disparus
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Cerim
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MessageSujet: Test RP   Test RP EmptySam 28 Jan - 19:18

J'utilise le fofo pour vérifier la longueur d'un RP, je le supprimerais après Smile
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Cerim
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 28 Jan - 19:19

[Suite du Byakugan. Est-ce la bonne cette fois ci ?]
[Quelques scènes un peu violentes. Enfin, rien d’affolant hein Smile]
[Précision : Normalement, les deux derniers posts ne font qu'un. Mais pour 1000 malheureux caractères de trop, je n'ai pas pu l'intégrer. Donc, j'espère que ça casse pas trop l'ambiance, mais je voulais pas retirer du texte pour ça.]

Akogare marchait dans la chambre sans difficultés. San était également présente, près de la fenêtre. Il avait revêtu son gilet, que la mère de la jeune fille avait lavé, afin de nettoyer les filets de sang qui s'était infiltrés dans le tissu.
San avait le menton sur ses genoux, se balançant faiblement sur une chaise.
Seuls les bruits de pas du Hyuuga troublait la quiétude de la pièce.
Finalement, la jeune fille tourna ses yeux vers Akogare.


[San]"Tu veux qu'on descende ?"

Akogare s'arrêta. Il haussa les sourcils en dévisageant San, qui avait cessé de se balancer.

[San]"Un peu d'air te fera du bien. Et on est mercredi, on peux passer au marché."

Le Hyuuga sourit à cette demande. Il hocha doucement la tête.

[Akogare]"Très bien, allons-y."

San sauta de la chaise, s'étirant largement. Elle se passa une main dans les cheveux, et s'approcha de son lit, afin d'y saisir quelques vêtements.

[San]"Alors je vais me changer. Je reviens tout de suite."

Akogare acquiesça à nouveau, et alla s'asseoir sur le lit, pendant que la jeune fille sortait.
Il attendit là, jouant avec ses pouces durant de longues minutes.
Son flanc ne le faisait plus souffrir. Enfin, il ne le faisait pas travailler plus que nécessaire.
Inutile de déchirer la blessure encore une fois.
La porte s'ouvrit, et San entra. D’après l’humidité de ses cheveux, elle avait pris une douche. Elle lui décocha le sourire d'excuse qui le faisait fondre.


[San]"Désolée, j'ai pris une petite douche."

[Akogare]"On n’est pas pressé."

Il reçut un large sourire pour toute réponse. Elle empoigna sa veste, et l’enfila d’un même mouvement, ample et gracieux. Aujourd’hui, elle était étrangement féminine, portant une robe rouge. La jeune fille s’installa devant le gigantesque miroir inséré dans l’armoire.
Akogare la regardait faire, adossé contre le mur, souriant affectueusement. Elle surprit son regard dans le miroir. Le jeune garçon s’approcha d’elle, et se plaça dans son dos. San tressaillie lorsqu’il passa ses mains autour de sa taille, avant de doucement les faire remonter vers sa chevelure. Elle le laissa faire, ne sachant quelle conduite adopter. Les gestes précis et rassurants du Hyuuga l’aidèrent à trouver la réponse. Il lui arrangeait délicatement sa coiffure, passant ses doigts dessus.
La respiration de San était saccadée, comme à chaque fois qu’Akogare était si proche d’elle. Cette proximité qui lui faisait peur, et qui l’excitait à la fois. Le jeune garçon ne semblait pas se rendre compte de l’émoi qu’il provoquait chez l’adolescente. Où alors il en jouait très bien.
Il se recula, laissant une San confuse et hésitante. Elle se tourna vers lui, portant une main à ses cheveux.


[San]"Merci.."

Akogare lui adressa un faible hochement de tête, avant de se diriger vers la porte. Il fixait de ses yeux lunaires la jeune fille, toujours désorientée.

[Akogare]"On y va ?"

Un mince sourire était déposé sur ses lèvres. San opina, et avança doucement vers lui. Elle s’arrêta lorsqu’elle passa devant lui, et pivota la tête, le dévisageant. Il fronça imperceptiblement les sourcils. A nouveau, son ravissant sourire d’excuse s’afficha sur son adorable visage. La jeune fille prit le Hyuuga par le bras, et le tira dans l’escalier.
Les deux amis sortirent de la maison, à présent vide de toute vie.


Dernière édition par le Sam 28 Jan - 19:31, édité 1 fois
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Cerim
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 28 Jan - 19:21

San laissait courir ses doigts sur la peau brillante des pommes présentées dans un étal, avant d’en déposer certaines dans un sachet, tout en échangeant quelques courtoisies avec le vendeur.
En attendant, Akogare regardait placidement autour de lui. Il y avait du monde, ce matin là. Beaucoup de personnes étaient attirées par les charmes du marché matinal, et de ses inépuisables ressources.
Et force est de constater que le Hyuuga n'échappait pas à cette règle inaltérable. Il éprouvait une sorte de plaisir simple à être ici, et à être au contact de toutes ses personnalités différentes.
Il y avait tant d'émotions, de sentiments qui l’environnaient.

Cela en été presque effrayant.

San se retourna tout sourires vers lui, et Akogare grimaça. Ce terrible sourire n'annonçait rien de bon.


[San]"Tu veux bien porter les sacs s'il te plaît ?"

*Même pas en rêve.*

Mais son corps ne l'entendait pas de cette oreille. Il sourit en tendant les mains et en attrapant les pesants sachets, touché par le regard joyeux de l’adolescente.
Et ce n'était même pas un sourire hypocrite.
La bonne humeur communicative des lieux, ajouté à la rayonnante San. Comment lutter ?
Il n’essaya même pas.

Le marché était en plein village. Un vaste site lui était consacré, et la journée entière dédiée. C’était un jour important pour beaucoup. Pas temps pour les achats à proprement parler, mais plutôt pour l’ambiance unique des lieux. C’est comme un bon film, mais en plus long.
Et en plus fatiguant.
Mais cette pensée négative n’affecta pas Akogare. Il était peu probable qu’ils passent l’intégralité de leur journée ici. Car étant donné que tout le monde était concentré ici, les autres rues et jardins de la ville étaient abandonnés. Et les deux jeunes aimaient bien le calme reposant, où ils pouvaient parler paisiblement. C’étaient des moments précieux et merveilleux, qui n’avaient de cesse d’intriguer le Hyuuga.

Toutefois, pour le moment, il préférait profiter pleinement de l’instant présent, avant de s’intéresser aux prochains, qui seront de toute manière tout aussi formidable.
Il y avait certaines valeurs sûres dans le monde, et celle-ci en faisait bien heureusement partie.

Akogare voyait l’adolescente de dos. Elle parlait avec une connaissance, qui jetait de temps à autres un regard intrigué au jeune Hyuuga. Ce dernier n’en prenait pas ombrage, habitué à ce coup d’œil furtif qu’on lui lancé depuis qu’il était né.
Un homme aux yeux blancs attire immanquablement l’attention. Surtout lorsqu’il est accompagné.
Alors qu’il avait les yeux posés sur sa nuque, elle se retourna vers lui, et lui prit le bras, lui adressant un léger clin d’oeil.
Ils marchèrent dans la rue bondée, regardant de tout côtés les multiples étalages qui leur tendaient les bras.
Surprenant San, se fut Akogare qui s’arrêta devant l’un des marchants. Intéressée par ce qui avait pu soulever l'attention du Hyuuga, elle se déplaça à ses côtés, suivant son regard.

C’était une fleur.

San su tout de suite que c’était elle qu’il fixait. Non pas parce qu’elle était la plus singulière. Pas plus qu’elle n’était la plus belle sans doute, quoique les goûts esthétiques sont variables selon les personnes.
Mais c’était elle.
Une fleur de cerisier. Soie et ivoire.
Elle était grande, et quoique plus petite que la plupart des autres. Mais elle avait un charme qui donnait toute son importance à leur excursion.
Lentement, il approcha ses doigts fins de celle-ci. Entre son pouce et son index, il la saisit, et la porta à ses yeux, la faisant habilement tourner afin d’en découvrir toutes les beautés cachées.
Akogare l’a quitta des yeux, de façon à découvrir le regard ambrée de San, toujours posé sur la fleur. Délicatement, il la déposa dans les cheveux de cette dernière, qui haussa les sourcils sous le coup de la surprise.
Le jeune Hyuuga se contenta de sourire, laissant ses doigts tomber doucement le long de la joue de San. Il les posa sur son menton, et la dévisagea un moment. Elle osait à peine respirer, de peur de briser la magie de l’instant.
Le sourire de son ami s’élargit.


[Akogare]"Il manquait quelque chose à tes cheveux. Il manquait quelque chose à cette fleur."

Sa main tomba contre sa jambe, faisant cligner des yeux la jeune adolescente. Le Hyuuga la quitta un instant, le temps d’aller voir le vendeur. Celui-ci sourit en posant son regard sur San, et hocha énergiquement la tête, avant de se reconcentrer sur son jeune client. D’après lui, c’était l’une des premières fleurs de cerisier à pousser. Le printemps était encore bien timide, et même si beaucoup d’arbres étaient déjà fleuries, certains échappaient à cette règle. Le fait qu’Akogare ait offert une fleur de cerisier de Konoha à son amie signifiait bien des choses, déclaration qu’il accompagna d’un clin d’œil complice.

[Marchand]"Pour un Hyuuga, vous me direz, quoi de plus normal que d’offrir une fleur de cerisier." Devant le regard de ce dernier, il ajouta : "La cerise est un fruit très important ici. Elle représente la vocation du guerrier, voir même du héros." Il tourna la tête vers San. "Et la pureté." A nouveau, il regarda Akogare, en souriant. "Sans oublier son sens premier, mais celui là, vous devez le connaître."

Tout en prenant connaissance du prix de la fleur, le marchand en parlait plus avant au Hyuuga. Sa grandeur venait de son arbre d’origine, le Tai Haku. N’y connaissant pas grand-chose, le garçon se contentait d’hocher la tête.
Peu de temps après, il revint auprès de son amie, qui s’était lentement remise. Elle sourit à Akogare, lui effleurant la main.

[San]"Akogare," elle capta son regard, et poursuivit, plus bas. "Merci."

Les gestes et le visage d’Akogare parlaient pour lui. Il lui empoigna la main, en souriant, et l’enlaça comme si elle était une plante délicate et précieuse.
Comme si c’était elle, la fleur.



Le couple s’était peu à peu écarté de l’emplacement principal, pour se plonger dans les artères du village, délaissées. Le silence s’était installé, allant de paire avec la calme ambiant des rues qu’ils traversaient. Ce n’était pas le genre de silence gêné qui nous pousse à vite trouver un sujet de conversation banal, non, c’était un silence paisible et reposant.
Akogare se laissait diriger par San. Il ne connaissait pas cette partie du village, et San n’en savait pas plus sans doute, vu les regards qu’elle jetait alentour.
Néanmoins, ils débouchèrent rapidement à une plus grande voie, entourée d’habitations et de quelques marchands, même si aujourd’hui, ce quartier était aussi moribond que les ruelles. La jeune fille se tourna vers lui, lui décochant un petit sourire, avant de se diriger vers le Nord.
Maintenant qu’il y pensait, ce quartier ne lui était pas totalement inconnu. Il était assez éloigné de sa route habituelle, et il n’y passait pas très souvent. Mais il savait que le Parc n’était pas loin.
Et en effet, après seulement quelques minutes de marche, ils atteignirent ledit Parc. Il y avait quelques couples qui déambulaient à l’intérieur, et pour ainsi dire, il était autant convoité que les fois dernières où ils étaient passés dedans.
Pas d’œil indiscret ici, chacun respectant l’intimité des autres. C’est plaisant.
Sans doute est-ce l’atmosphère romantique des lieux, qui poussa Akogare à saisir la main de la jeune fille.
Le reflet du soleil rayonnait sur la surface plate du lac, aveuglant presque le Hyuuga. Ils marchèrent vers lui, se rapprochant du lac, écoutant les remous de l’eau. Puis San se dirigea vers un des nombreux bancs qui faisaient le tour du Parc.
Akogare s’assit à sa droite, sa main toujours serrée dans la sienne.


[San]"C’est beau, non ?"

Le Hyuuga se tourna vers elle, et braqua son regard vers le point qu’elle fixait. Le soleil était toujours devant eux, bien que légèrement plus à droite, et le lac s’étendait sous leurs yeux. Les fleurs des arbres tombaient mollement, créant des ombres portées face au lac.

[Akogare]"Oui. Très."

Le Hyuuga quitta le spectacle idyllique qui se présentait à ses yeux, afin de les tourner vers San. La fleur de cerisier toujours accrochée derrière son oreille, elle s’intégrait parfaitement à l’atmosphère fantastique du lieu. Elle continua à regarder la chute des fleurs, mais sa voix s’éleva à nouveau.

[San]"Tu te souviens de ce que tu m’as dit à l’Hôpital ?"

[Akogare]"Oui. Pourquoi ?"

[San]"Je me demande si c’est toujours d’actualité. Si je suis toujours la seule personne qui t’ai aidé," en prononçant ces mots, elle se tourna vers Akogare, le soleil donnant un éclat particulier à ses yeux. Mais était-il réellement la cause de cette humidité qui les habitait ?

La question ne le surprenait pas vraiment, même si à vrai dire, il ne l’attendait pas à cet instant. C’était une bonne question, que San était en droit de se poser. Cependant la réponse n’était pas difficile pour le garçon. Mais il ne répondit pas immédiatement, préférant observer calmement l’adolescente.


[San]"Ne crois pas que je veux que ce soit le cas ! Enfin, ce que je veux dire c’est si en fait.. Enfin.."

Akogare plaça son doigt sur ses lèvres, qui tentait maladroitement de reformuler ses propos. Cela n’était pas nécessaire, le Hyuuga savait ce qu’elle voulait dire.

[Akogare]"Tu as été la seule à me l’apporter quand j’en avais besoin. Et tu as été la plus efficace. Jamais ce que tu as fait ne pourras être égalé, sauf par toi."

Il laissa sa main retomber à côté de celle de San, la dévisageant toujours. San lui sourit vaillamment. Non, le soleil n’était pas le seul acteur des larmes qui coulaient sur le visage éclairé de l’adolescente. Doucement, elle laissa sa tête pencher, et la posa sur l’épaule réconfortante du Hyuuga.

[San]"Je crois que jamais un garçon ne m’a fait autant pleurer en si peu de temps."

Akogare ne savait pas si il devait en rire, en s’en excuser. Dans le doute, il préféra laisser la jeune fille poursuivre sa pensée.

[San]"Je n’aime pas pleurer," Des excuses ? "Mais avec toi, c’est différent." Un sourire.

La jeune fille passa son bras sous celui d’Akogare, et posa sa main sur la sienne, la lui caressant des doigts.
Il était bientôt midi, comme en témoignait la famille qui venait pique-niquer dans le Parc. Il surprit quelques regards posés sur eux, mais n’y répondit pas, préférant se concentrer exclusivement sur le parfum de San. Ils auraient presque pu s’endormir ici. Presque, si ils n’avaient pas aussi faim. De plus, ils préféraient discuter, ils auraient toute la nuit pour dormir ensemble.


[Akogare]"Différent ?"

Il ne pouvait pas s’empêcher de s’y intéresser, c’était plus fort que lui. Savoir ce que San pensait était important. Akogare l’a senti sourire contre sa chemise, consciente qu’elle avait réveillé l’intérêt de son ami. Elle stabilisa sa main, et se tourna imperceptiblement vers lui, cherchant son regard.

[San]"Ce n’est pas de tristesse ou de douleur que je pleure. Alors ces larmes là, je ne les retiens pas. Bien au contraire."

Le Hyuuga baissa les yeux sur elle. Il positionna son bras autour de la taille de San, et pencha légèrement la tête, de façon à la coller à la sienne.
Les sanglots de l’adolescente s’étaient calmés, tout du moins, les larmes ne coulaient plus.
La famille qui était venue pique-niquer ne s’était pas installée trop loin d’eux, suffisamment pour ne pas troubler leur intimité, également touchée par le cadre enchanteur. Un enfant jouait près de l’eau, persuadé que le lac recelait quelques animaux dangereux.
Akogare se demanda si un jour seulement il avait possédé cette innocence là.
Oui. Il y a plusieurs années, il était près à rêver, à ce raconter des histoires, à imaginer des aventures à chacune de ses sorties. Mais il semblerait que ce temps s’est vite terminé pour lui.
Dès l’âge de sept ans environ, sa vie a vite tournée autour des entraînements. Et lui, avait la chance d’avoir un père aimant, quoique parfois sévère durant les séances.
Toutefois, il savait aussi qu’aujourd’hui cela n’avait plus d’importance. Une partie de sa vie s’était terminée il y a longtemps, sans qu’il ne puisse la renouveler, sans qu’une seconde prenne le relais.

Ils attendirent de longues minutes. Parfois, l’un d’eux brisait le silence dans lequel ils étaient plongés, mais ils passèrent la majeure partie de leur temps muets. Akogare prit l’initiative de se lever doucement, en saisissant les sacs du marché, bientôt suivie de San qui quitta sa confortable épaule. Ils se relevèrent, et s’étirèrent, avant de prendre la direction de la sortie du Parc.
Akogare lâcha la taille de San, qui marchait de concert avec lui. Une dernière fois, il se retourna sans s’arrêter, croisant le regard du jeune enfant qui jouait plus tôt dans l’eau.
Un temps était révolu…

En sortant du Parc, les deux amis ne s’arrêtèrent pas, se surprenant à emprunter la même route sans s’être concerté.


[San]"On rentre ?"

[Akogare]"Si tu veux, oui."

…Et un temps nouveau débutait…
En parfaite opposition au précédent.
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Cerim
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 28 Jan - 19:22

Le frère de San s’était parfaitement habitué à voir Akogare. En fait, son avis avait évolué au fil des quelques jours que le jeune garçon avait passé avec eux. Ils leur étaient même arrivés de discuter calmement.
Akogare installait avec lui les produits des multiples sachets qu’ils rapportaient du marché. San quant à elle préparait à manger, là aussi épaulée de son frère.
Bientôt, le tout fut fini et ils passèrent à table.

Ils n’étaient que tout les trois, les parents de San travaillant à cette heure là. C’était la seconde fois depuis quelques temps qu’Akogare mangeait autre part que sur son lit.
Le repas fut rapidement terminé, et San demanda au Hyuuga de remonter, de façon à préparer la salle de bain.
Il s’exécuta, heureux malgré lui d’échapper au débarrassage de la table.

Akogare laissa couler l’eau, s’asseyant sur le rebord de la baignoire gigantesque, la tête entre ses mains. Il entendait vaguement en bas les bruits de la vaisselle sous l’eau, et une voix qui chantonnait doucement.
Un flash.
Le Hyuuga était à terre, tapant le sol de son poing fermé. Il crachait, et tentait de reprendre son souffle. Mais ses poumons étaient comme comprimés, broyés par une main invisible et impitoyable.
Soudain, la sensation disparue. Akogare était toujours au sol, sur les genoux, la vision assaillie par milles images parasites. Il expira longuement, attendant que sa respiration se stabilise.
Nouveau flash.
Cette fois la douleur le jeta sur le dos. La Hyuuga avait les poings sur les tempes, et un grondement sourd s’échappait de ses lèvres. Il ne pouvait crier, il ne pouvait bouger, lié par d’imaginaires entraves. Son crâne menaçait de se briser sous la douleur, mais cette dernière ne tarda pas à descendre dans l’intégralité de son corps, brusquement agité de spasmes incontrôlables.
Le temps semblait ne plus s’écouler. Un filet de bave s’écoulait de la bouche du garçon, mais toutes les cellules responsables de ses sensations se faisaient un devoir de lui rappeler la souffrance. Elle passait sur chacun des centimètres de sa peau, en en faisant ressortir toute la douleur possible.
Pour la seconde fois, elle repartie aussi soudainement qu’elle était venue. Instinctivement, le Hyuuga savait qu’une troisième allait se déclarer incessamment sous peu. L’esprit complètement aveuglé, il baissa machinalement le levier du bain, faisant stopper l’écoulement de l’eau qui déjà commençait à déborder. Cela avait donc duré si longtemps ? Quoique, si on lui avait demandé, il aurait parié sur plusieurs jours de douleur ininterrompue.
Son rythme cardiaque était incontrôlable, sachant que bientôt il serait fauché par une puissance inconnue.
Troisième flash.
Cette fois, il hurla. Du sang jaillissait de son nez et de ses oreilles, se mélangeant à l’eau de la salle. Akogare était sur le ventre, se tordant dans diverses positions sous l’effet de la douleur qui se déclarait dans chacune des parties de son corps. Tout partait de son esprit. C’était le premier lieu assailli, et de là, tout son corps était touché.
Il ne s’en était pas rendu compte, mais le cri poussé dès le début ne s’était pas arrêté. Seule sa voix totalement brisée parvint à le faire taire. Il sentait de l’agitation autour de lui, des choses essayaient de le toucher, mais les mouvements du garçon étaient trop désordonnés pour pouvoir être arrêtés. Une nouvelle vague de souffrance secoua son corps, le faisant trembler comme une feuille morte.
Le visage d’Akogare ruisselait de larmes constantes, se mêlant à son sang. Soulevé de soubresauts, il se sentit cracher une large quantité de son fluide vital. Les choses continuaient de s’affairer. Elles le retournaient, le mettant sur le ventre, pour d’obscures raisons. Dans un éclair de lucidité, il se dit que c’était pour ne pas qu’il s‘étouffe dans son sang.
Un éclair.
La troisième attaque n’était même pas finie, que la quatrième le prit. Son esprit était rouge. Rouge sang.
Il ne voyait plus rien, et ne sentait plus que la douleur qui le brûlait de l’intérieur. Il aurait pu compter les assauts, même si son cerveau évacuait vite cette information. Ils étaient de pires en pires. De plus en plus douloureux, et le plus terrible, c’est que malgré cette incroyable douleur, il ne parvenait pas à s’évanouir. Où plutôt, il refusait de s’évanouir. Il était condamné à sentir chacun de ses organes se faire broyer, à sentir chacune de ses gouttes de sang sortir de son corps, à sentir chacune de ses larmes couler, à sentir cette délicieuse odeur de fleur de cerisier.
San.
Accepter la douleur. Accepter la défaite. Il ne pouvait lutter, l’inconscience était son unique salut.

Puis tout devint noir. Parfaitement noir.
Rien que pour San. Rien que pour tenir sa promesse.



Très exactement trois heures s’étaient écoulées. Akogare était resté dans la salle de bains moins d’une heure, avant que son hurlement n’alerte San. Elle s’était précipité, guidé par l’ininterrompu cri. Ce dernier dura cinq minutes, avant que le Hyuuga ne se brise la voix. Il était resté deux heures de plus à terre, s’agitant, crachant, gémissant, pleurant.
Puis il est tombé. Son corps a continué à se secouer de spasmes, mais ses effusions de sang se sont arrêtées, ses gémissements sont morts dans sa gorge enflammée, ses yeux ont cessé de pleurer.
Et San s’est occupée de lui. Elle savait dès le début qu’il ne fallait pas l’amener à l’Hôpital. L’adolescente été terrifiée de sentir la vie de son ami s'enfuir, alors qu’il luttait contre l’inconscience. San l’a supplié des heures durant de se laisser chuter, d’arrêter ce combat mortel. Il ne pouvait plus l’entendre, alors elle essayait d’éviter qu’il ne se tue par accident.
Mais la fin approchait, elle pouvait le sentir. La salle était devenue cramoisie, et Akogare était couché au beau milieu de son propre sang, s’imprimant sur sa peau, imprégnant ses habits, imbibant ses cheveux.
Alors qu’il crachait et qu’il sursautait, elle s’est approchée de lui, elle s’est couchée sur lui, ses larmes se joignant au sienne, laissant ses lèvres l’embrasser dans le cou, sur le front, sur les lèvres.
Et il s’est arrêté.
San a d’abord cru à sa mort, ce qui aurait été d’un point de vue objectif le plus logique. Plusieurs litres de sang étaient répandus dans la pièce, et visiblement le Hyuuga n’avait plus les moyens de lutter.
Mais il en fallait visiblement plus pour l’achever, et il a réussi à puiser des forces pour ne pas succomber.
Akogare tient toujours ses promesses.

Avec l’aide de son frère, elle l’a étendu sur une serviette, dans la chambre. En le regardant, on aurait pensé qu’il avait sauté dans un seau de peinture rouge. Ses beaux cheveux habituellement bleutés étaient à présent noirs et laissés de longues traînées de sang lorsqu’on le bougeait. Seules quelques tâches de blancs restaient sur ses vêtements, le reste étant également cramoisi.
Son souffle était terriblement bas. Son frère était parti chercher des secours. Akogare ne survivrait pas sans sang supplémentaire. San lui coupa ses vêtements, et les jeta en boules dans un coin. Elle lui nettoya son corps ensanglanté, passant une éponge dessus.
San était pétrifiée.
Elle n’avait aucune idée de ce qu’il s’était passé dans la salle de bain, et cette ignorance dégradait son moral déjà bas. Akogare ne portait aucune blessure physique, si ce n’est les quelques bleus qu’il s’est fait en ce tapant violemment sur le sol où contre les meubles.
Lorsqu’elle se releva, tremblante, le Hyuuga était lavé. Elle s’occupa ensuite de ses cheveux, qu’elle épura de tout fluide, grâce à une bassine. L’horrible odeur de sang s’était répandue dans la pièce, manquant de faire vomir la jeune fille plusieurs fois. Sa tête lui tournait à force de sentir la fragrance opaque du sang, un arôme qui prend directement à la gorge.
Mais elle resta agenouillée à ses côtés, lui caressant le visage, et patientant dans une attente angoissée le retour de son frère.
De temps à autres, elle vérifiait le pouls d’Akogare. Toujours aussi faible. De ses doigts, San tortillait nerveusement une serviette, s’essuyant parfois les joues où des larmes continuaient à s’écouler inlassablement.
La porte glissa, et l’adolescente tourna des yeux rouges vers elle. Son frère apparut, la mine grave, accompagné de quatre médecins. Ils avaient un masque sur le la bouche, et s’approchèrent hâtivement du Hyuuga allongé. Ils demandèrent quelques explications supplémentaires à San, qui dû trouver la force de prendre la parole.
L’un d’entre eux mettait en place un appareil, alors que celui qui devait être le supérieur continuait à poser des questions.


[Médecin]"Vous avez son groupe sanguin ? Il a absolument besoin de sang. D’après nos estimations, il a dû en perdre les deux tiers."

[San]"Non... non je ne l’ai pas," une ombre passa sur le visage du médecin, alors qu’il se mordait la lèvre inférieure. "Mais moi je suis donneuse universelle."

[Médecin]"Vous voulez donner votre sang au Hyuuga ?" Dubitatif, il fixait San. Elle pu néanmoins lire une petite étincelle dans l’œil de son interlocuteur.

[San]"Je suis prête à donner mon sang à mon ami."

Les trois médecins continuaient à s’affairer, branchant différents tuyaux à plusieurs endroits du corps inanimé d’Akogare.

[Médecin]"Prenez bien conscience de votre acte. Nous allons lui donner un peu plus d’un tiers de votre sang. Ce n’est pas rien, et vous risquez de rester inconsciente un bon moment."

Un mince sourire sans joie passa sur les lèvres closes de San.

[San]"La question ne se pose pas. Donnez ce qui le fera survivre."

Sans paroles supplémentaires, elle s’installa aux côtés d’Akogare, en enlevant sa chemise. Avec des gestes rapides et précis, les médecins lui installèrent à elle aussi les tuyaux sur la veine de son bras, reliés à la machine à sa droite. San tourna la tête vers son ami. Il avait beaucoup plus de fils et de tuyaux qu’elle, certains au niveau des tempes, d’autres sur la poitrine. Elle la voyait se soulever régulièrement.
L’un des médecins était juste à côté, en train de régler les derniers paramètres de la machine.


[Médecin]"Cela aurait été plus agréable à l’Hôpital, mais votre ami n’aurait pas supporter le voyage. Ce sera un peu plus long. Bonne chance, ne parlez pas pendant le transfert, et surtout ne bougez pas. Ca vous fatiguerai de trop."

Il fit un petit signe de tête au médecin en charge de la machine, et elle sentit clairement que son sang était aspiré par le tuyau. Elle avait gardé la tête penchée en direction d’Akogare. Il était livide.
L’impression de la fuite de son sang était pratiquement imperceptible, tant elle était continue. Cependant, elle sentait son esprit s’endormir, et ses muscles s’alourdir, au fur et à mesure qu’ils se vidaient. Elle pouvait également deviner l’accélération de son rythme cardiaque, son cœur brassant plus de sang. La voix rassurante du médecin lui parvint malgré tout.


[Médecin]"Ne vous inquiétez pas, Mademoiselle. Tout ce passe très bien.

Il l’informa par la suite du taux d’avancement, mais cela elle ne le comprit pas. Elle ferma les yeux. Quel étrange sentiment. C’était donc cela que l’on ressentait lorsque l’on était blessé ? C’était donc ça qu’avait ressentit Akogare ?
A une vitesse et une douleur nettement moindre, elle sentait néanmoins sa vie s’échapper d’elle.
S’échapper, pour sauver quelqu’un qu’elle aime.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 28 Jan - 19:22

Le transfert était terminé. San avait perdu connaissance juste avant la fin de l’opération. Les médecins avaient débranchés les tuyaux, mais ils avaient laissés la machine en route, de façon à avoir le rythme cardiaque des deux patients. Ils étaient parfaitement stable, celui d’Akogare avait sensiblement augmenté jusqu’à reprendre une cadence normale. Aucun des deux ne risquaient plus de mourir. Deux des médecins étaient déjà retournés à l’Hôpital, alors que ceux restant parlaient avec le frère de San, dans un coin de la chambre.

Le frère n’avait pas beaucoup d’indications supplémentaires sur le surprenant événement. Il était encore sous le choc, prit complètement au dépourvu. Finalement, les médecins n’avaient plus le temps d’attendre les parents de San. En fournissant d’ultimes recommandations, ils repartirent.
Il resta éveillé, assis dans un fauteuil, attendant le réveil de San.

Le soleil était toujours largement levé. Il devait être quatre heures environ. Deux autres s’écoulèrent, sans que rien ne bouge. Il était descendu à la cuisine apporter de l’eau. Le frère de San commença à préparer le réveil de sa sœur, en installant à boire et à manger.

Enfin, elle ouvrit les yeux.



San était assise par terre, refusant de boire. Son frère, Nanki, avait ouvert la fenêtre de façon à laisser l’odeur du sang s’évaporer dans les airs. Il avait passé une bonne heure à tenter de nettoyer la salle de bain, mais finalement, il avait abandonné.
Nanki laissait San reprendre doucement ses esprits. Le voile devant ses yeux se dissipait petit à petit.

San avait les yeux fermés, tant la fatigue était dure. Elle se sentait littéralement vidée, et le pire, c’est que ce n’était pas loin de la vérité. L’adolescente passait lentement sa main sur le torse d’Akogare. Elle avait l’esprit encore trop épuisé pour réfléchir plus avant.


[Nanki]"Va t’installer sur le lit. Tu peux ?"

Elle secoua négativement et lourdement la tête. Elle ne pouvait pas se déplacer. Nanki s’approcha d’elle, et la saisit par les jambes et par le dos, avant de la porter jusqu’au lit. Tendrement, il la déposa dedans, avant de la border.
Elle ne quittait pas Akogare du regard.


[Nanki]"T’inquiètes, je l’amènes."

Il ne savait pas trop comment si prendre avec le Hyuuga, toujours inconscient. Il le débrancha de la machine, qu’il alla ranger dans près d’un mur. Il fallait éviter de trop manipuler Akogare, encore extrêmement faible.
Et puis, il n’était pas aussi léger que San.

Précautionneusement, Nanki l’attrapa par les aisselles, et le glissa jusqu’au lit. Etrangement, il savait qu’il ne devait pas l’éloigner de sa sœur, bien que si un médecin avait été présent, il lui aurait formellement interdit de déplacer le Hyuuga.
Mais étant seul, il préférait écouter ce que lui dictait son instinct. Nanki le déposa à la droite de San, se déplaçant contre le mur.
Enfin, après leur avoir passé une couverture, il se recula. San poussa un grand soupir, et se renfonça dans les oreillers, étouffant un bâillement.

Nanki les laissa jugeant que plus rien ne pouvait leur arriver après cela. Il descendit l’escalier, en prenant garde à bien fermer leur porte, et se passa une veste sur les épaules.
Il n’en aurait pas pour longtemps.
Sur le chemin, Nanki s’interrogea sur la meilleure façon d’annoncer la nouvelle.

En effet, au final, il ne savait rien de ce qu’y s’était produit. Akogare était déjà en récupération d’un autre problème qu’il avait eu, mais apparemment celui-ci était nettement plus grave. Nanki pourra juste dire qu’Akogare a eu un nouvel ennui, et que visiblement il était encore moins transportable que la fois dernière.


Il ne pensait pas qu’un être humain pouvait perdre autant de sang. Lorsqu’il avait nettoyé la salle de bain, il avait bien vu l’ampleur de la fuite. Le Hyuuga avait littéralement explosé de l’intérieur.
Et un sombre sentiment ne cessait de le harceler : ce n’était pas fini.

Dans la ruelle ensoleillée, Nanki sentait comme un souffle glacial balayer le quartier.
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Cerim
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 28 Jan - 19:23

Le frère de San était assis sur une chaise dans la cuisine, les jambes posées sur la table.
Il revenait tout juste de la Demeure des Hyuuga. Il frémit en repensant à cet épisode. Il avait demandé à parler au père d’Akogare, dont il ne se souvenait plus le nom. Kibishisa lui fut présenté, et il demanda à lui parler en privé. Là, Nanki lui avoua tout les faits.
Il revoyait le visage calme et serein de Kibishisa se durcir au fur et à mesure de son récit. Au final, il avait détourné les yeux, et avait hoché faiblement la tête. Il avait dit qu’il ne préférait pas troubler son fils pour le moment, et qu’il ne passera pas le voir.
Visiblement, il ne disait pas tout à Nanki, mais ce n’était pas à lui d’exiger de plus amples informations. Le jeune homme était rentré chez lui, sans demander son reste.

Des bruits à la porte. Sa mère rentrait. Nanki se massa distraitement les tempes, essayant d’imaginer le meilleur moyen de lui relater les événements. Déjà, lui interdire l’accès à la salle de bain.


[Mère]"Je suis rentrée !"

[Nanki]*Courage..*

Sa mère entra dans la cuisine, et avisa son fils.

[Mère]"Tu fais une de ses têtes… Ca ne va pas ?"

[Nanki]"Akogare a failli mourir, il a fallu lui donner du sang, San lui a donné le sien, ils sont tout les deux inconscient en haut, mais hors de danger."

Il avait tout prononcé d’une traite, regardant le visage de sa mère se décomposer, passé la phase d’incompréhension. Elle dévisageait son fils, les yeux ronds.

[Nanki]"Et… ne vas pas dans la salle de bain. Faut que je la nettoie."

[Mère]"Tu… Enfin… Quand est-ce que ça s’est passé ? Comment ?"

Nanki secoua la tête en haussant les épaules.

[Nanki]"Aucune idée. Akogare a crié, on est monté, il baignait déjà dans son sang, et ça ne s’est pas arrangé par la suite.

Nanki prit le temps d’expliquer à sa mère le peu de choses qu’il savait. Cette dernière passa dans la chambre, la main sur la bouche. L’odeur de sang ne s’était pas pleinement évaporée, même si le vent frais du printemps traversait à son gré la pièce. Elle s’approcha du lit, caressant les cheveux de sa fille et la joue d’Akogare. Les deux étaient pâle, et Nanki lui assura que le Hyuuga était nettement moins blafard que quelques heures auparavant.
Elle jeta les vêtements déchirés et sanglants du Hyuuga en bas des escaliers, avant de se tourner vers la salle de bain. Elle ne pu réprimer un petit sursaut en la voyant. Malgré le travail acharné de Nanki, la salle ressemblait à un champ de bataille. Les cadavres en moins, heureusement.
Ils reprirent le labeur, en tentant d’éponger le plus de fluide. Le plus délicat était que le sang s’était mélangé à l’eau, et qu’il avait eu ainsi la possibilité de se répandre partout dans la pièce.

Une nouvelle heure de plus s’acheva sous la couleur du sang.



Pour la troisième fois de cette nuit interminable, San ouvrit les yeux, fixant d’un air absent le plafond. Elle n’entendait pas le souffle d’Akogare à ses côtés, mais il était bien vivant. La jeune fille avait recouvré des forces durant la nuit, même si elle se sentait étrangement vaseuse. Elle avait donné son sang sans y réfléchir, comme si s’était une suite logique des événements. Akogare a besoin de sang, elle en a, où est le problème ?
A présent, elle préférait rester étendue sur le lit, laissant son esprit récupérer à son rythme.
Il n’y avait plus de bruit dans la salle de bain à côté depuis son dernier réveil. Nanki avait dû terminer le nettoyage.
San tourna la tête vers le Hyuuga, toujours profondément endormi. En le regardant comme cela, personne n’aurait pu croire qu’il y a une poignée d’heures il avait failli mourir. Non, il avait le visage calme, serein, comme à son habitude. Comme si malgré les épreuves qu’il vivait, il se savait en sécurité.
L’adolescente passait ses doigts sur son torse nu. Aucune blessure ne venait troubler la ligne parfaite qu’elle dessinait. Akogare avait perdu du sang sans coupures externes. C’était incroyable. Mais, avec un sourire, San se souvint que se n’était pas la première fois que son ami la surprenait.
Ses paupières se fermaient d’elles même, la jeune fille ne fit aucun effort pour les garder ouvertes.
Elle savait qu’Akogare serait réveillé demain.


Dernière édition par le Sam 28 Jan - 19:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 28 Jan - 19:24

Une pulsation. Silence. Une nouvelle. Silence.
Le garçon nageait dans la brume. Il sentait de l’humidité sur son front et son torse. Sans bouger, il resta étendu, avait de s’apercevoir que les bruyants battements étaient simplement son cœur qui répondait à son éveil.
Et l’humidité, sa sueur.
Le jeune garçon ne savait pas où il en était.
Son nom ? Oui, il s’en souvenait. Akogare. Akogare Hyuuga.
Il avait toujours les yeux clos, le temps d’essayer de rassembler le plus de souvenirs épars. Le Hyuuga devait partir à leur recherche, dans son esprit. Mais peu à peu, le brouillard se dissipait, le laissant découvrir des pans entiers de sa vie.
Akogare saisit machinalement sa tête entre ses mains. La douleur intolérable, il s’en souvenait parfaitement à présent. Celle qui avait failli lui prendre la vie.
Lentement il tourna la tête, et ouvrit les yeux.

La belle San dormait près de lui. Sa corde, son amie.

Le mal de crâne le reprenait au fur et à mesure qu’il regagnait la mémoire. Akogare avait les gestes lourds, peu assurés. Et ses yeux lui faisaient défaut. Des bandes noires et blanches semblaient habiter la pièce, s’épousant parfois pour donner naissance à une bande grise, toujours plus angoissante.
Néanmoins, le Hyuuga était surpris de n’avoir mal à aucun de ses muscles, hormis ses côtes. En vérité, seul son crâne semblait sur le point d’imploser.
Il se mit sur les coudes, inspirant l’air frais qui avait eu la bonne idée de s’infiltrer dans la chambre. Akogare secoua sa tête, avant de cligner des yeux. La totalité de ses souvenirs avaient retrouvé leur place, et c’est avec un frisson glacé que la raison de son sanglant comportement commença à lui apparaître.

La barrière était brisée.

Spontanément, il se toucha la tempe. Le Hyuuga percevait bel et bien qu’une chose avait changé dans son être, qu’un poids s’était retiré, pour le meilleur et pour le pire.
A toute vitesse son cerveau analysa cette pensée.
La barrière se serait brisée quand il était dans la salle de bain, soudainement, sans prévenir. Toute la puissance du Byakugan a été libérée, le traversant de part en part, le laissant presque pour mort.
Mais… C’était ridicule de le tourner ainsi, et pourtant… Le Byakugan savait à ce moment là qu’il pouvait se révéler. Tout du moins, il l’espérait. Il avait faillit lui prendre la vie, sans l’intervention probable de San. Cependant, d’un autre côté, il ne se serait pas aventuré à briser la barrière si San n’avait pas existé.
Cela paraissait totalement extravagant, mais au fond de lui il savait que c’était fort probable.

Akogare bougea ses jambes, de façon à sortir du lit, s’appuyant sur le matelas. Doucement, il se mit debout, les yeux fermés. Ses paupières s’ouvrirent. Il avait la tête penchée, les cheveux lui tombant sur les yeux.
Il lâcha le matelas, et chuta en avant. Vertige. Il tomba bruyamment sur les genoux, heurtant le sol en bois froid.
Le garçon ne sentait pas la douleur, mais le choc se répercuta dans son crâne et accentua son mal de tête.
Il soupira, avant de poursuivre son chemin, restant pour le moment à genoux. Une main après l’autre, il atteint la porte. Il respirait lourdement lorsqu’il fit glisser la porte.

Akogare rampa vers la salle de bain. Silencieusement, il remercia la personne qui avait eu la présence d’esprit de préparer l’eau avait de partir. Il s’adossa contre la paroi, et étendit ses jambes, reprenant sa respiration. Le moindre effort physique le torturait, déclenchant des chocs sourds dans son esprit brouillé.
Gauchement, le garçon se départit de ses vêtements, puis agrippant le rebord du bain, il se hissa à l’intérieur, immergent son corps. L’eau lui fit immédiatement de l’effet. Elle avait l’étrange propriété de le calmer dans des situations pareilles, même si jamais encore elles n’avaient atteint ce degré de souffrance.

Il posa une main sur son cœur, écoutant ses lents battements, quoique accélérés par l’eau chaude. Le Hyuuga se laissa aller contre le rebord, plaçant une main derrière sa tête.
Cette position l’aidait à retrouver des forces, mais surtout à réfléchir. Après la douleur, il sentit naître un petit sentiment, une douce sensation qu’il éprouvait depuis déjà quelques jours, mais qui à présent montait en puissance inexorablement, le submergeant presque.

L’excitation.

Ce don l’avait toujours fuit. Il avait toujours fuit ce don.
C’était étrange. De savoir que l’on avait enfin réussi quelque chose que l’on désirait depuis plusieurs années. Le Byakugan avait brisé la barrière qu’Akogare avait dressée. Il l’avait brisée parce que le Hyuuga le voulait bien.
La vapeur de la chaleur commençait à remplir la salle, contrastant avec le brouillard intérieur du garçon qui se dispersait. Il savait que San avait à nouveau joué un rôle capital hier, mais il était déjà trop inconscient pour s’en rappeler alors. Il lui restait juste une odeur.
Celle de la fleur de cerisier.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 28 Jan - 19:28

Lorsque San ouvrit à nouveau les yeux, la première chose qu’elle vit fut le visage d’Akogare. Elle sourit malgré elle, en tendant un doigt vers lui. Il le lui attrapa délicatement, et le serra doucement, avant de poser sa main sur ses genoux.

[San]"Tu as survécu."

Akogare hocha la tête. Dans ses yeux, elle vit qu’il savait une bonne partie des événements passés. En effet, Nanki le lui avait raconté après son bain.
Le Hyuuga savait quel sang coulait en lui à présent, quelle force logeait dans son corps. Rêveusement, il caressa la joue de San, lui décrochant un sourire.
Akogare ne pouvait pas parler. Ou très difficilement. Il s’était brisé la voix quelques heures plus tôt, et le repos ne l’avait pas aidé à regagner cela.
Mais ils n’avaient pas besoin de paroles pour se comprendre, pour communiquer.

Ils laissèrent plusieurs heures s’écouler, la matinée étant à un peu plus de sa moitié. San était étonnée de la facilité avec laquelle le Hyuuga se déplaçait à présent. Rien n’aurait pu laisser à penser qu’un drame avait eu lieu la veille, si ce n’est à la limite les traits fatigués des deux amis.
Akogare était près de la porte. Il réfléchissait, les cheveux caressés par la brise. San allait le dépasser lorsque de sa main gauche, il l’arrêta. Surprise, la jeune fille se tourna vers lui, alors qu’il l’attirait à lui. Elle avait son corps serré contre le sien, et elle sentit sa respiration se saccader. Doucement, Akogare se pencha dans son cou, puis remonta vers l’oreille.


[Akogare]"Je vais avoir besoin de toi. Pour terminer ce que nous avons commencé."

La voix du garçon était hachée, et extrêmement basse. San s’éloigna légèrement de façon à rencontrer les yeux couleur de Lune du Hyuuga. Un mince sourire éclairait son visage épuisé.

[San]"Si tu penses pouvoir le faire, je t’aiderais Akogare."

Il hocha insensiblement la tête. Puis il laissa ses doigts s’aventurer sur la peau douce et fraîche de la jeune fille. Puis Akogare fit retomber son bras contre son corps, et se tourna vers le lit, où il s’assit.
San, reprit sa route d’un pas léger. Elle n’en avait pas pour longtemps.
Pendant ce temps, le garçon prit soin de préparer leur espace de travail. Il ferma les rideaux, empêchant le vent froid du printemps de rentrer. Ensuite il jeta une couverture au sol, accompagnée de quelques coussins.
La même couverture qui renfermait le parfum de San. Et un peu du sien, maintenant.

Akogare installa le tout, alors que l’adolescente revenait. La lumière grandement tamisée la fit inexplicablement sourire. Elle s’assit sur un coussin, au centre de la couverture, attendant les explications du Hyuuga. Ce dernier se plaça derrière elle, l’enlaçant de ses deux bras.


[Akogare]"Hier, mon Byakugan s’est réveillé."

Elle sursauta et pivota vers Akogare, le dévisageant avec des yeux ronds.

[San]"C’est lui qui a… le sang ?"

Pour toute réponse, Akogare hocha la tête une ombre douloureuse passant sur son visage

[Akogare]"Encore une fois, tu m’as sauvé de lui. C’est étrange, non ?" Elle le sentit sourire dans son dos. "Non."

San commençait seulement à voir où Akogare voulait en venir. Elle se tourna complètement cette fois ci, vers lui, mais avant qu’elle ne prononce un mot, il lui déposa un doigt sur ses lèvres entrouvertes.

[Akogare]"Je pense que tu es la seule personne dans ce monde qui puisse me maintenir en vie, quand il se réveillera totalement."

[San]"Je t’en pris Akogare. Ne le fais pas. N’oublie pas ta promesse."

Il y avait comme des sanglots dans sa voix, et le Hyuuga éprouva un pincement au cœur de lui imposer cette épreuve. Si il avait eu le choix, il l’aurait demandé à quelqu’un d’autre. Mais ce choix là ne dépendait pas de sa volonté.

[Akogare]"C’est pour la tenir, que j’ai besoin de toi. Je ne mourais pas."

[San]"Ne dis pas de bêtises ! Tu ne t’es pas vu hier, tu n’as pas vu ton état. Tu ne peux pas faire cette promesse. Cette fois, ce sera encore pire, tu n’es pas en état !"

C’était la première fois qu’elle élevait le ton contre lui. De la détresse, de la peine, tout cela dans quelques mots. Akogare était toujours calme. D’une voix toujours aussi irrégulière, qui accentua encore le chagrin de San, il poursuivit.

[Akogare]"Non, je ne me suis pas vu. Mais je l’ai vécu. Je crois que mon point de vue n’est pas négligeable. Je connais les risques, mais maintenant, je te le redis clairement : je ne mourais pas."

Elle secoua la tête, une larme unique contrant sa volonté de ne pas pleurer. De son doigt, il l’essuya.

[Akogare]"Ne pleure pas, San. Tu n’aimes pas ça. Je t’en demande énormément, et crois moi, je déteste te faire pleurer. Mais… j’ai besoin de toi."

La jeune fille n’esquissa aucun mouvement, se perdant un instant dans les yeux du Hyuuga. Elle pouvait y lire une détermination sans faille, mais aussi de la tristesse. Elle savait que si elle refusait de l’aider, il n’insistera pas.
Elle se leva simplement, laissant Akogare continuer de fixer l’espace à présent vide devant lui.
San fit un pas, avant de s’arrêter.
Elle était incapable de ne pas l’aider.

L’adolescente s’assit derrière le Hyuuga, déposant ses mains sur ses épaules.


[San]"Tu savais que je ne partirais pas."

San ne pouvait s’empêcher de sourire. Il secoua la tête en la tournant vers elle.

[Akogare]"En effet."

Il lui expliqua posément ce qu’ils allaient faire. Akogare avait besoin d’un endroit calme, et rassurant. Son choix s’était tout naturellement porté vers la chambre de San. Il lui exposa son rôle. Le Hyuuga ne savait pas ce qu’il se passerait lorsque son Byakugan terminerai sa formation. Cependant, l’avant goût qu’il avait eu hier lui laissait craindre le pire.
Seule San avait réussie sans un mot à lui faire abandonner l’idée de se battre. Il aurait à nouveau besoin de sa sagesse.


[Akogare]"Je sens qu’il monte. Il va bientôt se manifester. J’ai confiance en toi San, restes juste là, et tout se passera bien."

Tétanisée, San était incapable de prononcer un mot. Elle perçut des frissons dans le bas du dos d’Akogare. Elle ne fit aucun effort pour cacher sa détresse, laissant ses larmes perler.
Son ami se cambra légèrement, une grimace passant éphémèrement sur son visage fin. Il expira calmement, adressant un dernier regard à San.
Au moment d’inspirer, il sentit la fragrance de la fleur.

Un cri rauque et désarticulé.
Akogare laissa tomber sa main sur le sol, la rétractant sous la douleur. Sa respiration se hacha immédiatement, alors que son cœur battait plus vite. San le lâcha, projetée par un coup de coude.
La vague de douleur, le traversait d’un bout à l’autre de son corps. Elle était aussi intense que dans ses souvenirs. Il sentit un objet frais se plaquer contre son torse, suivit d’un autre. Akogare avait la tête qui lui tournait. Pris de vertige, il tomba lourdement au sol. Il aurait aimé crier, pour extérioriser un peu de la douleur qui lui broyait la cage thoracique, mais c’était hors de ses capacités.
Le Hyuuga tapa de toutes ses forces le sol. Il ne sentait pas la douleur physique, ses nerfs trop occupés à lui retranscrire se qui se passait en lui.
La douleur était concentrée dans son ventre, mais une nouvelle onde de souffrance reprit, plus soutenue que la précédente. Des larmes prisonnières jaillirent de ses paupières closes, alors qu’il gémissait.

Des murmures lui parvinrent, affolés mais rassurants. Il ne pouvait saisir les termes exacts.
Cette fois, un cri s’échappa de ses lèvres. Bref. Violent.
Les deux vagues venaient de se rejoindre. L’une remontait, et l’autre poursuivait sa descente. Il aurait presque pu les suivre du doigt, si tant est qu’il puisse encore le lever.
Akogare vomit, son estomac accusant le choc. Du sang s’ajoutait aux aliments rejetés. Le saignement de son nez et de ses oreilles reprit, alors qu’un tremblement incontrôlé l’agitait.

Troisième vague.

Cette fois, c’était encore pire qu’avant. Les vagues ne se dissipait pas, elles restaient en lui, continuant leur horrible travail. La troisième vague était plus rapide, parcourant son corps à toute vitesse.
Un craquement sinistre lui répondit.
Une côte avait cédé brusquement, sous la douleur. Akogare était trop vide pour hurler, son cri ce perdit en lui, créant de nouvelles larmes rougeâtre.
Le calvaire n’était pas prêt de s’arrêter. Il avait le crâne en feu, et il se vit le frapper contre le sol, faisant éclater un peu de sang, avant que quelque chose ne le tire en arrière durement. Dans ses yeux, le sang s’infiltra. Le Hyuuga secoua la tête, la heurtant contre quelque chose de mou. Mais il n’avait que faire de ce qui l’entourait.
Il se cambra, ressentant à nouveau la côte brisée.

Mais une quatrième vague de souffrance venait de rejoindre la danse mortelle engagée. Akogare regarda en lui, fouillant son cœur, son cerveau. Non. Il n’avait pas la force pour continuer ce combat.
Il sentait son corps se déplacer aléatoirement. Il s’écroula contre quelque chose, qui le maintint debout. Une voix.


[Voix]"Ne meurt pas. Je te l’interdis."

Mécaniquement, il se recula, projetant la chose qui la retenait au loin. Il se sentit stopper par autre chose. De dur cette fois. Il retomba en avant, mais il y avait toujours ce contact frais et doux qui le retenait, inlassablement. Un fantôme ? Il était donc déjà mort. Non, on ne souffre pas comme ça lorsque l’on est mort.
Deux nouveaux cercles de douleur lui enserraient l’esprit. Akogare se tenait la tête, en essayant de la frapper contre quelque chose, n’importe quoi, tout. Mais il frappait toujours dans ce corps parfumé, doux, délicieux. Il arrêta alors, ne souhaitant pas abîmer cette chose qui l’entourait, cette seule chose qui était proche de lui.
Le Hyuuga se sentait humide. Il avait le goût du sang dans la bouche, et en avala une bonne partie, incapable de le recracher par manque de discernement, par manque de force.
Ce goût infect, ajouté à son estomac en feu le fit régurgiter à nouveau.
Ses jambes furent fauchées violemment et il retomba lourdement au sol, stoppant son ballet dans la chambre.

Un ballet sanglant, mortel, mais pas solitaire.


[Voix]" Reste là. Reste avec moi. Je t’en supplie."

Il sentit un nouveau contact. Toujours aussi doux, mais nettement plus chaud, au niveau de son visage. Deux objets froids se plaquèrent sur ses joues, et le contact fut réitéré, accompagné de quelques paroles.
Nouveau craquement. Akogare étouffa un gémissement, et se releva sous le coup de la douleur renouvelée. Il aurait tant aimé rester avec la Voix. Mais l’affliction était trop forte, trop puissante pour lui. A contrecœur, il reprit son ballet sanglant. Ses jambes ne le portaient plus, il se laissait tomber au sol, attendant une nouvelle impulsion cruelle pour se relever. Mais bien souvent, ce n’était pas elle qui l’aidait.
La Voix était toujours là, l’environnant de murmures, de mots, de paroles.

Akogare n’en pouvait plus. Il était au sol, le nez contre une surface confortable, et odorante. Son sang s’écoulait dessus, alors qu’il était agité de frissons insupportables. Il n’y avait plus de début et pas de fin.
Plus de douze vagues de souffrances se disputaient le titre de la plus épouvantables. Deux nouvelles côtes avaient cédées. Son cerveau n’allait guère mieux, parcourut d’ondes funestes souhaitant détruire le plus de chose. Mais elles ne pouvaient rien faire, alors elles se contentaient de faire souffrir l’être qui le possédait. Ses jambes ne pouvaient plus rien faire, il s’était mis à ramper dans la pièce noire, enfonçant toujours plus ses os dans sa chair. Une côte avait transpercé sa peau, mais Akogare continuait à traîner sur le sol glissant.
Mais il avait déjà trop bataillé. Trop longtemps, et trop durement.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 28 Jan - 19:29

A quoi bon continuer, il ne parviendrait pas à résister à la mort.
Son étreinte glaciale se fit sentir, alors qu’il était au sol, sur le dos. Il la voyait clairement, une ombre bleutée et éthérée s’approchant de lui, en souriant. Le garçon tenta une retraite. Impossible, il n’avait plus aucunes forces. Il regarda l’ombre l’enfourcher, ses cuisses enserrant le torse du Hyuuga.
Impuissant, il la fixait. Elle était proche, humant l’odeur de sang qui se dégagée du corps d’Akogare. Une main spectrale lui caressa les cheveux. Bleu sur bleu.
Impensable, l’ombre approcha ses lèvres du garçon. Un dernier baiser, au sein de bras glacés. Mais le Spectre de Mort s’arrêta, à quelques millimètres de la bouche du Hyuuga. Il sentait l’air froid qu’il dégageait en respirant.

Un autre contact. La douce caresse. L’ombre mortelle se recula, une moue de déception traversant son froid visage.
Le mal en lui se calmait, prenant le même chemin que le Spectre, s’extirpant de son corps pour suivre leur maître.
Les frissons diminuèrent, sans toutefois cesser. Le garçon percevait un souffle chaud contre sa peau, accompagné d’un liquide. Ce n’avait pas le goût du sang, c’était salé, et non sucré.
Le souffle se rapprocha, jusqu’à rejoindre le sien, un long moment. Un moment de calme, d’apaisement, de sécurité totale et absolue. Le liquide continuait de glisser sur sa peau, alors que les objets frais tant aimés lui caressaient la joue et l’épaule.
Le contact se brisa, avant de recommencer quelque seconde plus tard, plus intense, plus chaud.
Akogare ouvrit les lèvres sans y penser.
Sa main bougea, et remonta le long de la légère masse qui était au dessus de lui.
Il connaissait cette masse. Il connaissait ce corps.
Sa main s’arrêta sur près de là où le contact se poursuivait. Il caressa ce qu’il supposait être une joue, puis laissa sa main sur la nuque du corps.

Le délicieux contact s’arrêta. Akogare restas sur le dos, et le corps au dessus de lui ne bougea pas. Il y avait toujours cette exquise fragrance. Toujours aussi fraîche, toujours aussi pure.
Il ouvrit doucement les yeux.
San le regardait, la mine inquiète. Le garçon ne pouvait lui sourire, et ses yeux étaient encore trop emprunt de la douleur qui l’avait brisé quelques temps auparavant pour qu’elle puisse le deviner. Mais elle, elle sourit. Le calvaire venait de trouver sa fin.
La Hyuuga calmait sa respiration, mais quelque chose d’autre que la douleur l’excitait. Il n’avait pas besoin d’un dessin pour savoir ce que c’était.
San était placée de telle sorte à ne peser sur aucune des blessures d’Akogare. Maintenant qu’il était réveillé, il les sentait toutes. Mais même si l’adolescente était assise sur ses côtes, il resterait là, profitant simplement de sa présence.


[San]"Merci.. Merci de tenir tes promesses."

Elle avait également la voix hachée, mais ses raisons étaient différentes. Akogare laissa glisser sa main sur la jeune fille. Entre ses seins, sur son ventre, sur sa taille. Sa deuxième main se hissa avec difficulté vers les cheveux de l’adolescente. Doucement, il appuya dessus, et elle approcha son visage du sien.

[Akogare]"Merci, de m’avoir ramené à la vie."

Ils s’embrassèrent à nouveau, les larmes de San continuant de perler sur son joli visage. Mais elles avaient un goût différent. Elle souriant dans son baiser, alors que de sa main elle essuyait le sang qu’Akogare avait sur la joue. Il se rendit compte que son arcade sourcilière avait été cassée, et que c’était d’elle que venait la majeure partie du sang qui recouvrait son visage.
Le couple se sépara de quelques centimètres. Il n’y avait plus de soleil dehors, le temps s’était étiré lentement et douloureusement, alors qu’Akogare mourait petit à petit.
Mais à présent, plus que toutes les blessures de son corps, plus que le savoir d’avoir totalement réveillé son Byakugan et d’avoir réussi son épreuve sanglante, seuls comptaient les yeux ambrés qui lui rendaient son regard blanc.
Ses yeux, ses lèvres, sa peau, son parfum. A cet instant, il aurait voulu tout embrasser.
Lisant son désir, elle joignit ses lèvres aux siennes en un nouveau baiser.

Une fleur de cerisier. Soie et ivoire.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 28 Jan - 19:38

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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 10 Fév - 21:55

Les changements interviennent lorsque l’on s’y attend le moins.

En quelques secondes, Akogare avait tourné le dos à toute une vie, tourné la page d’un immense livre, celui de sa jeune vie. Etrangement, cela n’était pas parvenu à lui faire peur. Non, il était trop occupé à savourer l’instant présent, son esprit complètement fermé à toute autres activités.
Il était incapable de bouger par lui-même. San l’avait porté sur un matelas, qu’elle avait déposé au sol.
Le Hyuuga ne sentait pas ses côtes lui mordre les flancs, il ne sentait pas les multiples ecchymoses agresser chaque parcelle de son corps.
Seul lui restait le goût sucré des lèvres de San.

Akogare était resté sur le matelas de longues heures durant. Il ne parvenait pas à s’endormir, malgré l’épuisement qui harcelait ses muscles, et son corps en général. San lui avait sourit, passant sa main dans ses cheveux, puis elle avait quitté la pièce, lui chuchotant quelques mots à l’oreille. Son souffle chaud l’avait fait frissonner de plaisir.
Le jeune homme se fit laver son front ensanglanté, San lui passant doucement un chiffon humide. Son arcade sourcilière saignait encore un peu, elle y appliqua délicatement un pansement.
Même si elle souriait, et que la joie pouvait clairement se lire dans la pupille de ses yeux, elle ne pouvait s’empêcher de craindre le pire. Akogare avait une respiration très irrégulière, et ses côtes risquaient de s’enfoncer dans l’un de ses organes. Si il ne pouvait pas s’endormir, se n’était pas seulement par excitation, mais surtout parce que la douleur le lui interdit.
De plus, le Hyuuga était encore trop faible pour survivre à une nouvelle opération médicale. De temps à autre, son visage était traversé d’une éphémère grimace, alors qu’il se mordait la lèvre.

L’adolescente avait pansé ses plaies, empêchant le sang de quitter le faible corps de son Hyuuga. Cependant, elle n’était pas médecin, et soigner les blessures internes risquait d’être extrêmement délicat. Akogare l’a fixait sans qu’elle ne s’en aperçoive, trop occupée à réfléchir sur la meilleure façon de procéder.


[Akogare]"Ne t’inquiètes pas."

Sa voix était très basse, à peine un murmure. San releva la tête, le dévisageant. Elle essaya de sourire, et le Hyuuga posa une main sanglante sur celle de la jeune fille. En lui serrant tendrement les doigts, elle sourit.
L’adolescente se coucha à ses côtés, et colla sa tête contre celle de son ami. Elle était encore hésitante de la manière de se tenir, ne sachant pas trop si Akogare avait souvenance de ce qu’il s’était passé entre eux, ou pire encore, si il y attachait une quelconque importance.


[San]"Il faudra qu’un médecin passe te voir."

Akogare grogna. Ses yeux s’étaient fermés et sa respiration s’apaisait, quoique toujours dangereusement saccadée. Le sommeil le prenait, et il ne pouvait plus y résister. Il essaya de murmurer une réponse, mais cette dernière se perdit dans sa gorge, ne laissait s’échapper qu’un son inarticulé
San patienta, rayonnante. Elle déposa un léger baiser sur la joue du Hyuuga, avant de se relever lentement. La jeune fille espérait que son sommeil serait calme, et qu’il ne bougerait pas. Elle préféra attendre de voir le tour que prendraient les choses.
Tout en s’étirant, San passa en revue la pièce.
Complètement dévastée. Des traînées de sang, des couvertures et coussins déchirés, une chaise brisée, et plusieurs étagères jetées à terre.
L’adolescente se gratta la tête, avant de se mettre en action. Elle n’aurait pas le temps de tout nettoyer, mais au moins en faire un espace vaguement habitable.
Tout en s’exécutant, la jeune fille ne pu réprimer un frisson. San avait vu ici des images terribles, violentes, horribles. Elle avait vu Akogare se frapper la tête contre le sol, complètement ravagé par la douleur qui lui dévorait le corps. Tout au long des heures qu’avait duré le calvaire, la jeune fille avait du s’assurer qu’il ne se tue pas.
Et ce fut loin d’être évitant.
Il faisait nuit depuis un moment, et elle ne se rendit compte que maintenant qu’elle était épuisée. Elle revoyait dans son esprit Akogare sur le dos, gémissant, enfonçant ses ongles dans le sol en bois et tentant de reculer. San sourit intérieurement. A ce moment là, de grosses larmes coulaient déjà depuis un moment le long de ses joues. Voir la personne qu’elle aimait souffrir, et se sentir totalement impuissante à lui venir en aide l’anéantissait.
En désespoir de cause, elle s’est approchée de lui, laissant son cœur prendre les commandes de ses gestes. Elle s’est penchée sur le corps frigorifié du Hyuuga, et l’avait embrassé une première fois. Sous ses doigts, sous ses lèvres, elle avait senti un peu de vie revenir dans le corps de son ami.
Et elle avait renouvelé son baiser.
Son sourire s’élargit, lorsqu’elle sentie à nouveau la sensation des lèvres d’Akogare qui lui répondaient.

Mais était-ce conscient, ou non ? Sans doute qu’à ce moment là, le jeune Hyuuga était trop épuisé, trop hagard, pour se rendre compte de se qu’il se passait.
Une désagréable boule glacée se formait dans son esprit, puisant sa force dans le doute de San, qui s’alimentait lui-même au fil des secondes.
Elle installa son menton entre ses mains, ses coudes reposant sur ses genoux, soudainement abattue par la nouvelle.
Un instant, elle avait cru bon de rêver un peu.
Ses yeux ambrés perdirent de leur teinte et de leur brillance, se faisant doucement à cette cruelle vérité.
Tout d’un coup, sa joie de vivre avait été soufflée, toute la motivation qui la faisait tenir debout s’évanouie, en pensant qu’elle ne sentirait plus la pression des lèvres d’Akogare contre les siennes.
San soupira doucement, en se redressant, s’appuyant contre la chaise.
Après tout, toute chose à une fin, même les plus courtes.


______________________________________________________

Des bruits de pas dans l’escalier firent se retourner Nanki. Il découvrit une San complètement épuisée. Elle chancelait vers lui, et rapidement il se plaça à ses côtés pour lui offrir un bras salvateur. Nanki l’aida à s’asseoir, et la dévisagea avec inquiétude.
Sa sœur lui sourit tristement, et il sentit son cœur se serrer un peu.
Il n’avait aucune idée de se qu’il s’était passé en haut.


[San]"Il est vivant. Enfin, il n’est pas mort."
Il hocha la tête, mais la fixait toujours avec insistance, ses yeux balayant diverses surfaces du corps de sa soeur. En fait, San n’avait pas eu le temps de se regarder dans un miroir, et n’avait prêté aucune intention à ses propres blessures.
Ses vêtements couverts de sang parlaient pour elle.
Celui d’Akogare se mêlait allégrement au sien. D’ailleurs, la majeure partie venait du garçon.
Pendant plusieurs heures, San avait du lutter contre le Hyuuga. Parfois, ce dernier lui donnait un coup, ne mesurant pas sa force et l’envoyant s’écraser contre un mur. Une étagère avait manqué la broyer, alors que son ami l’avait envoyé dedans par inadvertance. Aveuglé par la douleur, il ne devait plus faire attention à ce qui l’entourait.
Elle avait quelques difficultés à se mouvoir également, plusieurs ecchymoses recouvrant ses jambes et son ventre.
La jeune fille avait les yeux braqués au sol, pensive. Son frère ne troubla pas son silence. Il était clairement visible que San était profondément troublée, et il la comprenait. Elle était restée près de huit heures enfermées avec Akogare, devant presque se battre contre lui d’après son état chaotique.
Un instant, elle croisa son regard. Sa bouche s’ouvrit, mais se referma aussitôt, comme si elle était revenue sur son idée initiale. Nanki accepta son choix d’un sourire simple, avant de se relever.


[Nanki]"Thé ?"

Un vague grognement pour toute réponse, il commença son travail. Il l’entendit se relever, et jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Elle était à la fenêtre, observant la rue sombre et vide. Nanki fronça les sourcils. San n’avait vraiment pas l’air bien. Mais après tout, il fallait sans doute rapprocher sa déprime à la situation d’Akogare. Depuis quelque temps, il la voyait changer. Elle rendrait joyeuse et riante après avoir passé la journée avec "quelqu’un", comme elle disait à l’époque. Il y a quatre jours. Au début, Nanki avait soupçonné une relation amoureuse avec un inconnu, ce qui avait le don de lui porter sur les nerfs. Et quand il avait appris que c’était un Hyuuga, son cœur avait failli s’arrêter. Sa sœur, avec un Hyuuga ?
Heureusement, San l’avait rassurée bien vite.

Alors que l’eau bouillait, il s’approcha également de la fenêtre, posant sa main sur le dos de San. Elle tressaillit au contact, tournant un regard intrigué vers lui.


[Nanki]"Qu’est-ce qu’il se passe San ? Tu devrais aller dormir un peu."

[San]"Je vais bien."

Nanki frotta le dos de sa sœur distraitement.

[Nanki]"Non. Non tu ne vas pas bien.

En effet, c’était un mensonge. La tempête glaciale qui se démenait en elle était tellement violente qu’elle ne parvenait même plus à la cacher.
Elle hocha la tête, complètement perdue. Nanki la prit par le bras, et l’amena au canapé. San se laissa choir dedans, et s’y recroquevilla instinctivement, repliant ses genoux à sa poitrine.
De mémoire, jamais Nanki n’avait vu sa sœur aussi abattue. Ill une passa une chaude couverture dessus, et lui passa la main dans les cheveux.
Désireux de préserver son intimité, et de la laisser à sa peine évidente, il repartit dans la cuisine.

Seule, San pu libérer la tristesse qui menaçait à chaque instant de la submerger. Elle sentit ses larmes couler sur sa joue, lentement, doucement, se laissant mourir au coin de ses lèvres, leur goût amer et salé lui parvenant à nouveau.
C’était des pleurs silencieux, alors qu’elle réprimait tout sursaut, qui l’aurait fait définitivement vaciller.
C’était en soi inexplicable. Elle n’était sûre de rien, et pourtant la seule pensée que ces quelques secondes de bonheur fussent des rêves révolus la faisait sangloter.

Mais après tout, l’amour en lui-même est plus ou moins inexplicable.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 10 Fév - 21:56

La première chose qu’elle ressenti, se fut son bleu à l’omoplate. A l’aube de son réveil, elle peinait à rassembler ses pensées. Mais bien vite, tout fut remis en place, et un voile de mélancolie repassa sur son visage.
Elle sourit, en se souvenant de comment le bleu qu’elle arborait désormais à l’épaule avait été fait. C’était la tête d’Akogare qui lui était rentrée dedans, alors qu’elle se relevait à peine d’une chute.
Akogare.
Son seul nom la fit frissonner. Finalement, San avait réussie à s’endormir, après plusieurs heures de sanglots muets. Mais aujourd’hui elle ne se sentait pas la force de pleurer.
L’adolescente s’étira, toujours allongée.
Malgré son repos, elle ne se sentait pas mieux. Et pire, la fatigue ne la quittait pas.
Une voix qu’elle connaissait bien s’éleva.


[Nanki]"Je suis allé à l’Hôpital. Une équipe est venue pendant que tu dormais."

San se tourna vers la où provenais la voix. Il avait le visage parfaitement sérieux.

[Nanki]"Ils ont soignés les blessures internes d’Akogare, il est tout à fait hors de danger. J’étais avec eux."

Avec plaisir, il vit un sourire illuminer le visage de sa sœur. La nouvelle était très bonne, car à vrai dire, même elle avait à un moment douté de la survie du Hyuuga. Nanki ne s’assit pas loin d’elle, et continua à lui rapporter les paroles des médecins. Akogare avait perdu six côtes, soit la moitié. Cependant, son sang ne s’était pas trop écoulé, « à peine » un quart.
Le chakra des médecins avait restauré l’état normal des os, et fermé les plaies que le garçon s’était fait en ce tapant contre divers objets.
Il ne lui cacha pas que l’expérience avait été particulièrement pour le Hyuuga.


[Nanki]"Mais reposes toi maintenant. Les médecins ont dit qu’il le fallait."

Il n’y eut qu’une chose que Nanki garda pour lui. Durant la période qu’avait duré l’opération, Akogare avait trouvé la force de crier et de se débattre, malgré sa faiblesse et sa voix cassée. Il ne pouvait plus prononcer de mot, ou de phrases complètes. Plus qu’un bruit, un nom revenait toujours.
Ce nom, c’était celui de sa sœur. Ce nom, c’était San.

Nanki la regarda se renfoncer sous la couverture. Il était encore très tôt, le soleil était loin d’être levé complètement. Sa mère était partie en cours de nuit, et son père n’était simplement pas rentré. Ce n’était pas rare, et le jeune homme avait pris l’habitude de l’ignorer.
Il monta les escaliers avec lenteur, toujours inquiet pour San, même si il l’avait vu reprendre quelques couleurs.
Il fit glisser la porte, et rentra dans la chambre. Nanki avait fini de la ranger, ou tout du moins, de la remettre en ordre. Sur le matelas déposé au sol, était étendu Akogare, qui fixait le plafond. Ce dernier tourna la tête vers le nouvel arrivant, adressant un bref sourire à Nanki. Le Hyuuga ne pouvait pas encore très bien bouger, et pour lui éviter des souffrances inutiles, il avait été laissé à terre. Nanki s’agenouilla à côté de lui, vérifiant les bandages qui entouraient le torse du garçon. Pas que le torse d’ailleurs, la plus grande surface de son corps était protégé par plusieurs couches de bandages.
Nanki savait qu’il fallait éviter de le faire parler, surtout au vu de l’état lamentable de sa voix.


[Nanki]"Qu’est-ce qu’il y a eu avec San ?"

Akogare dévisagea son interlocuteur. Il ne gardait que quelques souvenirs brumeux de la veille, cependant, jamais il n’aurait pu oublier ce qu’il s’était produit à la fin.

[Akogare]"Quelque chose. N’importe quoi. Mais quelque chose de bien."

Nanki haussa les sourcils devant cette obscure réponse. Puis finalement, il sourit. Akogare souhaitait juste éluder la question, et il ne lui en voulait pas. Chacun à droit à ses secrets, et probablement que là n’était pas ses affaires. Il fut étonné d’entendre à nouveau là voix du faible Hyuuga.

[Akogare]"Elle va mal ?"

De l’inquiétude perçait dans sa voix, aussi faible et irrégulière soit elle, elle ne parvenait pas à cacher ce son. Nanki chercha le regard blanc d’Akogare. Il hocha lentement la tête, avant de souffler.

[Nanki]"Elle a pleuré hier. C’est rare que je la voie pleurer."

Akogare retomba sur le matelas, opinant imperceptiblement la tête. Il poussa un soupir, et Nanki fut rassuré de ne pas repérer à nouveau les soubresauts qui l’agitaient hier lorsqu’il faisait de même.
Le frère de San avait toujours un œil rivé sur le Hyuuga, et il pu voir quelque chose qui était resté caché au plus profond de sa pupille, sans jamais la quitter tout à fait. Il sourit en reconnaissant cette étincelle.
Celle de la détermination.


Nanki après s’être assuré de quelques menues choses que lui avaient recommandé les médecins, sortit de la chambre laissant Akogare se reposer.

Aujourd’hui, il avait treize ans.

Cela l’avait frappé soudainement, alors qu’il regardait rêveusement les planches du plafond. Il se demandait si quelqu’un lui souhaiterais. Souriant, il savait que c’était peu probable. Loin de sa famille, cela lui enlevait déjà de sérieuses chances. Enfin, Akogare avait d’autres choses à gérer pour le moment.
Il était heureux de constater que la majeure partie des douleurs physiques étaient parties. Seuls lui restaient les bleus des chocs, et les plaie externes. Car en vérité, c’était surtout ses côtes qui l’avaient plongé dans ce supplice. Le Hyuuga avait eu le malheur d’être éveillé pendant les soins, et jamais il n’aurait cru que cela faisait si mal de se faire recoller une côté. Il avait failli s’évanouir derechef, sans doute au vu de sa fatigue avancée.
Mais pourtant, il avait toujours l’impression d’avoir une coquille vide en guise de corps. Ce dernier ne répondait à aucun de ses commandements, sauf ceux qui concernaient la tête, et les muscles du cou.
Il sentait en lui une masse évoluer, une sensation presque liquide la précédant. Cette masse semblait explorer chacun des recoins de son anatomie, avant de se loger dans son esprit, et de disparaître totalement.
Décidemment, son Byakugan était bel et bien actif.
Sous une forme sans doute différente pour le moment, mais d’un autre côté, il n’était pas apparu normalement. C’est comme pour un accouchement. Le rapprochement le fit sourire secrètement, même si il n’était pas dépourvu de sens.
La révélation de son Byakugan avait été assistée, et extrêmement douloureuse. Un frisson l’agita, lorsqu’il sentit à nouveau le froid glacial de la mort lui souffler au visage.
Cette révélation avait était sanglante, et bruyante.
Mais plus que tout, et là Akogare devina son cœur se resserrer, son Byakugan était le fruit d’un amour entre deux êtres.
Il aurait voulu lui dire, il aurait voulu sentir son souffle chaud contre sa gorge, sentir ses lèvres contre les siennes, et par-dessus tout, il voulait aller la rassurer, la réconforter quelque soit son mal.
Akogare ne souhaitait pas la laisser seule. Pas si tôt. Pas aujourd’hui. Pas pendant un jour qui représentait tant pour lui. Il ne voulait pas le passer seul.

Elle le lui avait promis.


_______________________________________________

Akogare laissa une heure s’écouler. Plus le temps passait, et plus son angoisse augmentait. San allait t’elle si mal ? Il ne gardait qu’une poignée de souvenirs, qui comme des flashs venait alimenter son imagination. Peut-être l’avait il blessé ? Physiquement, voir moralement ?
Comment avait-il pu lui faire ça ? Alors qu’il avait juré de la protéger, c’était lui qui la meurtrissait.
Presque contre sa volonté, les muscles de sa mâchoire se serrèrent.
Et son poing également.
C’était le premier mouvement que lui accordait son corps, comme si il était ému par la frustration qui submergeait Akogare.
Frustration de ne pas pouvoir se déplacer, de ne pas pouvoir chercher San.
La torpeur dans laquelle il était plongé se dissipait très lentement. D’ailleurs, il était sur qu’il lui faudrait plus qu’une journée pour qu’elle quitte définitivement son corps.
Le soleil venait de se lever, puissant et aveuglant. Akogare regarda par la fenêtre les quelques rayons qui embrassaient la pièce, la baignant dans une lumière douce et chaude.
Le Hyuuga ne pouvait pas rester là, simplement étendu, en sachant qu’un peu plus loin, la personne qui lui était chère souffrait d’un mal quelconque, que lui-même avait peut-être implanté dans son cœur.
Il respira profondément. Sa tête se pencha vers la porte laissée entrouverte. Un bref instant, juste le temps de se rendre compte de la stupidité de son action, il ferma les yeux.
Parfois, il fallait savoir faire des choses contraires au bon sens, stupides, ou dangereuses.
Akogare roula sur le côté, puisant des forces dans le réceptacle qu’il gardait secrètement fermé, à l’intérieur de sa poitrine.
Il grimaça, tout en grinçant des dents. Apparemment, ses côtes n’étaient pas encore parfaitement recollées, mais il était un peu tard pour y penser.
Son corps ne bougeait pratiquement pas. Qu’il ne le puisse pas, ou ne le veuille pas, cela n’était pas la préoccupation du Hyuuga.
Il l’obligerait à l’écouter.
Au fil des minutes qui s’écoulèrent, Akogare essaya de se lever avec ses mains, mais elles ne répondaient pas. Il était si faible, que cela en était pathétique. Un enfant de deux ans aurait pu le maintenir à terre, sans qu’il ne puisse espérer se défendre. Mais il n’y avait pas d’enfant taquin en vue, il n’y avait que lui, et son corps.
Un duel entre deux volontés différentes, et totalement opposées.
Akogare perçut des spasmes agiter sa jambe droite. Ses muscles se déliaient. Elle se raidit, lui arrachant un grognement. Il ferma ses yeux blancs, maîtrisant son souffle. Son bras gauche répondit à son appel silencieux, en lui permettant un lent mouvement supplémentaire. Il le ramena sous lui, et força dessus pour se remettre à genoux.
Le temps s’écoulait rapidement, semblant rire de sa lenteur affligeante. Des rayons de soleils moqueurs jouaient avec sa peau, l’aveuglant parfois avant de repartir. Mais il en fallait plus pour atteindre le Hyuuga.
Il savait sa jambe droite faible, mais pourtant, il ne pouvait compter que sur elle, et sur le lent soutien de son bras.
Akogare se remit debout, grimaçant sous son propre poids, qui le fit vaciller.
Jamais la porte ne lui avait semblé aussi lointaine, mais pourtant il s’y traîna. Sa jambe gauche était toujours somnolente, se contentant de glisser lourdement sur le sol de bois froid.
Par trois fois, il chuta. Son arcade se rouvrit, un mince filet de sang traversant le pansement déposé par San.
Cependant, les chocs avaient un effet intéressant. Il lui semblait que son autre jambe amorçait son réveil.
De son bras valide, il poussa la porte. Le Hyuuga prêta une oreille attentive aux bruits de la maison, mais elle semblait vide.
Il poursuivit sa route, désormais aidé par son autre jambe, qui ne traînait plus sur le sol comme un poids mort. Akogare stoppa au niveau de l’escalier. A nouveau, des vertiges le prenaient. Il était loin d’aller bien pour le moment, et un mince souffle de vent aurait pu le jeter à terre pour un moment. Sa main se porta à ses tempes. Il lui semblait que son crâne était en feu, et ses jambes s’affaissaient petit à petit.
Le jeune homme tomba à genoux, au bord de l’escalier. Ses yeux étaient assaillis d’éclairs colorés et difformes. Son rythme cardiaque allait en s’accélérant, et lorsqu’il ouvrit les yeux, il eu l’horreur de découvrir que le noir commençait à envahir sa vision. Il suffoquait presque, luttant pour chaque bouffée d’air, et ses muscles lourds ne le trompèrent pas.
Il était en train de s’évanouir.
Akogare garda les yeux ouverts, ne faisant plus aucun mouvement. Dans des cas comme ceux là, il n’y avait pas grand-chose à faire. Simplement, si il tombait inconscient maintenant, la chute dans l’escalier ne lui pardonnerait pas. Sa tête s’alourdissait, tombant vers l’avant. Le noir avait presque recouvert tout son champ visuel, mais Akogare ne baissa pas les bras.
Il resta concentré. Ses vêtements étaient collant, emprunt de sueur, et il pouvait deviner les gouttes lui coulant sur le visage.
Aussi brusquement qu’il était venu, son malaise s’envola. Le Hyuuga pouvait voir la noirceur environnante quitter ses yeux, et ses muscles se décontracter. Il ne bougea pas, encore surpris de la soudaineté de la chose.
Reprenant un tour plus naturel, son cœur ralentit. Akogare poussa un soupir. Décidemment, il était encore terriblement fragile. Mais même ça n’aurait pu le détourner de son but.


__________________________________________________

Comme guidé par son instinct, il n’avait guère fallu de temps à Akogare pour repérer San. S’appuyant sur chacun des meubles qui passaient à sa portée, il s’approcha du canapé.
La jeune fille dormait paisiblement, les paupières closes et immobiles.
Doucement, il s’agenouilla à ses côtés. Il hésitait à la toucher, de peur de la réveiller sans doute. Il laissa sa main posée sur la couverture. Akogare sourit en avisant la fleur de cerisier, toujours accrochée à l’oreille de l’adolescente. Une tâche rouge avait atteint l’une des pétales de la délicate fleur. Mais pourtant, elle dégageait toujours cette douce odeur qui l’avait déjà sauvé de la douleur. Voir pire, mais il préféra ne pas y penser, trop absorber par le visage endormi de San.
Immédiatement, une partie de ses doutes et de ses craintes s’évanouirent.
Elle avait l’air heureuse.
Sans même y penser, et certainement poussé par la fatigue, Akogare posa doucement sa tête sur le ventre de San. Il se levait, et retombait avec lenteur et régularité. Cela le fit sourire, alors qu’il fermait les yeux.
Le Hyuuga avait atteint son objectif, et il était content. Pour rien au monde, il aurait voulu être autre part.
Bercé par la respiration de San, Akogare se laissa aller au sommeil. Juste quelques instants d’un bonheur rare et précieux.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 10 Fév - 21:57

Lorsque San s’éveilla à nouveau, la matinée était déjà largement entamée. Son esprit fut inexplicablement tourné vers Akogare. Inexplicablement ? Elle sentait un regard posé sur elle. Il y avait aussi cette présence, qu’elle reconnu aussitôt. Se levant sur un coude, San tourna le visage vers le bout du canapé, à quelques centimètres d’elle. Ses yeux remontèrent lentement le long du corps, et enfin, ses yeux croisèrent les siens.
Akogare lui rendit son sourire. De larges cernes dessinaient le contour de ses yeux, mais il était heureux.
Avec toujours autant de précaution, comme si San craignait de se réveiller à chaque instant, elle se releva, se mettant sur les genoux, la couverture tombant à terre.
L’adolescente leva une main tremblante vers le visage souriant du Hyuuga. Elle en effleura les traits de son doigt, avant de se rendre compte que ce n’était ni un rêve, ni un effet de son imagination fatiguée.
Akogare était réellement à ses côtés, lui rendant silencieusement son regard.
Passé le moment de bonheur simple, les deux adolescents s’interrogèrent chacun de leurs côtés sur la conduite à tenir.
Et à côté de ça, venir jusqu’ici avait été un jeu d’enfant pour le Hyuuga. A vrai dire, aucun des deux ne savaient exactement où en étaient leurs relations. Finalement, ce fut San qui recouvra le plus rapidement ses esprits, et d’une voix défaillante, elle balbutia :


[San]"Tu… Tu vas mieux ?"

[Akogare]"Euh, oui. Enfin, non. Euh… Je sais pas."

De mémoire, jamais il n’avait eu une répartie aussi minable. Il se passa une main vacillante dans les cheveux, de plus en plus perturbé.

[Akogare]"Et toi ? Ton frère m’a dit que tu n’allais pas bien, et euh… Je suis descendu voir. Des fois que… voilà quoi."

Le Hyuuga aurait sans doute préféré ne pas avoir résisté à l’évanouissement. Mais il ne pouvait pas détourner le regard des yeux ambrés de San, lumineux et éclatants.
Les sourcils de San se levèrent lorsqu’elle entendit la réponse d’Akogare.


[San]"Tu es descendu de là-haut, rien que pour me voir ?"

L’assurance du Hyuuga ne tarda pas à reprendre un peu de sa superbe, suffisamment pour le faire sourire, et pour qu’il murmure.

[Akogare]"Je suis descendu de là-haut pour te voir," Il marqua une courte pause, en posant sa main sur celle de San, toujours à son visage. "Il n’y a pas de ‘rien que’ qui tiennent."

San hocha la tête, souriant timidement. Il n’y avait pas à proprement parler de malaise entre eux, mais il y avait comme une hésitation latente, qui se reflétait par de longs moments silencieux. Un paradoxe, si l’on juge le nombre de choses qu’ils avaient à se raconter. Elle se poussa un peu, invitant Akogare à s’asseoir plus à son aise. Ce dernier s’exécuta, luttant pour ne pas grimacer. San était juste à côté, sa jambe collée à la sienne.
En temps normal, elle se serait d’instinct serré contre lui, appuyant sa tête contre l’épaule confortable du Hyuuga. Toutefois, il y avait toujours cette retenue. Le garçon aussi la sentait bien, et elle était tellement puissante qu’il craignait même de regarder San. Il avait les yeux braqués droits devant lui, tapotant ses genoux de ses doigts.
Puis finalement, il se tourna vers elle. Plus ce regard se prolongeait, et plus Akogare se souvenait de choses.
Un désir.
Sans même y penser, il pencha sa tête vers San, posant ses lèvres sur celle de l’adolescente. Le contact fut léger, bref, maladroit. Mais San lui répondit, caressant les cheveux bleutés du garçon.
Akogare se redressa, les yeux rivés sur San.


[Akogare]"C’est bien ce dont je me souvenais."

Les joues de San rosirent, alors que ses doutes étaient balayés par la joyeuse tempête qui s’était soulevée en elle. Les battements de son cœur s’étaient également emballés, sous la caresse sucrée d’Akogare.
Cette fois, elle n’eut aucun remord à poser sa tête contre le creux de l’épaule du Hyuuga. Ce dernier passa son bras autour de la taille de San, et lui embrassa le haut du front.


[San]"Tu l’as ?"

[Akogare]"De ?"

Elle releva un peu la tête, de façon à croiser son regard décoloré. Tellement occupé à s’interroger sur la nouvelle forme que prenait leur relation, il avait du mal à réfléchir à quoi que ce soit d’autre. Avec un sourire conciliant, elle murmura.

[San]"Ton Byakugan."

Il trouva le mot magnifique quand il était prononcé par San. Un mot qui pourtant était synonyme de souffrance. Akogare réprima un frisson en se remémorant les affres de la veille. San sentit son trouble, mais avant qu’elle ne poursuive, il répondit.

[Akogare]"Ah, je pense que oui. Si je ne suis pas mort, c’est que je l’ai. Mais, je n’ai pas la force d’essayer, pas encore."

San hocha la tête, et l’embrassa délicatement, avant de se renfoncer dans son épaule.

[San]"Je veux bien te croire, tu as été suffisamment fort pour tout un mois."

Elle sentit Akogare sourire. Il avait toujours la voix cassée, et vu l’état de cette dernière, elle le resterait pendant au moins une semaine.

[Akogare]"Je t’avais dit que je ne mourrais pas," alors qu’elle s’apprêtait à émettre une protestation, il poursuivit. "Parce que je ne peux pas mourir quand tu me protèges. Quand tu es proche de moi. Juste comme maintenant."

Akogare lui raconta ensuite comment il avait survécu à l’épreuve imposée par son Byakugan. Il n’oublia rien, parlant de ses sensations, de ses sentiments, de ses pensées. Une fois son récit terminé, il marqua une pause, hésitant à nouveau. Il passa son doigt sur la tempe gauche de San, marquée d’un bleu.

[Akogare]"C’est de moi ?"

San ne répondit pas tout de suite. Elle craignait un peu les effets de sa réponse, au vu du ton du Hyuuga. Elle se redressa, préférant le regarder dans les yeux.. Elle sourit.

[San]"Oui. C’était lorsque tu tapais ta tête contre le sol, et que tu t’es fait ça," elle désigna l’arcade sourcilière du garçon. "Je t’ai relevé, et tu continuais à faire des mouvements de tête."

[Akogare]"Ah. Je discernais plus grand-chose à ce moment, je savais juste qu’il y avait quelqu’un avec moi. Je ne t’ai reconnu qu’à la fin. Euh, ça va mieux ? "

La jeune fille hocha la tête, sans se départir de son sourire. Sa tête retomba contre le torse du Hyuuga, qui lui enlaça le dos. Elle aimait être serré contre le gilet d’Akogare, sentir son parfum, percevoir les battements de son cœur, savoir qu’il va parler avant même qu’un son ne sorte de sa bouche.
Elle aimait Akogare.
Cependant, elle releva doucement la tête, faisant reculer son ami de quelques centimètres, étonné. Le sourire de San s’était élargit, alors qu’elle caressait le visage du garçon. Elle approcha ses lèvres, et effleura celles d’Akogare, encore hésitante à s’engager plus franchement. Sa main était posée sur la poitrine du Hyuuga, et elle sentait avec plaisir qu’il appréciait la caresse. Elle fit durer le sensuel contact, avant de le rompre, éloignant sa bouche de celle de son ami. Ils se fixèrent, leurs regards se rencontrant et s’abandonnant. Chacun regardait l’autre comme si ils se découvraient pour la première fois. Akogare épousait des yeux la moindre forme du visage de la jeune fille.
A peine plus haut qu’un murmure, elle souffla.


[San]"Bon anniversaire, Akogare."

Ce dernier était encore sous le choc de l’instantanéité de l’action. Malgré toutes les épreuves qui s’étaient concentrées sur eux en quelques jours à peine, San n’avait pas oublié l’anniversaire du garçon, et pour lui cela représentait beaucoup plus qu’il ne voulait bien se l’avouer.
Treize ans.
Il lui avait fallu treize années pour trouver quelqu’un qui tenait à lui, autre que ses parents. La plupart des enfants le font en cinq, voir un peu plus, mais les autres enfants ne sont pas nés Hyuuga.
Mais à la limite, il pouvait s’estimer heureux, et il l’était d’autant plus au vu du résultat détonant.


[Akogare]"Toi aussi tu tiens tes promesses on dirait. Merci San."

San rit doucement.

[San]"Ce qui est important pour toi, l’est pour moi. Il n’y a pas à me remercier." Elle prit une pause, avant de poursuivre, non sans une pointe d’espièglerie. "Pas pour ça en tout cas !"

Le jeune couple retomba dans le canapé, leurs deux corps enlacés en une étreinte que manifestement rien ne pourraient plus défaire.
Akogare posa son menton sur le front de San, et ils laissèrent le temps leur échapper délicieusement.
La jeune fille tendit la main en avant, afin de saisir un paquet. L’intérêt du Hyuuga était relativement bas, compte tenu de sa fatigue, néanmoins il releva la tête. San sortit des cartes, qu’elle posa sur la table basse juste à côté d’eux. Elle en écarta la plupart, sous le regard intrigué d’Akogare. Enfin, elle se tourna vers lui, une carte unique à la main, accompagné d’un petit sourire.


[San]"L’Arcane Sans Nom."

N’y connaissant rien, Akogare fit le geste humain de base adapté à cette situation, c’est à dire sourire en hochant la tête lentement.
Pas dupe, San lui caressa la joue, avant de s’appuyer contre l’épaule du garçon, qui lisait par-dessus sa tête.


[Akogare]"Je ne savais pas que tu aimais le Tarot."

Il sentit un mouvement de San, et baissa les yeux sur elle.

[San]"Hmm, je crois que je te l’ai déjà dit pourtant." Elle reprit son analyse de l’illustration de la carte. "Mais oui, j’aime bien le Tarot. Je trouve ça amusant à lire."

[Akogare]"Et pourquoi celle-ci te passionnes t-elle ?"

[San]"C’est elle, la carte treize."

Akogare haussa les sourcils, soudainement beaucoup plus intéressé par cette carte, qui quelques secondes auparavant n’en était qu’une parmi vingt-deux autres. Il n’était pas superstitieux, mais la cartomancie l’avait toujours intrigué, de loin. Et puis, il était toujours intéressant de savoir ce que le chiffre treize signifiait dans ce jeu.

[Akogare]"Ah ? Et, elle veut dire quelque chose de spécial ?"

Bien décidée à ce mettre plus à son aise avant de débuter de longues explications, San pivota, se retournant totalement vers le Hyuuga, la carte toujours devant les yeux. Elle laissa une main parcourir la peau satinée d’Akogare, avant de prendre la parole.

[San]"Et bien.. C’est la carte de la mort, comme le montre l’image."

La jeune fille lui montra la carte en question, et en effet, on pouvait difficilement se tromper. Un squelette de profil était en train de faucher de droite à gauche, sur un champs d’ossements, accompagné de quelques touffes d’herbes de couleurs invraisemblables.

[Akogare]"Charmant.."

San rit brièvement, et baissa la carte de façon à croiser le regard blanc du Hyuuga.

[San]"Ca ne veut pas dire que tu vas mourir ce soir, rassure toi. Elle indique le changement, dans le sens général."

Akogare ne dit rien, dévisageant la jeune fille en souriant.

[San]"C’est drôle comme nom, l’Arcane Sans Nom, tu ne trouves pas ?" Sans lui laisser le temps d’estimer le comique de la situation, San reprit.

[San]"Alors… L’Arcane travail à contre-courant, vers quelque chose d’étranger, comme le montre le fait qu’elle frappe dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Son pied est enfoncé dans le sol, elle est impuissante dans le domaine psychique."

C’était plus qu’un petit passe-temps apparemment, et Akogare sourit de la ferveur de l’adolescente. Un sourire respectueux néanmoins.

[Akogare]"Psychisme ? Ca veut dire que les changements seront justes physiques ?"

[San]"Non, à cause de l’herbe qui pousse. Enfin, je dis ça, mais c’est le sens de la carte, je peux pas te les lire avec une seule. Tu veux que je le fasse ?"

[Akogare]"Euh, non ça ira, continue de lire la carte."

Une petite grimace déçue passa sur le visage de San, avant d’être chassé d’un sourire radieux. Cependant, alors qu’elle reportait son attention sur la carte, elle douta pour la première fois, hésitante à délivrer le reste des sens à Akogare. Se mordant légèrement la lèvre inférieure, elle chercha à nouveau le regards du Hyuuga.

[San]"L’Arcane Sans Nom est un symbole de réincarnation, du triomphe de la vie sur la mort. C’est la carte de la transformation. C’est la fin d’un cycle." Elle prit une pause, son hésitation s’accroissant. Prenant son courage à deux mains, et poussée par le silence attentif d’Akogare, elle poursuivit. "C’est quand on se sent comme mort, ou au fond du gouffre que cette carte prend toute sa valeur. Un peu comme toi, hier. Et seules les touffes d’herbes t’on sauvé, les seules qui restent intactes. Cette carte sort souvent après une période troublée, une période où les masques tombent, et sa stabilité passe par elle.
Je te l’ai dit, c’est la carte du changement.
"

Akogare hocha la tête imperceptiblement, avant de passer ses doigts dans les cheveux de San. C’était amusant, où plutôt terrifiant, de se rendre compte qu’une simple carte lui dévoilait une partie passée de sa vie. Il regarda le petit signe, qui indiquait le chiffre treize. Puis il regarda la faux, en pleine action. Akogare frissonna, en ce rendant compte qu’il n’était pas la faux, mais qu’il était le squelette. Statique, et patient.
Poussant un soupir, il se rapprocha de San, ne la laissant plus esquisser de mouvement autre que de se serrer contre lui. A vrai dire, ça ne lui déplaisait pas tellement.
Entre eux, l’Arcane Sans Nom se retourna, ne laissant plus que son dos aux regards indiscrets.

Les minutes s’écoulèrent, sans que la carte ne soit remise au devant de la scène. Bien sûr, aucun des adolescents n’avait à cœur de s’imaginer la tête de Nanki si il venait à les aviser ainsi enlacés, la main du Hyuuga caressant lentement la taille de San, alors qu’ils retombaient dans le sommeil.
Ils savaient déjà que cette après-midi, ils devraient bouger. Akogare ne pouvait décemment pas s’absenter de la Demeure Hyuuga le jour de son anniversaire, les rumeurs se répandent vites.
Mais penser à cette chose l’épuisait plus que tout.
Non, il valait mieux rester là, à respirer le parfum de San, et à entendre son souffle régulier prendre doucement possession de son esprit.

A contre-courant, Akogare avait trouvé son nom, sa raison d'exister.

Les changements interviennent lorsque l’on s’y attend le moins.
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Cerim
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 24 Fév - 0:33

[Comme d'hab, je teste mes balises et la taille de mes posts ^^"]

L’après-midi venait de débuter, lorsqu’ils se relevèrent.
San avait réussi à bien récupérer, mais le Hyuuga était quant à lui toujours épuisé. Cela l’inquiétait mine de rien. Mais heureusement, la jeune fille s’occupait de tout, apportant des vêtements plus classieux à Akogare. Ce dernier rechignait à les enfiler, car cela le rapprochait inévitablement de la rencontre avec la famille Hyuuga.
Le garçon n’avait pas eu besoin de redemander à San de venir avec lui, elle le ferait. Pour le moment, elle était en haut, laissant au jeune homme le soin de s’habiller.
Avec des gestes lents, il s’exécuta.
D’un œil las, il se regarda vaguement. San lui avait prêté des vêtements de son frère, et même si ils étaient un peu plus larges, il lui allait plutôt bien.
L’ensemble était noir, et même si il avait la coupe d’un kimono, ce n’en était pas un, Akogare avait pu s’en rendre compte au bout de deux minutes de vains essais.
A présent, il restait assis sur le canapé, la tête en arrière, se passionnant toujours pour les motifs au plafond.

Des bruits en haut. San revenant, il fit l’effort de prendre une pose plus altière. Il faudrait absolument qu’il se prenne quelque chose pour être plus dynamique.
San apparue enfin.
Elle s’arrêta, et Akogare pivota la masse de plomb qui lui servait de tête.
Un instant, il se demanda si il n’avait pas simplement succombé à l’attrait délicieux du sommeil, encore une fois.
Mais il semblait que non, et que la vision qui se tenait en face de lui n’était pas un rêve vaporeux.

San n’avait pas fait les choses à moitié. Elle avait non seulement obligé Akogare à s’habiller convenablement, mais elle l’avait également suivit dans cette voie.
Elle avait revêtue une robe de style chinois, cérémonielle certainement, d’un rouge sombre, ponctuée de tâches noires, avec des veines or qui en recouvrait une grande partie, l’ourlet peut-être un peu trop court, et le corset un peu trop moulant.
Il notait tout cela inconsciemment, sans doute habitué à tout analyser. C’était la première fois qu’il voyait San en robe.
En l’absence de réaction vocale, la jeune fille s’approcha timidement du Hyuuga, hésitante à lui demander comment il la trouvait.
En vérité, même si sa voix avait encore quelques forces, il était incapable de dire si il aimait cette robe. Elle était certainement jolie, mais elle était sur San. Sur sa San.
Il ne laissa donc aucunes paroles filtrer de sa bouche, et l’adolescente paraissait un peu déçue de ce manque d’enthousiasme.
Il en était le premier désolé.

Ils échangèrent quelques phrases et San s’assit sur un fauteuil, croisant ses jambes devant elle. Akogare lui demanda si elle n’avait pas une petite chose, pour lui redonner un peu de vitalité. L’adolescente se leva, et lui jeta, non sans un sourire en coin, un bout de gingembre. Le Hyuuga le dévisagea un moment, sous le regard moqueur de San, avant de se renfoncer dans le canapé.
Lentement, il leva la tête, de façon à croiser les yeux de la jeune fille. Il ne fallait pas être bien malin, pour comprendre qu’elle avait relativement mal pris le fait qu’il ne dise rien sur sa tenue.
Puis il haussa les épaules.


[Akogare]"Merci."

D’un autre côté, le gingembre apporte effectivement un afflux d’énergie. Mais le sourire espiègle que lui adressait San ne trompait pas. Négligemment, il croqua un bout, et fit l’effort de ne pas le recracher immédiatement. Il essaya également de ne pas s'étrangler, et bientôt des larmes se pressèrent à ses yeux.
Stoïque, il continua son piquant repas.
San prit sur elle pour s’arracher à ce spectacle délectable. Elle s’approcha du réfrigérateur, et saisit un autre fruit. La jeune fille s’adossa contre le meuble, se retournant à nouveau vers son ami, curieuse de voir comment en quelques secondes la situation avait évoluée. Elle croqua mollement dans la pomme qu’elle tenait. Akogare avait relevé sa main devant sa bouche, cherchant à recracher discrètement la substance qui lui enflammait la bouche. San manqua s’étouffer elle aussi, quoique pour une tout autre raison.


[Akogare]"Oh, ça va. C’est abject le gingembre."

[San]"Oui. Mais, tu seras plus vif."

Akogare avait du mal à lui en vouloir, et il lui sourit faiblement, tout en rejetant loin de lui le morceau de gingembre. Il en avait encore plein la bouche. Le Hyuuga se leva, avant d’expulser la substance ignoble. Tout en se rinçant la bouche, la voix de San lui parvint.

[San]"On y va maintenant, où tu préfères attendre encore un peu ?"

Akogare se redressa, tournant toujours le dos à l’adolescente. Il avait la désagréable impression de ne prendre que des mauvaises décisions en ce moment, et de commettre de multiples erreurs. Comme celle de n’avoir pas donné son avis sur le vêtement de San. Il resta, les yeux dans le vague un long moment, avant que la voix de San ne le rappelle à l’ordre.

[Akogare]"Oui.. Oui, on y va." La jeune fille s’était rapprochée, visiblement inquiète du silence d’Akogare. Il était toujours possible qu’il refasse une crise, même si son Byakugan était d’hors et déjà actif.

[Akogare]"Je.. Je ne sais pas si c’est une bonne idée."

Un maigre sourire se déposa sur le visage de San, alors qu’elle passait sa main sur le torse d’Akogare.

[San]"C’est une mauvaise idée. Mais.. Il faut savoir en avoir, aussi."

Akogare reporta son regard sur San, la dévisageant gravement. Il ne put réprimer le frisson qui le parcourut à cet instant. Oui. C’était une mauvaise idée. Il le savait aussi sûrement que San, si ce n’est plus. Mais comme elle l’a dit, il fallait en avoir, des mauvaises idées. Plus par nécessité que par réelle volonté de souffrir. Car, Akogare était à présent absent depuis près d’une semaine. Et peu de Hyuuga savaient la vérité sur son état. Si jamais il venait à manquer son anniversaire, de folles rumeurs ne tarderaient pas à prendre possession de la Demeure Familiale.
Le garçon hocha la tête.


[San]"De toutes façons, tu n’y vas pas seul."

C’était bien ça qui lui faisait peur.
San pressa sa tête au creux de l’épaule d’Akogare, alors qu’une pensée traversait son esprit.
Avoir une mauvaise idée mène rarement à des conséquences catastrophiques.

Mais deux, ça augmente les chances.

Tout en enlaçant la jeune fille, il se demanda si il n’était pas plus prudent au final, de ne pas l’amener.
Il sourit de sa propre naïveté.
San refuserait catégoriquement de se laisser dicter sa conduite, et le mieux qu’il pourrait retirer d’une telle confrontation ce serait une colère noire, des deux côtés vraisemblablement, même si Akogare ne laisse que rarement filtrer ce genre de sentiment.
Après tout, que pouvait il lui arriver ? Rien, strictement rien. Personne ne l’attaquerait sournoisement, ni la tourmenterait, pour la simple et bonne raison que personne n’avait connaissance de leur relation, sauf peut-être, la mère d’Akogare.
Il n’y avait pas lieu de se faire du mal avec cette pensée. C’était sûrement le côté pessimiste du garçon qui le poussait à envisager de tel scénario.

La bouche dans les cheveux de San, il murmura.


[Akogare]"C’est vrai."

Avec lenteur, ils se séparèrent. Akogare poussa un inaudible soupir, ses yeux se tournant vers la fenêtre ouverte.
Il ne s’en était jamais rendu véritablement compte, mais il n’aimait pas aller chez lui. Où plutôt, il n’aimait pas la chape de plomb qui recouvrait continuellement les lieux, les rendant au mieux étouffants, au pire mortels.
Ils n’avaient que trop tardés. Le Hyuuga saisit San par la main, et ils sortirent de la maison. Le couple savait bien qu’avant d’arriver en vue de la demeure, ils devaient se la lâcher, afin de préserver l’anonymat de leur relation. Il n’en avait même pas discuté entre eux, mais c’était un accord tacite, qui coulait de source.

Le soleil avait vraisemblablement dépassé de son zénith, assommant les jeunes gens. Quelques regards insatiables se tournèrent vers eux, certains habitués à voir cet étrange couple, d’autres l’avisant pour la première fois. Akogare aurait presque put sourire, au moins intérieurement, si il n’avait pas été si tendu : pour la première fois, les regards n’étaient plus concentrés sur lui, mais plutôt vers les jambes dénudées de l’adolescente.

_________________________________________________

La fleur de cerisier avait fané.
Inexplicablement, cela attristait Akogare. Sa demeure se trouvait un peu à l’écart du centre du village, pas trop loin, mais surtout pas trop proche. Plusieurs chemins s’offraient à eux pour la rejoindre, mais à nouveau ils empruntèrent la même route tout les deux. Celle du Parc.
Traverser ce dernier était toujours une expérience intéressante, de part son évolution constante. Il revêtait à chaque fois un visage différent, que ce soit grâce aux arbres, ou grâce au lac, ou encore grâce aux passants.
Sans y penser, Akogare passa son bras autour de la taille de San, regardant avec admiration la beauté du lieu dans lequel ils déambulaient.
San ferma les yeux, et rejeta sa tête en arrière, avec douceur, afin de percevoir au mieux la mélodieuse brise qui s’était levée.
Le couple arriva plus vite qu’il ne l’avait escompté vers l’endroit qu’ils visaient secrètement.

Un vaste champ de cerisiers s’offrait à eux. La plupart n’étaient pas encore en fleurs, mais quelques fleurs précoces et impatientes s’étaient déjà ouvertes, se délectant des doux rayons du soleil. Akogare et San le traversèrent, presque coupables de gêner la quiétude des végétaux. Quelques traits de lumière parvenaient à percer les frondaisons ouvertes des cerisiers, pour aller jouer sur la peau des adolescents.
San tendit une main peu assurée devant elle, et attrapa au vol une des rares fleurs. Elle tourna le visage vers Akogare, et haussa les épaules, un timide sourire aux lèvres.
Le garçon la dévisageait, alors qu’elle gardait la fleur dans la main. Elle la faisait tournoyer entre ses doigts, tenant délicatement la petite tige. L’adolescente croisa le regard blanc de son ami, et sans réfléchir lui plaça la fleur dans une poche de sa chemise.
Akogare regarda avec surprise les pétales blancs, alors que la fragrance de la fleur lui parvenait de manière éparse.

Le Hyuuga leva un sourcil interrogateur, mais devant le sourire de San, il ne chercha pas à en savoir plus. Néanmoins, il laissa échapper un remerciement. Ils continuèrent leur route, sous la faible et mélancolique pluie de fleurs.
Elles tombaient, fières et belles, se posant doucement sur la terre. Un destin funeste, que de finir au sol.
Mais, quelle élégance, quelle beauté dans la défaite. Un véritable spectacle.

Triste. Et fabuleux.

Finalement, ils sortirent de ce cadre enchanteur, presque à contre cœur.
Leur destination n’était plus très éloignée à présent, et Akogare ressentait dans sa chair, mais surtout dans son corps, les prémices de l'anxiété.
L’image des fleurs de cerisier s’imposa rapidement. Ne pouvant lutter contre la fatalité de la vie, elle l’affronte avec fierté.
Mais, lui, n’était pas une fleur.
Et il ne possédait pas ce courage, cette élégance jusqu’à dans la défaite.

Du moins, il n’en avait pas l’impression.


Dernière édition par le Ven 24 Fév - 1:08, édité 1 fois
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Cerim
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 24 Fév - 0:34

Le couple était devant l’imposante Demeure des Hyuuga.
Elle se dressait, menaçante, semblant dévisager les jeunes gens d’un œil désapprobateur. Aucun membre de la famille en vue, la cour était vide. Ils restèrent debout et silencieux, observant le calme qui régnait sur les lieux.
Akogare poussa un soupir, rompant avec le silence pesant qui s’était installé, encouragé par l’austérité de la Demeure. San se tourna vers lui, sans son habituel sourire.


[Akogare]"On y est."

L'adolescente hocha la tête, sachant qu’il n’avait pas fini. Akogare semblait chercher ses mots, des étincelles s’allumant et s’éteignant tour à tour dans ses yeux décolorés.

[Akogare]"Tu sais.." Il planta son regard dans celui de San, puisant en elle les mots qui refusaient de traverser ses lèvres. "Ne pleures pas."

Elle haussa les sourcils, clairement étonnée. L’adolescente rassembla rapidement ses esprits, avant de balbutia faiblement.

[San]"Pourquoi ?"

Akogare gardait les yeux rivés dans ceux de San. Il leva un bras, et toucha la joue de la jeune fille, descendant doucement vers son menton.
Le tracé d’une larme.
Le tracé d’une fleur.


[Akogare]"Parce que tu ne dois pas montrer de faiblesses. Certains se plaisent à les faire ressortir. Tu ne crains rien, tant que je suis avec toi, ils préféreront s’en prendre à moi. Mais…" Akogare savait de quoi il parlait, et il ne plaisantait absolument pas. Il avait la gorge sèche de devoir en faire part à San, néanmoins, il fallait qu’il la mette en garde. "Ne pleures pas."

L’adolescente resta à regarder Akogare, sonnée par les quelques mots qu’il avait prononcés. Le garçon attendait qu’elle opine, avant de poursuivre. Avec lenteur, elle hocha la tête, tout en soufflant.

[San]"Très bien." Elle sentit Akogare se détendre, mais elle poursuivit, sa voix toujours aussi faible. "Mais, je t’ai dit que je n’aimais pas pleurer. Et je ne fais pas souvent ce que je n’aime pas. Il n’y a que toi qui y arrive si bien à m'y forcer."

Elle murmura la dernière phrase avec un début de sourire, et le Hyuuga sentit également ses lèvres s’étirer.

[Akogare]"Je sais. Mais, nombreux sont ceux qui sont plus doué que moi dans ce domaine. Et, eux le font pour blesser." Il se retourna, quittant les yeux ambrés de San pour fixer la Demeure. Un nouveau soupir quitta ses poumons. "Mais je sais aussi que tu es forte, San. Sans aucun doute plus que moi."

San en était moins sûre que son ami. Alors qu’elle fixait le sol, toujours perturbée, elle sentit le contact des lèvres d’Akogare sur son front. L’adolescente leva les yeux, se trouvant très proche de son ami. Sous le coup de ce contact chaud et rassurant, une partie de ses doutes s’envolèrent.
Son sourire quant à lui revint se poser sur ces lèvres closes. Elle hocha derechef la tête, en caressant discrètement la main d’Akogare.


[San]"D’accord."

Tranquillisé, Akogare reporta son attention vers la bâtisse qui leur faisait face. Il fit un premier pas, de concert avec San. A cet instant, il aurait aimé tenir la main de l’adolescente, juste pour sentir véritablement qu’il n’était pas seul. C’était égoïste, très certainement, surtout compte tenu du fait que c’était elle qui risquait le plus.
Il se devait de la protéger de toutes atteintes, de toutes piques acérées et blessantes. Il se devait de la protéger, comme elle l’avait fait quand il en avait besoin.

Ils s’avancèrent donc, silencieusement, en gardant une prude distance entre eux. La cour était belle et bien vide de vie, malgré le beau soleil qui illuminait le village. Ils redécouvraient un peu ensemble cette Demeure, à la fois noble, et effrayante. San pouvait presque percevoir son ancienneté, uniquement en marchant, comme lors de sa première visite.
Enfin, le couple arriva sans encombre devant la porte coulissante.
Une ultime fois, Akogare regarda l’adolescente.
Son visage, ses épaules, son ventre, ses jambes. Non, il ne pouvait pas permettre qu’on lui fasse du mal.
Et cela, il le savait, avant même que la porte ne s’ouvre.


[Tokoshi]"Bonjour."

Akogare leva lentement les yeux, alors qu’il reconnaissait la voix. Il était assez inhabituel que Tokoshi s’occupe d’ouvrir les portes, et, en réalité, cela ne contribuait pas à apaiser les pensées obscures du jeune Hyuuga.
Il inclina la tête, humblement.


[Akogare]"Tokoshi-sama."

Les yeux du puissant homme passèrent de l’un à l’autre, les étudiant des pieds à la tête. Akogare n’en était pas persuadé, mais il eu la sensation qu’ils s’arrêtèrent plus longtemps sur San.

[Tokoshi]"Tu as l’air d’aller mieux, Akogare. Et ton amie est venue également. A nouveau enchanté."

Il inclina très légèrement la tête, et il n’en fallu pas plus longtemps pour perdre San. Immédiatement après, elle se pencha plus bas que le maître Hyuuga, et répéta la formule utilisée par Akogare.
Tokoshi reporta son attention sur le jeune adolescent.


[Tokoshi]"Au fait.. Il me semble approprier de te souhaiter un bon anniversaire. Je m’excuse d’avance, mais aucune fête n’a été préparée."

Le jeune Hyuuga lui assura que ce n’était rien.De toutes façons, le contraire l'aurait surpris. Voir inquiété. Tokoshi hocha la tête, et sans plus attendre, il s’avança dans l’étroit corridor, leur indiquant d’un geste de la main de le suivre.
Akogare effleura la main de San, prétextant vouloir la laisser passer. Une ombre de sourire traversa son visage, alors qu’elle s’exécutait.
Les dés étaient jetés.
Cette pensée pénétra l’esprit du Hyuuga qui fermait la porte, se condamnant lui-même en quelque sorte.

Tokoshi était devant eux, marchant de son pas calme, sans faire attention à eux. San et Akogare se jetaient de temps à autre un regard en biais. Ils débouchèrent rapidement sur la salle principale, où seulement peu de Hyuuga étaient attablés.
Le jeune adolescent se savait observé, néanmoins, il se pencha à l’oreille de San et lui chuchota, en désignant du menton le plus discrètement possible une des personnes assise.


[Akogare]"Ne fais pas attention à lui."

Haraguoi fixait le couple d’un air dédaigneux. L’échange ne lui avait pas échappé, évidemment, et Akogare était certain qu’il connaissait la teneur des propos. Mais, il savait ce qu’il faisait, et il était capital de mettre en garde la jeune fille. Elle ne hocha pas la tête, à la satisfaction muette de son ami.
Tokoshi s’inclina à nouveau très légèrement devant l’ensemble des Hyuuga, avant de se retourner vers les deux jeune gens.


[Tokoshi]"Asseyez-vous."

Il fit l’effort de les gratifier d’un petit sourire encourageant. Akogare avisa des yeux son père, il s’assit en face de lui, en le saluant discrètement du chef. Sans doute que ce dernier aurait aimé prendre de ses nouvelles, en savoir plus sur ce qu’il s’était passé. Toutefois, il n’en avait pas toute latitude pour le moment.
Au grand soulagement d’Akogare, les discussions reprirent leur cours.
Ils arrivaient au beau milieu du repas. Quoique, à en juger les vestiges des plats, il devait s’approcher de la fin.
On leur proposa de la nourriture, mais le jeune Hyuuga n’avait pas vraiment faim, il refusa poliment. San accepta quant à elle un dessert, déclenchant un grognement de la part d’Haraguoi, comme si elle lui faisait un affront personnel. Akogare trouvait cela étrange qu’il y ait un dessert de proposé, ce dernier étant généralement éludé. Cela était sans doute dû à l’anniversaire.
Ils étaient assis dans la pose traditionnelle, à genoux, autour d’une table basse, ce qui contribuait au malaise de San.
Elle se sentait épiée, cependant la jeune fille s’efforçait de poursuivre son dessert comme si de rien n’était. Le repas n’était que le prélude de l’après-midi. C’était la suite qui angoissait Akogare.
Il eu le malheur de croiser le regard d’Haraguoi. Si ce dernier l’avait pu, l’adolescent était sûr qu’il l’aurait foudroyé. Pour quelques obscures raisons, le Hyuuga n’était pas satisfait.
Il ne perdit pas cette occasion de mordre.


[Haraguoi]"Pas trop fatigué ? Cela a dû être dur de rester couché toute la journée, avec en prime une charmante hôtesse."

Comme à chaque attaque d’Haraguoi, les discussions baissèrent en intensité. L’allusion n’avait échappé à personne, et San s’était clairement raidit. Le jeune Hyuuga sentit son cœur se geler sous la pique d’Haraguoi. Ce dernier pouvait faire preuve d’une subtilité intellectuelle impressionnante, cependant, sous l’effet de la colère, il arrivait qu’il perde de sa superbe. Akogare ne répondit pas immédiatement, souhaitant bannir de ses paroles tout tremblement.

[Akogare]"On s’y fait vite."

Haraguoi jeta un regard mauvais à son interlocuteur, et avant qu’une réplique cinglante ne quitte ses lèvres, Tokoshi le fit taire, d’un simple signe de tête.
Akogare avait sous-estimé l’étape du repas. Déjà, ses doutes étaient renforcés. San était la cible réelle de sa verve venimeuse. Et le garçon était le catalyseur de ce poison.
Le Hyuuga profita du retour des discussions pour vérifier l’état de San. Elle avait arrêté de manger, et avait les yeux plongé dans l’eau calme de son thé.
Néanmoins, elle sentit le regard d’Akogare posé sur elle.

Il ne dit rien, mais lui sourit. Brièvement, comme un baiser volé, il y eu cet échange. San tendit une main mal assurée vers le reste de son repas.
Même si elle était presque gênée de manger, elle le faisait.
Et cela, c’était peut-être la plus belle forme de courage qu’il ait été donné de voir à Akogare.

Le repas s’acheva dans le calme. Quelques Hyuuga s’étaient déjà retirés. Il n’en restait plus que six. Hiai, le chef du clan, qui avait été extrêmement silencieux, comme à son habitude. A ses côtés se trouvait Haraguoi, toujours sombre, comme frustré. Son fils, Jineryo, se trouvait plus loin. Il restait droit, ses yeux ne restant que rarement inactif. Il étudiait Akogare, puis San, ses yeux se teintant d’une lueur étrange. Kibishisa était également encore présent, non loin. Tokoshi était le seul en réel décalage, puisqu’il se trouvait sur le même côté que le couple d’adolescent.
Et bien sûr, Akogare.
Le repas avait duré un bon moment, et l’après-midi était déjà fortement entamée. Le silence s’était installé, mais une voix inattendue le brisa.


[Jineryo]"Excusez moi."

Il s’était levé, et s’inclinait devant l’assemblée. Son père leva une main distraite à son attention. Avant de disposer, Jineryo lança un regard insolite à Akogare.
Ce n’était pas le même regard que lui jetait son père. Néanmoins, le jeune adolescent ne parvint pas à le décoder.
Il sortit, et peu de temps après Hiai se leva à son tour, annonçant de ce fait la fin officielle du repas. Les yeux du dirigeant de la famille se posèrent sur les jeunes gens. Sa voix grave s‘éleva.


[Hiai]"J’aimerais beaucoup m’entretenir avec toi, Akogare. Je suis persuadé que le récit de ton séjour risque de m’intéresser."

Akogare, qui s’était levé, s’inclina. C’était prévisible, et c’était là le point délicat.
Et le pire se produisit.
Le chef du clan fit deux signes de mains. Vers Tokoshi tout d’abord, lui indiquant de le suivre. Puis, vers Kibishisa. Le jeune adolescent sentit une boule se former dans sa gorge, alors qu’un frisson glacial remontait son dos raide.
Hiai se retourna, bientôt suivit des deux Hyuuga désignés. Akogare dévisagea l’adolescente, qui lui rendit son regard.
Il s’approcha d’elle, sentant peser sur lui les yeux du dernier des Hyuuga. Le garçon se pencha à son oreille, et de sa voix fatiguée murmura.


[Akogare]"Ne pleures pas."

Il poursuivit sa route, sans se retourner, une boule dure lui broyant l’estomac. Akogare ne pouvait rien faire. Hiai avait demandé sa présence.
Il ne pouvait pas lutter.

San ne le regarda pas partir. Elle ne pouvait lui en vouloir, et d’ailleurs, elle ne se sentait pas abandonnée. Elle le savait près de lui, néanmoins, les heures qui allaient suivre promettaient d’être éprouvantes.
Surtout avec l’autre qui était présent dans la salle.

Cet autre, elle le sentait la transpercer du regard. Calmement, San se tourna vers lui, un mince sourire affiché.


[San]"Je m’appelle San."

Haraguoi était impressionnant. Pas tant par son aspect physique, mais par sa prestance, par l’aura qu’il dégageait dans une pièce. Il se tenait droit, ses longs cheveux attachés en arrière, la fixant toujours durement.
Il ne lui répondit pas, la laissant sentir le contact gelé de sa réponse informulée. Elle se dégagea de son emprise visuelle, et se força à se déplacer vers l’une des seules fenêtres de la salle. La jeune fille posa ses mains sur le fin rebord, se demandant combien de temps Akogare resterait éloigné.
Dehors, il faisait toujours beau, même si quelques nuages audacieux filaient dans le ciel. Son regard se focalisa sur la cour extérieure. Le jeune Hyuuga qui avait quitté la pièce quelques secondes plus tôt était là, assis sur la fontaine.
Leurs yeux se croisèrent. San n’aurait pu dire pourquoi, mais la solitude de ce garçon la touchait. Il y avait comme de l’hésitation chez ce dernier. Son regard se leva un peu, et l’adolescente, curieuse, le suivit en se retournant.
Son cœur manqua un battement, lorsqu’elle se retrouva face à d’inquiétants yeux blancs. Ce n’était pas le même regard qu’Akogare. Celui qu’elle avait devant elle était froid, dur, calculateur.
Courageusement, elle réprima un insidieux frisson. La voix sourde d’Haraguoi résonna dans ses oreilles, douceâtre et mielleuse.


[Haraguoi]"Il est un peu comme toi en ce moment. Seul."

Le Hyuuga s’éloigna un peu de la jeune fille, les yeux perdus vers l’horizon ensoleillé. Elle se sentait terriblement mal à l’aise à ses côtés, et la mise en garde d’Akogare prenait ici tout son sinistre sens.

[Haraguoi]"Abandonné. Comme un objet inutile, usagé." Sa voix baissa en intensité, comme sur le ton de la confidence. "C’est si classique."

San ne quittait pas du regard le sombre personnage. Il s’était tut, et l’adolescente en profita pour quitter la fenêtre, et au passage se soustraire à sa pesante compagnie. Elle n’avait rien à répondre, sachant que quoiqu’elle dise, le Hyuuga continuerait.
Le regard de l’homme la faisait frémir, et la dérangeait. Des yeux scrutateurs. Elle se sentait comme… nue, face à lui. Et le fait qu’elle porte une robe n’arrangeait rien. Elle qui voulait être jolie, elle comprenait à présent le silence d’Akogare.

Haraguoi s’approchait à nouveau. Le ventre de San réagissait. Ce n’était pas de la peur.
Pas exactement.
Le terme lui échappait, alors que la main du Hyuuga lui effleurait l’épaule.
Ce n’était pas de la peur.
Mais ça aller le devenir.


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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 24 Fév - 0:35

Akogare était assis à genoux, les mains sur ces derniers. Face à lui se trouvait Hiai et Tokoshi. Son père était debout, à côté.
Il ne pouvait chasser de son esprit son amie, seule, avec l’un des plus dangereux Hyuuga. Peut-être sera-t-elle partie, c’était sans aucun doute la meilleure chose à faire.
Qu’il aurait aimé que San l’ait abandonné à son sort, en cet instant précis !
Il répondait laconiquement aux questions posées, mettant cela sur le compte de sa voix.
Hiai n’en prenait pas ombrage, interrogeant le jeune adolescent principalement sur son Byakugan. Même si il ne le laissait pas transparaître, il était dubitatif sur la véracité des dires d’Akogare.
Le temps s’étirait, et toujours aucunes portes de sorties.
Le garçon était clairement inquiet, ses réponses perdaient en clarté, il s’embrouillait l’esprit, cherchant ses mots. Cela devait bien faire une heure qu’il était interrogé, et le crépuscule était tombé sur Konoha.
Tokoshi se leva. Il avait assisté à toute la discussion, n’y participant pas. Mais, il s’inclina légèrement, avant de s’excuser puis de sortir sans autres explications.
La voix d’Hiai tira à nouveau Akogare de ses réflexions. Il ne semblait pas encore prêt à le laisser partir.


[Hiai]"Une autre question me vient à l’esprit."

Sans doute était-ce dû à la nervosité de l’adolescent, mais le dirigeant des Hyuuga avait attendu que Tokoshi ferme la porte. Comme un signal, ou alors comme une protection. Mais, Hiai ne le laissa pas poursuivre sa jeune réflexion.

[Hiai]"A vrai dire, elle est assez délicate."

Imperceptiblement, Akogare se raidit. Une question délicate ? Cela n’annonçait rien de bon. Hiai le sondait de ses yeux, et le jeune garçon sut d’instinct qu’il devait dire la vérité.
Il connaissait la teneur de la question, avant même qu’elle ne quitte les lèvres du dirigeant.


[Hiai]"Quelle relation entretiens-tu avec elle ?"

Il ne sourcilla pas, se demandant qu’elle aurait été sa réaction si il n’avait pas été prévenu par son intuition. La réponse ne venant pas, il préféra laisser un moment de silence s’écouler.
Un regard.
Blanc.
Lentement, Akogare ouvrit les lèvres. La phrase qu’il avait préparé défilant devant ses yeux.


_______________________________________________

San avait le dos tourné.
Un silence lourd avait envahi la pièce, laissant transparaître une tension. Haraguoi se dressait derrière elle, souriant. Un sourire sinistre, mais satisfait. Depuis bientôt une heure, il gardait la jeune fille sous son emprise, s’amusant à lui envoyer de temps à autres une pique, une raillerie. Mais, ce n’était pas cela qui le contentait.
Les assauts verbaux du Hyuuga avaient comblé l’heure qui s’était écoulé depuis le départ de son ami. Elle avait naïvement pensé qu’il la laisserait en paix, partant vaguer à ses occupations.
Au final, il semblait que son occupation, c’était elle.

San l’entendit s’approcher. Un pas lent, un pas de chasseur. Paralysée, elle ne pouvait lutter. Depuis un moment déjà, sa gorge lui refusait toute parole, obstruée par une boule épaisse. Pourtant, elle aurait aimé crier.
La main du Hyuuga se posa sur sa taille.
Un frisson. La seule réponse de son corps immobilisé. Son cœur battait plus vite, sous l’effet de la froide terreur qui tempêtait en elle.
Un hoquet. Haraguoi s’était encore approché. Si près, qu’elle percevait son souffle contre son oreille, alors qu’il murmurait. Son esprit ne pouvait enregistrer ses paroles, les comprendre. Il était trop terrifié.
Un sanglot. La main du sombre Hyuuga descendait, s’arrêtant sur sa cuisse nue. Seul son cœur se mouvait encore, frappant violemment contre sa poitrine, la faisant presque souffrir. Il frappait, comme l’on sonne le tocsin, avec l’énergie du désespoir, attendant une réaction.


[Haraguoi]"Si douce. Si faible. Akogare a enfin trouvé une égale."

Elle tremblait. La main d’Haraguoi errait sur son corps, en toute impunité. Il remonta, lentement, s’imprégnant de chacun des frémissements de la jeune fille, avant de s’arrêter sur son thorax, sous son sein.
Toujours penché sur son épaule, le Hyuuga poursuivit.


[Haraguoi]"Un cœur jeune. Mais qui a une raison de battre. N’est-ce pas ?"

Elle sursauta. Ses pensées tournoyaient dans son esprit, s’entrechoquant, heurtant les parois de son crâne. Il savait. Ils savaient.
Une ardente pression se fit sentir dans ses yeux, alors même que la vérité la percutait de plein fouet.


[Akogare]"Ne pleures pas."

Une unique voix. Calme et sereine. Ses larmes cessèrent leur lancinante poussée, attendant leur heure.
Haraguoi n’avait pas cessé de parler, mais même l’entendre était au-delà de ses forces. Le poids de la main du Hyuuga se retira, prenant son temps, épousant les courbes de l’adolescente.
Puis finalement, il se recula d’un pas, abandonnant sa proie pour quelques secondes.

San resta immobile, les larmes lui brûlant à nouveau les yeux. Elle tentait de calmer ses tremblements, mais son corps ne répondait plus à ses désirs, comme conscient du fait qu’elle était incapable de le protéger.
La porte coulissa. Par pur réflexe, San se mordit la lèvre inférieure.
Un nouveau danseur était entré en scène.
Un nouveau chasseur.

Il s’avança, ses pas résonnant contre le bois dur de la pièce. La jeune fille notait cela inconsciemment, son trouble lui dévorant la moindre de ses réflexions.
Pas un mot, pas un souffle. Juste le silence. San luttait pour ne pas renifler, par ne pas hoqueter, pour ne pas se trahir.
Des spasmes l’agitaient sporadiquement, sans prévenir. Ses jambes menaçaient de fléchirent, et à vrai dire, seule sa paralysie lui permettait de rester debout.


[ ???]"Akogare reviendra bientôt." A la simple mention du nom du jeune Hyuuga, la jeune fille se détendit très légèrement. Mais déjà trop pour que cela soit invisible. "Le temps de finir son récit."

Les deux hommes dans la salle avaient bougé sans qu’elle ne s’en rende compte. Ils s’étaient visiblement éloignés, d’après ce que l’adolescente entendait. Toutefois, c’était peut-être juste ses oreilles qui perdaient en efficacité, perturbées par le tumulte intérieur qui l'agitait.
Un sanglot l’ébranla, quand elle perçut la voix venimeuse. Une larme, unique, glissa le long de sa joue, alors qu’elle hoquetait.
Elle n’avait pas la force de l’essuyer, et, impuissante, elle la sentit couler de son menton, tombant sur le sol en bois. Les deux hommes se turent, et San sentit leur froid regard à nouveau.
Une seule voix dans son esprit tentait de calmer le chaotique flux de ses pensées.
La seule qui importait.


[Akogare]"Ne pleures pas."

__________________________________________________

[Akogare]"C’est une amie."

Un timbre serein, comme si il évoquait la plus banale des choses. Son regard resta la même, et son corps ne réagit pas à ce mensonge, heureusement. Il est rare qu’Akogare réussisse à bien mentir. En réalité, il en été presque incapable. Non pas poussé par un grand sens de la droiture, ou un quelconque vœu noble. Il n’avait jamais réussit à mentir correctement.
Le jeune adolescent le savait, et cela l’effrayait. San n’était elle au final qu’une amie ? Son corps disait-il la vérité ? Les choses avaient évoluées très vite, même si au fond de lui, il avait toujours eu connaissance de ce dénouement.
Elle était la seule personne avec qui il se sentait… bien, en paix avec lui-même et les autres. Elle était la seule personne qu’il souhaitait protéger, qu’il ne supporterait pas de voir souffrir.
Est-ce de l’amour ?
Les questions se bousculaient, alors qu’il prenait conscience de son ignorance sur la situation. Sur sa situation. Ou… Sur leur situation.

Akogare leva bravement les yeux, qui s’étaient d’eux même rivé vers le sol. Il était impossible de dire si il s’était trahi, d’une part parce que Hiai est insondable, mais aussi parce qu’il ne le savait pas lui-même.
Le dirigeant Hyuuga inclina pensivement la tête.
Peu de temps après, il poursuivit. Toutefois, aucun son ne parvint aux oreilles de l’adolescent. Comme si Hiai remuait simplement les lèvres. Akogare fronça les sourcils, avant de se rendre compte d’une chose. De plusieurs.
Son rythme cardiaque avait augmenté. Mais surtout, un incessant bourdonnement encombrait ses oreilles, l’empêchant de faire attention aux paroles extérieures. En réalité, ce bruit continu était là depuis le début de l’entretien, mais le jeune adolescent n’y avait pas fait attention. Maintenant, il avait atteint un volume trop élevé.
Il tourna légèrement la tête, comme si il écoutait un bruit lointain. Des cris ? Non, c’était plus intense encore. Le bourdonnement dans sa tête s’intensifia, mais curieusement, il entendait plus distinctement le son éloigné qui attirait son attention, comme un appel.

San.

Le bourdonnement se dissipa instantanément, laissant hagard le jeune Hyuuga, qui eu la surprise de se voir debout. Aucune importance.
Ses yeux se baissèrent, croisant ceux d’Hiai.
Presque haletant, il souffla.


[Akogare]"Hiai-sama. Pardonnez moi, mais…" Mais quoi ? La réponse fuyait à nouveau Akogare, sans doute parce qu’elle n’existait pas. Pas encore. "Pardonnez moi."

Un instant, il crut voir briller une étincelle dans le regard du dirigeant. Néanmoins, il hocha la tête, presque pour lui-même.
L’adolescent ne le remarqua pas. Il s’était déjà retourné.

Seul un doux parfum lui permettait de savoir où il allait.


_____________________________________________________

Ses genoux avaient fléchis.
De peu, la jeune fille n’était pas encore à terre. Mais elle se sentait lentement glisser, sa volonté brisée par d’incessantes morsures. Elle avait reçu trop de blessures, trop profondes, pour espérer pouvoir se battre, ou au moins résister.
Des bruits de pas.
Une nouvelle larme menaçait de s’écouler, cherchant la faiblesse dans ses paupières closes. Le goût salé de la première n’avait pas encore fini de quitter ses lèvres.
Elle secoua faiblement la tête.


[Akogare]"Ne pleures pas."

Trop tard.


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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 24 Fév - 0:38

Les couloirs défilaient, inlassablement, devant Akogare. Il savait où aller. Sa main se posa d’elle-même sur une porte.
Sans hésitation, il l’ouvrit, manquant la déchirer. La poitrine de l’adolescent se soulevait violemment.
Haraguoi. Tokoshi. Et… San.

Les deux premiers se retournèrent. Haraguoi leva un sourcil, en avisant le jeune adolescent, mais Tokoshi resta parfaitement serein.
Mais, la seule personne qu’Akogare voyait, c’était San. Son cœur se serra, et la désagréable sensation d’avoir un glaçon sur l’estomac se fit ressentir.
La gorge sèche, il s’avança. Il avait les traits durs, mais également inquiets. Le jeune Hyuuga n’essayait même pas de cacher ses émotions.
Il dépassa Tokoshi, qui n’esquissa pas un mouvement pour le stopper, se contentant de le suivre des yeux.
Difficilement, Akogare déglutit. San était toujours tournée, lui présentant uniquement son dos. Elle tremblait. A seulement quelques pas de lui, c’était clairement visible.
Deux nouveaux pas. La jeune fille semblait hoqueter à chacun d’eux.

La notion de temps s’était brisée.
Dans l’esprit d’Akogare, ils n’étaient que trois dans cette pièce. San, lui, et ses regrets. Il ferma les yeux. Pendant ce qui pouvait être quelques secondes, ou bien trois jours, il resta comme cela.
Il était aux côtés de l’adolescente. Son visage lui apparaissait enfin, même si il était penché vers l’avant, dans toute sa triste beauté.
Avec lenteur, il approcha sa main de son bras. Elle sursauta, au moment du contact, laissant échapper un faible cri.
A nouveau, les yeux du Hyuuga se fermèrent, alors qu’il avalait sa salive, détournant légèrement la tête. Sa propre main tremblait, se joignant aux soubresauts de la jeune fille.
Ses yeux blancs apparurent de nouveau, la fixant avec inquiétude. Un nouveau pas, un nouveau cri. De la sueur avait humidifié l’ensemble du corps de San, et ses cheveux semblaient avoir été plongés dans l’eau, tellement humide que quelques gouttes les quittaient parfois, pour aller s'écraser au sol.
Sans doute poussées par la présence d’Akogare, les larmes de San jaillirent. Il était plus que probable qu’elle ne contrôle plus son corps, néanmoins, elle savait qu’il était là.
Ses épaules se secouèrent, alors qu’elle éclatait en sanglots, sa main droite se portant à son visage.
Des larmes. Hoquetante, elle laissait libre cours à sa peine.
Elle était en sécurité, avec lui. Peut-être.

Soudainement, Akogare posa sa seconde main sur l’épaule de la jeune fille, et fit un pas, se rapprochant à nouveau. Il la lui serra doucement, laissant ses doigts la rassurer.
Sa voix, rauque, mais tendre, s’éleva, à peine plus haute qu’un murmure.


[Akogare]"San."

Par à-coup, elle releva la tête, baissant insensiblement son bras. Ses paupières s’ouvrirent, presque surprises. San dévisagea le garçon, ses sanglots se calmant, sans toutefois cesser totalement. Un sourire apparut sur les lèvres d’Akogare, faible, et volage, ses yeux se perdant comme tant de fois par le passé dans l’ambre chaude qui lui renvoyait son regard. Aujourd'hui, elle était humide.

Sans même y penser, il inclina la tête, et joignit ses lèvres aux siennes, laissant ses bras l’enlacer, la serrer contre lui. San écarquilla les yeux, surprise, avant de lentement s’abandonner à la chaude caresse, en les refermant. Son bras se plia contre son épaule, supportant la pression du corps d’Akogare.
Sous ce baiser, sous cette longue étreinte, l’adolescente sentit s’envoler sa terreur.
Le contact se prolongea. Lorsqu’ils rouvrirent les yeux, Akogare avait sa main dans celle de la jeune fille.
Ils souriaient tout deux, un sourire vrai. Un sourire de joie pleine, et entière. Ils ne se quittaient pas du regard, trop heureux de s’être retrouvés. Leurs mains jouaient ensemble, se serrant, se frôlant, puis Akogare porta la sienne vers la joue de son amie. Il la lui toucha, dessinant le contour de ses lèvres fraîches, de son menton humide, de sa mâchoire fine.
Elle fit voleter de la sienne les cheveux bleutés du Hyuuga, le faisant sourire un peu plus encore.
De nouveau, ils s'étreignirent. Leurs lèvres s’approchèrent, avides de se rencontrer une seconde fois.
La main du Hyuuga glissa de la douce épaule de sa compagne, pour descendre le long de sa taille, ou elle resta, légère et réconfortante. Il sentait le corps de San se serrer plus encore contre le sien. Tellement qu’il percevait sa poitrine se soulever de concert avec lui, battant ardemment, dévorant avec appétit la vie qui lui revenait, dévorant le Hyuuga.
De quelques millimètres, ils s’écartèrent, leurs bras s’entrelaçant toujours. Il voyait son souriant reflet dans les yeux embués de larmes de San. Jamais il ne s’était trouvé si vrai que dans ce regard là.
Une larme s’écoula, épousant les formes de son sourire. Akogare posa sa tête contre celle de l’adolescente, embrassant son cou, sa joue. La peau de San était douce, humide de larmes et de sueur. Il aurait voulu lui chuchoter quelques mots, lui dire qu’il était désolé, lui dire qu’il l’aimait, lui dire qu’il savait. Rien ne vint, aucuns mots ne pouvaient mieux retranscrire ses pensées que son sourire. Elle ne parla pas non plus.
Une spirale bleu, blanche, et ambre. L’esprit des adolescents ne percevait rien d’autre. Ils étaient là. Ils s’aimaient. Rien de plus.

Lentement, le voile de ce doux rêve se déchira. Ils n’auraient su dire combien de temps cela avait duré. Pas suffisamment, certainement. Akogare avait les yeux clos. Ses pensées lui revinrent, lui blâmant sa conduite impulsive. Il les chassa. Pour rien au monde il ne voulait penser à ça. Une seule trouva grâce à ses yeux. Pour la première fois, il avait pleinement accepté le fait d’aimer San, et pour la première fois, il en assumait toutes les conditions. C’était cela qui faisait gonfler son cœur. De fierté, oui, mais aussi d’amour, sans doute.
En ouvrant les yeux, il acceptait de faire face à ses actes. Mais, le jeune Hyuuga était heureux de le faire.
Les deux hommes les dévisageaient. Peut-être pouvait on discerner l’ombre d’un sourire hanter le visage plat de Tokoshi. Akogare n’essaya pas d’en savoir plus. Ses bras protecteurs enserraient le frêle corps de San, il n’était pas encore l’heure de briser cette étreinte, non, pas encore.
La jeune fille n’esquissait aucuns mouvements, sa tête toujours collée au Hyuuga. Sa respiration reprenait un rythme normal, mais elle n’était pas encore prête à se retourner et à oublier. Il ne voulait pas la presser.
Du regard, il défia les deux personnes de la pièce. Il n’avait même pas honte du sillon que la larme versée plus tôt avait laissé.

Même Haraguoi s’était tut. Aucune réplique cinglante, aucun trait d’esprit. Que répondre à ça ?

Tokoshi hocha lentement la tête. Il n’y avait rien à ajouter. Le puissant homme se retourna, et sortit, adressant un bref regard à son compagnon. Ce dernier avait toujours le regard rivé sur le couple qui s’était formé, toujours silencieux.
Leur échange fut bref.
Il suivit le mouvement initialisé par Tokoshi.

Seuls. Les jambes de San se défilèrent sous elle, mais Akogare la tenait. Néanmoins, il continua le mouvement en douceur, s’agenouillant aux côtés de la jeune fille. Il quitta son épaule, et la regarda derechef dans les yeux.
La peur les avait quitté.
Il ne savait pas quoi dire, quoi faire, dans pareille situation. Lui parler ? Sa voix s’était éteinte. L’embrasser ? Il redoutait sa réaction.
Son sourire le rassurait. Elle reprenait toujours ses esprits, toujours pas entièrement remise. Il était impossible de savoir ce qu’elle avait enduré. Haraguoi était une personne dangereuse. Dans ses mots, dans ses gestes, il était capable d’instiller la peur et la souffrance dans le coeur d’une personne.
Sa main glissait, traversant le dos calmé de l’adolescente. Elle s’arrêta sur sa cuisse découverte, et un faible sursaut l’agita. Prestement, il l’ôta.
Le sourire de San s’était éclipsé brièvement, mais il se déposa de nouveau sur ses lèvres.
Son regard ne quittait plus les yeux lunaires de son ami.
Seuls.

La Lune. Un cœur tremblant, dans un miroir instable.


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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 24 Fév - 0:39

Akogare avait porté San dans sa chambre. Quelques mots avaient réussis à quitter sa bouche sur le chemin.
Il avait déposé la jeune fille dans son lit, et restait agenouillé près d’elle. Elle semblait aller mieux, bien que toujours particulièrement faible. San serrait sa main, posé sur son ventre, alors qu’Akogare lui caressait les cheveux. Doucement, il chuchota.


[Akogare]"Tu... Tu as besoin de quelque chose ?"

Elle hocha négativement la tête, ses lèvres remuant sans toutefois laisser échapper de son.
Le Hyuuga était épuisé. Aussi bien physiquement que moralement. Ses paupières souhaitaient se fermer, mais il luttait contre le sommeil. Jamais plus, il n’abandonnerait San.
Elle était sur le dos, et ne réussissait pas à dormir. Cela faisait deux heures qu’ils avaient quitté le salon.
Le jeune adolescent dodelinait de la tête. Les caresses de sa main se faisaient de plus en plus douces, de plus en plus légères. San tourna les yeux vers lui. De ses doigts libres, elle lui releva le menton, souriante.


[San]"Dors." Bravement, il secoua la tête. Le sourire de la jeune fille s’élargit, alors qu’elle murmurait, plus bas encore. "Je vais bien."

La tête du Hyuuga tomba, se déposant sur les côtes de son amie. Elle passa sa main dans ses cheveux bleus. Trouvant un peu de motivation, il se redressa, sans lâcher la main de San, et s’allongea à côté.
Immédiatement, elle se logea contre lui, passant ses bras autour, et recroquevillant ses jambes. C’était avec plaisir qu’il sentait à nouveau ce souffle chaud lui battre le cou. Il lui serra l’épaule, les yeux fermés.


[Akogare]"Désolé, San." Il trouva la force de tourner les yeux vers elle. La proximité qui était la leur aurait dû le rassurer, lui emporter ses doutes. Bien au contraire, cela l’angoissait encore plus. "Je... Enfin…" Il ne savait pas ce qu’il disait. Des hésitations, un murmure. San gardait les yeux ouverts, n'amorçant aucun geste pour l’encourager à poursuivre. Il soupira. "Laisses tomber."

Il sentit les lèvres chaudes de son amie effleurer la peau de son cou. Elle pianotait sur le torse du garçon, faisant remonter ses doigts à son épaule.

[San]"Oui. Tu allais dire des bêtises. Dors."

Trop épuisé pour argumenter, Akogare se laissa tomber dans le sommeil, décontractant ses muscles. La jeune fille ne parvenait pas à s’endormir, elle. Dans son esprit défilaient les phrases prononcées plus tôt, son corps se souvenait des caresses reçues. Elle frissonna. Ses yeux restaient ouverts, fixant le mur nu de la chambre.
La respiration du Hyuuga était régulière. Abandonné dans le royaume des rêves, plus rien ne pouvait l’atteindre.
Mais elle…
Elle ne voulait pas revivre cette scène, encore, et encore, jusqu’à dans son lit. Son bras était repris de tremblement. Ce bras qu’elle avait gardé serré contre son corps. Ce bras, qui avait enlacé Akogare.
Les frémissements s’espacèrent.
Jamais, depuis qu’elle est née, elle ne s’était sentie ainsi salie.
En réalité, elle en voulait à Akogare. Son cœur se contracta à cette pensée, mais c’était la vérité. Il avait promis de la protéger, cependant, il n’était pas là. Il n’est arrivé qu’après.
Elle lui en voulait. Et pourtant… Et pourtant elle savait que c’était lui qui souffrait le plus, et que si jamais, par malheur, elle lui soufflait sa rancœur, elle le détruirait. Ce pouvoir la terrifiait.
Comment oublier les baisers du Hyuuga ? Comment oublier ses étreintes, ses caresses ? Comment lui en vouloir ?
Il était sincère dans ses baisers. Ses lèvres l’étaient. Sa langue l’était.
Comment lui en vouloir ?
Cette question obsédait son esprit tourmenté. Tout simplement, car elle ne possédait aucune réponse.


[Akogare]"Cela ne se reproduira pas, San."

Elle lui passa un doigt sur ses lèvres, l’empêchant de poursuivre.

[San]"Je sais."

Elle laissa sa main contre le cou d’Akogare. Elle le savait, en effet. Elle avait vu, dans le regard d’Akogare, autant de douleur que le jour où son Byakugan s’était révélé. Elle le sentit avaler difficilement sa salive, alors qu’il soufflait, à nouveau.

[Akogare]"Je voulais que tu l’entendes."

San n’avait pas besoin de lever les yeux.
La larme d’Akogare glissa sur son front, bientôt rejointe par une seconde. Il pleurait silencieusement, étouffant ses hoquets sans faillir, mais son cœur ne trompait pas, tremblant par intermittences.
Ses propres yeux commençaient à s’humidifier, à pétiller, et rapidement une de ses larmes se joignit à celles du Hyuuga.
Ils pleuraient ensemble, en silence, persuadé que l’autre ne s’en rendait pas compte. Mais leurs larmes s’épousaient, tombant de concert sur le lit, sans cesse renouvelées.
Elle aurait tant aimé pouvoir lui dire : "Je ne t’en veux pas, n’ai pas peur," mais les mots refusaient de sortir de sa gorge serrée, accroissant son accablement. Etait-elle incapable de passer outre l’incident ? Au moindre problème, fallait-il qu’ils revoient l’ensemble de leur relation ?
Non. Elle était bien avec lui, contre son corps, le goût salé de ses larmes sur les lèvres. Juste du temps. Il lui fallait juste du temps. Comme il en avait fallu à Akogare pour accepter le fait d’être amoureux.
Il lui avait ouvert son cœur, elle n’avait pas le droit de le lui refermer.
Elle n’avait pas le droit, mais elle n’en avait surtout pas le désir.

San l’aimait.
Elle ne l’a pas su du premier coup d’œil, le sentiment étant si nouveau, si pur, si merveilleux. Inexplicablement, il n’avait plus passé une journée éloigné l’un de l’autre depuis leur rencontre initiale.
Néanmoins, même sans le savoir, elle l’avait été immédiatement. En le portant, sous la pluie, couvert de boue, en le ramenant chez lui, elle l’a admiré. Pas parce qu’il été un Hyuuga, mais parce qu’il avait accepté son aide.
Lorsqu’elle s’était approchée de lui, alors qu’il titubait, hagard, elle était persuadée de ne pas recevoir de réponse. Mais, elle préférait ressentir cette honte que de le laisser chanceler et s’écrouler.
Il avait accepté.
Mais même avec tout l’optimisme qui caractérise la jeune fille, elle avait pensé que tout s’arrêterait là, avec un "Merci."
Dès le lendemain, elle le revoyait.
Et déjà, elle l’aimait.

Peut-être rassurée de s’en souvenir, elle pu trouver le repos, sombrant dans le sommeil, des larmes encore humides sur sa joue.
Un sommeil peuplé de rêves, impalpables et éphémères.
Des rêves bleus, blancs, et ambres.

Les étoiles. Brisées et oscillantes, comme des impossible à être cachées.


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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 24 Fév - 0:39

Les rayons du soleil se déversaient depuis déjà un bon moment dans la petite chambre. Les deux dormeurs étaient encore plus serrés qu’au moment de se coucher, l’un sur l’autre, respirant calmement dans l’ombre protectrice du sommeil.
Nul n’était venu les déranger, même si les événements d’hier avaient fait le tour de la demeure.
Akogare fut le premier à se réveiller. La fatigue allait et venait dans son corps endolori depuis plusieurs jours déjà. Cependant, il se sentait parfaitement reposé.
Ce dernier restait sur le dos, pendant que ses pensées l’assaillaient de nouveau.
San était sur lui, la tête sous son menton, ses bras sur son torse. Elle dormait paisiblement, ses paupières ne s’agitant pas et son souffle étant régulier. Akogare lui caressa doucement le dos, sans chercher à troubler son sommeil.
Il n’attendit pas longtemps, San s’éveillant lentement. Elle releva la tête, cligna des yeux, et regarda le Hyuuga. Légèrement, elle rosit. Il lui effleura la joue, se demandant à quel point elle lui avait pardonné. Il ne s’attendait pas à des miracles, mais ce petit sourire qu’il voyait sur visage, son rosissement, cela lui redonnait un peu de confiance.
Un rayon d’espoir.
Elle n’essaya pas de changer de position, et reposa simplement sa tête contre le torse de son ami. Après un instant de silence, sa voix s’éleva dans la chambre, douce et sereine.


[San]"Tu es réveillé depuis longtemps ?"

[Akogare]"Non, pas trop." Il avala sa salive avant de poursuivre, d’une voix plus faible. "Tu vas bien ?"

San ne répondit pas immédiatement. Elle se redressa, et planta son regard dans celui d’Akogare.

[San]"Oui. Oui, je vais mieux. Un peu grâce à toi, je suppose."

Le Hyuuga ferma les yeux. Son cœur se décontracta.

[Akogare]"C’est de ma faute si tu as été mal. Et je ne pourrais pas me le pardonner."

Un nouveau sourire traversa le visage de San, alors qu’elle se renfonçait dans le creux de l’épaule d’Akogare. Elle murmura, presque pour elle.

[San]"Il le faudra bien pourtant."

Ce n’était pas un ton de reproche.
Ils restèrent ainsi toute la matinée. Parfois, l’un d’eux brisait le silence, mais la plupart du temps ils préféraient rester muets, simplement bercés par leur respiration. San se redressa, cherchant à nouveau le regard d’Akogare. Elle le dévisagea, cherchant la meilleure façon de formuler la phrase qui hantait son esprit, la suppliant de la laisser s’échapper pour apaiser le Hyuuga.


[San]"Je ne t’en veux pas, Akogare. Enfin… Je ne t’en veux plus, serait plus exact." Les yeux du garçon se voilèrent, très légèrement, mais elle poursuivit. "Tu as fait ce qu’il fallait. Ne souffres plus pour ça. Je ne veux pas que tu gardes cet échec en toi. Sors le. Détruit le." Sa gorge se serrait, et de nouvelles larmes menaçaient de s’écouler. Elle sourit, celui qu’elle lui spécialement. "Tu m’as ouvert ton cœur hier. De la plus belle des façons, et au moment où j’en avais le plus besoin. Je… Enfin, je savais que je t’aimais. Depuis longtemps, j’avais cette sensation en moi. Mais… Ce n’est pas le genre de chose que l’on remarque, quand c’est la première fois. Enfin, je crois." Elle avait tout dit d’une traite, cherchant probablement à cacher son embarras derrière des mots.

Akogare, lui, gardait le silence. Certaines blessures ne pouvaient se soigner avec un baiser. Il regardait San, qui ne l’avait pas quitté des yeux, guettant sa réaction. Finalement il hocha la tête, hésitant. La main qui caressait le dos de la jeune fille se plaça derrière sa tête, alors qu’il formulait sa réponse.


[Akogare]"Je comprend pas. Je ne te comprend pas."

L’adolescente attendait la suite, prête à aiguiller le Hyuuga confus. Il cherchait ses mots, un moyen d’organiser sa phrase. Un râle d’impuissance quitta ses lèvres, avant qu’il ne réponde.

[Akogare]"Je sais pas comment le dire." San sourit, haussant faiblement les épaules. Elle savait qu’il trouverait. Quelques secondes s’écoulèrent, avant qu’il ne reprenne la parole. "Quand je t’ai embrassé, tu ne semblais pas m’en vouloir. Mais une fois ici, alors que c’était terminé, j’ai sentit ton… amertume. Je.. Je comprend pas."

Il ne la regardait plus, les yeux tournés vers le plafond. Lui non plus n’avait pas de réponse. Il entendit San rire doucement, ce qui le poussa à reporter son regard vers elle. Elle souriait largement, ses yeux pétillant d’une joie sincère.

[San]"Il y a des choses qui échappe à ton contrôle, hmm ? Cela fait partie des choses que l’on ne peut pas expliquer. C’était tellement beau que tu m’embrasses à ce moment, je l’avais tellement désiré, j’étais tellement troublée, comment voulais tu que je pense à autre chose ?" Son sourire s’élargit davantage, devant l’air de profonde incompréhension qui restait figé sur le visage d’Akogare. Elle se décida à pousser plus avant son résonnement. "Tu ne peux pas imaginer le nombre de prières silencieuse que je t’ai adressé. C’est sans doute stupide, mais le fait que tu n’y répondes pas, ça m’a fait mal. Mais sur l’instant, j’étais trop.. heureuse, pour penser à ça. Mais, c’est sans importance maintenant, non ?"

[Akogare]"Oui. Sans importance."


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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 24 Fév - 0:41

Ils passèrent la journée dans la chambre. Longtemps, ils parlèrent. San ne lui dit rien de ce qu’il s’était passé avec Haraguoi, et Akogare n’essaya pas d’en savoir davantage. Peut-être était-ce mieux ainsi.
L’adolescente était couchée sur le dos, à même le sol, profitant des quelques rayons de soleil suffisamment aventureux pour venir lui caresser le visage. Elle était radieuse. A eux deux, ils avaient soulevé un lourd poids de leur cœurs et l’avaient jeté au loin.
Akogare la regardait, assis sur le lit, adossé au mur. Il était indéniable qu’il était plus léger. Le sourire lui venait facilement, simplement heureux d’une journée de plus en compagnie de la personne.. qu’il aimait ?
Oui. Il n’y avait pas de doute possible. Au lieu de fuir ce sentiment nouveau, il l’embrassait à pleine bouche.

Il n’était pas pressé de faire face aux Hyuuga, mais il le ferait sans faillir.


[Akogare]"Bravo."

Elle ne se retourna pas, mais renversa sa tête pour apercevoir le Hyuuga. Il souriait, de ce qu’elle pouvait voir.

[San]"Moi ?"

[Akogare]"De ne pas avoir pleuré."

Cette fois, elle s’étendit sur le ventre, un charmant sourire affiché.

[San]"Oh. Mais j’ai pleuré tu sais."

[Akogare]"Je sais. Mais, tu as pleuré à cause de moi. Ce n’était pas de son fait."

Un nouveau rire agita la jeune fille, alors qu’elle inclinait légèrement la tête, faisant jouer le soleil sur sa peau. Sous cet angle, elle était encore plus séduisante, un petit air lascif en plus."

[San]"Et ça te rend heureux de me faire pleurer ?"

Il y a quelques heures, cette question l’aurait pétrifié. Désormais, elle le faisait doucement rire.

[Akogare]"Tu n’as qu’à pas être aussi jolie quand tu pleures."

Elle se remit à genoux, toujours rayonnante. D’une impulsion, Akogare se leva, et quitta le lit, s’approchant de la jeune fille tant convoitée. De la jeune fille tant aimée.
Arrivé devant elle, il s’agenouilla à son tour, posant une de ses mains sur son bras nu. Un doigt frôla ses lèvres souriantes. San se cambra faiblement, sous la caresse de ses mains.
Elle passa ses propres bras autour du corps du Hyuuga, qui inclina la tête, et se laissa porter à la rencontre des lèvres de San. Un délicat baiser, doux, et sensuel.
Un baiser de réconciliation.

Ils se laissèrent tomber au sol. San roula sur le dos, amenant Akogare avec elle. Un gémissement naquit dans sa gorge, stimulé par le contact de l’adolescent. Il s’échappa lentement, encourageant le Hyuuga à le prolonger. Les doigts de San couraient sur le flanc de son ami, avant de se stabiliser autour de sa nuque.
Le garçon se recula, contemplant une San aux yeux clos, la bouche encore entrouverte, la respiration haletante.
Il posa sa tête dans le creux de son épaule, remontant son bras entre ses seins. Il ne voulait plus bouger, rester étendu, avec elle, dans sa chambre.
C’est tout.
Un doux murmure, presque un ronronnement lui parvint.


[San]"Toi aussi tu as pleuré."

Akogare se surprit à sourire.

[Akogare]"Oui. A cause de toi, d’ailleurs."

La poitrine de San s’agita alors qu’un rire l’ébranlait.

[San]"Quel couple on fait."

[Akogare]"Il doit bien y avoir pire." Il prit une courte pause, avant d’ajouter, curieux. "Mais, pourquoi me dire ça ?"

Il sentit San bouger sous lui. La main de la jeune fille se posa sur le sienne, alors qu’elle formulait sa réponse.

[San]"C’était la première fois que je partageais des larmes avec quelqu’un. Ce n’est pas de la faiblesse ça, pour des Hyuuga ?"

Akogare haussa des épaules, imperceptiblement.

[Akogare]"Bah. Pour eux, je présume que oui."

L’adolescente sourit, se demandant qu’est-ce qui n’était pas une faiblesse pour un Hyuuga. Aimer devait en être une, rire aussi, peut-être.
Un monde triste et terne. Blanc et gris.
Elle ferma les yeux, se laissant bercer par la chaleur des rayons qui se déposaient sur son visage. Deviner le corps d’Akogare, serré contre le sien, sa main dans la sienne sur son torse, imaginer son sourire, son souffle ardent contre sa robe, contre sa gorge, pendant plusieurs heures, plusieurs jours, telles étaient les aspirations de San, avant de retomber dans un demi-sommeil.

Akogare restait éveillé, lui, repensant aux mots de l’adolescente.
La faiblesse. Un mot banni du vocabulaire des Hyuuga. Le garçon avait grandit dans cette ambiance élitiste et austère. Pour lui, la défaite était un précepte obscur, indistinct, mais qu’il ne fallait pas côtoyer. Même son père pensait comme cela.
Le jeune adolescent avait alors décrété silencieusement ne jamais connaître la défaite. Mais la vie est une désillusion permanente. Cela, il l’avait appris lorsque son Byakugan lui avait fermé ses portes, l’inscrivant comme l’un des plus faible Hyuuga de l’histoire. Un bien triste record, pour des souhaits aussi élevés.
Mais, il n’avait pas remis en question la pertinence de ce style de vie. Il avait lutté, pour ne pas être faible. L’inscription à l’Académie devait être le moyen qui lui permettrait de réaliser son vœu.
Cependant, Akogare avait une personnalité propre, différente du portrait de masse des Hyuuga. Ainsi, alors qu’il rentrait, brisé par un entraînement poussif, une fille lui a proposé de l’aide.
Pas à un seul instant, l’idée de refuser lui avait traversé l’esprit.
Il se rendait compte, que la base de sa relation avec San, leur rencontre même, était basée sur une de ces stupides "faiblesses", arbitrairement désignée par les dirigeants Hyuuga.
N’était il pas idiot de refuser de l’aide lorsque l’on en a besoin ? Est-ce que le fait d’être un ninja oblige de constamment compter sur soi, et sur soi seul ?

La faiblesse. Un terme qui avait bercé son enfance. En vérité, il se souvenait d’une autre personne. Une personne qui fascine en quelque sorte Akogare.
Hinata.
Il n’y avait plus repensé depuis plusieurs semaines, son esprit étant occupé ailleurs. Une disparue. Une morte. Qui était elle ? Rien de plus qu’un souvenir oublié, nimbé à jamais de cette aura de faiblesse.
Le jeune adolescent avait appris que son présent était lié à ce passé. Il frissonna.
S’en rappeler était difficile, mais malgré tout, il lui semblait qu’Hinata et lui avait toujours eu une sorte de… complicité. Les repas avaient toujours été ennuyeux, et parfois les enfants réussissaient à s’échapper. Hinata étant la plus âgée, elle s’occupait d’eux.
Elle était gentille, touchante par sa naïveté. Mais après tout, à cet âge, il été le même certainement.

Tokoshi lui avait dit que c’était par sa faute que son Byakugan s’était bloqué. Il avait du mal à y croire, mais c’était possible. D’après les dires qu’Akogare avait surpris, jamais encore un Hyuuga avait eu un Byakugan… séparé de son esprit. C’était impensable.
Mais, peut-être que finalement Akogare été le plus normal de tous. Le plus humain.

Hinata également avait des problèmes avec son Byakugan. Des problèmes différents néanmoins. Il se souvenait. Elle n’arrivait pas à le maintenir. Mais, poussé par sa volonté de ne pas décevoir son père, elle soutenait son effort. Tellement, qu’elle s’était déjà évanouie.
Personne n’allait la voir. Par honte, peut-être, comme si la faiblesse était une maladie contagieuse.
Akogare y était allé. Juste la voir. Sans rien dire, sans rien faire. Il était triste. Hinata était pour lui ce qui se rapprochait le plus d’une amie, même si le terme lui était étranger. Voir une personne aussi gentille dans un tel état, cela aussi était impensable.
Mais l’impensable n’est pas le vrai.

Un jour, Akogare lui avait demandé ce que c’était d’être fort. Elle lui avait dit qu’elle n’en savait rien. Que ce n’était pas vers elle qui fallait chercher, mais plutôt vers les adultes. Cette réponse ne l’avait pas interpellé à l’époque.
Mais aujourd’hui, rien que d’y repenser, rien que de revoir la bouche d’Hinata formuler ses paroles, cela lui faisait mal au cœur.
Peut-être était elle plus courageuse que beaucoup d’avouer sa faiblesse. Mais, pour le jeune Hyuuga, elle ne l’était pas.
Au fond de lui, il souhaitait sa survie. Juste pour voir, si elle était comme dans ses souvenirs confus et nébuleux. Timide. Jolie. Courageuse.

San murmura dans son sommeil.

Il avait réussi à changer lui, il avait survécu à l’épreuve de son Byakugan. Peut-être, que quelque part, Hinata avait réussie à trouver sa voie, à survivre elle aussi.
Elle ne reviendrait probablement plus à Konoha. Pourtant… Akogare voulait la revoir, si elle était en vie. Il ne parvenait pas à totalement la chasser de son esprit. Le voulait-il ?
Son départ n’était pas de son fait, mais il aurait fallu quelqu’un pour la protéger. Pour la rassurer, après des paroles cruelles et mordantes, pour la réconforter, après un regard de son père.
Mais ils avaient préféré la laisser seule, dans le noir, à se débattre faiblement. Un sort qu’aurait connu Akogare aussi, sans son père, sans sa mère. Eux l’aimaient. Ils l’ont protégé, ne laissant pas les médisances s’installer.
Sans doute qu’en vérité, tous voulaient voir le départ d’Hinata. Elle était l’héritière. Comment mettre quelqu’un d’aussi faible à la tête d’une des plus nobles familles du village ?
La pousser à partir, peut-être pas. Mais ne rien faire pour la retenir, oui, c’est tellement plus facile.

Les dents d’Akogare s’étaient resserrées. Hinata n’était qu’un souvenir du passé pour lui. Mais, c’était le souvenir d’une amitié, étrange sans doute, mais d’une amitié tout de même. La souffrance fait partie intégrante d la vie d’un Hyuuga. Souffrance morale, physique, psychologique.

C’est cela qui a du pousser Haraguoi à s’en prendre à San. La jalousie d’un bonheur simple.
C’est cela qui a du pousser Hiai à abandonner sa fille. Le refus d’un échec possible.

Un monde triste.


[San]"Tu n’arrives pas à dormir ?"

Le jeune Hyuuga n’avait même pas remarqué qu’elle s’était réveillée. Elle serra sa main, tendrement.

[Akogare]"Je pensais à ma.. cousine."

[San]"Ah ? Elle est ici ?"

Il sentit San s’étirer sous lui.

[Akogare]"Non. Elle est partie."

[San]"Je comprend pourquoi."

Le jeune couple resta étendu, ne trouvant plus le sommeil. Les rares faisceaux de lumières à encore pouvoir pénétrer dans la pièce s’estompaient, le ciel laissant place peu à peu au crépuscule.
Ils étaient debout, l’un derrière l’autre, devant la fenêtre. Le soleil mourrait au loin, échouant derrière un massif rocheux.
Tellement de choses chutent. Des fleurs, des larmes, des corps, des soleils. Sans constantes, le monde évoluait.
Personne n’était venu les chercher pour le repas. Ils ne seraient pas venus de toutes manières.
Akogare posa ses lèvres dans le cou de San, murmurant doucement.


[Akogare]"On va rentrer chez toi. Bientôt."

L’adolescente hocha la tête. Elle ne formula pas la question qui lui brûlait les lèvres, redoutant trop la réponse. Elle ne voulait pas rester seule cette nuit, pas après une telle journée. Mais, elle ne pouvait obliger le Hyuuga à tourner le dos aux siens.
La nuit était tombée, elle aussi. Les premières étoiles illuminaient faiblement le ciel, encore timides.

Les étoiles. Brisées et oscillantes, comme des larmes impossible à être cachées.

Akogare prit par la taille San, après l’avoir consulté du regard. Il était l’heure de rentrer. Le jeune Hyuuga fit glisser la porte. Sans prendre la peine de regarder si quelqu’un était dans le couloir, il s’y engagea.
Surprenant San, il s’arrêta dans le salon. Elle tourna la tête vers lui, le questionnant silencieusement. Akogare lâcha la jeune fille, marchant calmement vers un meuble de bois. Il fit courir ses doigts dessus, avant de saisir deux choses, mais il faisait trop sombre pour discerner les objets en question.
Il se déplaça à nouveau, se positionnant devant une sorte de papier blanc. Il s’en empara, et le posa sur la table.
San ne demanda rien. Akogare semblait savoir ce qu’il faisait. Elle s’approcha de lui, lui posant une main dans le dos.
C’était de l’encre, et un pinceau. Akogare trempa l’instrument, avant de le porter sans trembler vers le papier blanc.
Il aimait la calligraphie, mais, à cette heure-ci, ce n’était pas le but de son geste. Il s’appliqua, gardant le silence, formulant élégamment les lettres, sans trembler.
Enfin, il reposa le pinceau, contemplant son œuvre.
C’était une question.


[Papier]"素敵だね"

Malgré l’absence de lumière, elle parvenait à lire les lettres inscrites. Un sourire se déposa sur ses lèvres, alors qu’elle tournait les yeux vers son ami. San porta ses lèvres à la mâchoire du garçon, avant de murmurer.

[San]"Et qu’est-ce que tu en penses toi ?"

Il hocha la tête, soufflant faiblement.

[Akogare]"Je pense que ça l’est."

Il jeta un bref regard à l’adolescente, avant de ranger pinceau et encre. Le papier resta là où il était. A la place du chef. A la place de Hiai.

[San]"Moi aussi."

Akogare se tourna, les yeux souriants, en tendant la main. San avait toujours le regard rivé sur le papier. Une simple question. Eux deux connaissaient la réponse, la seule. Et certainement étaient-ils les seuls détenteurs de cette vérité.
Elle pivota, s’arrachant aux douces lettres qu’Akogare avait notées. A peine avait elle saisit la main du Hyuuga qu’il se tourna et reprit sa marche.
Elle ne savait pas si la famille d’Akogare comprendrait ces quelques mots, cette question, troublante par sa simplicité. D’un coup d’œil, le garçon la rassura. Oui, ils comprendront.
Elle ne pensait qu’il était prêt à assumer aussi loin ses actes.

La douce fraîcheur de la nuit les ramena lentement à la réalité. Ils avançaient, traversant les rues vides. Konoha était calme le soir.
Le voyage fut court. Ils étaient devant la porte, et San hésitait. Akogare l’enlaça, passant ses bras autour d’elle, lui embrassant le front, puis la tempe. Il se dégagea délicatement de l’étreinte de l’adolescente, souriant. Un signe de tête, sans doute que l’émotion l’empêchait de parler, et il partit.
San le regarda marcher, puis murmura, trop bas pour être entendue.


[San]"Restes."

Akogare se retourna, l’interrogeant du regard. Peut-être était-ce dû au calme de la rue, ou au vent facétieux qui s’amusait à porter les voix, ou simplement parce qu’Akogare le souhaitait fort au fond de lui.
La fait est qu’il s’arrêta.


[Akogare]"Tu as dit quelque chose ?"

[San]"Restes. Je t’en prie."

Le Hyuuga dévisageait la jeune fille. Puis il hocha la tête, un sourire aux lèvres. Il revint sur ses pas, et caressa la joue de San.

[Akogare]"D’accord."

Un sourire.
Elle lui prit la main, l’amenant à l’intérieur. En entrant, Akogare se demanda lequel d’entre eux avait le plus besoin du soutien de l’autre. Haussant intérieurement les épaules, il remit cette impérieuse question à plus tard.
Au final, elle était sans importance.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 25 Fév - 19:48

Tokoshi jouait avec un couteau, absent.
Il était le premier levé. Avant même le soleil. L’homme était dans le salon, et gardait les yeux rivés sur le bout de papier, qui trônait fièrement sur la table basse. Un mot d’Akogare, sans aucun doute possible.
Du bruit se fit entendre, perturbant le calme matinal. Tokoshi ne se retourna pas, trop habitué à cette démarche pour ignorer de qui elle était.
Il devina que l’homme derrière lui venait d’aviser le parchemin. Haraguoi s’approcha, saisissant des mains le papier. Il jeta un coup d’œil dubitatif à Tokoshi, qui laissa un soupir filtrer entre ses lèvres.


[Tokoshi]"Non, ce n’est pas de moi."

[Haraguoi]"Je me disais aussi."

Lle silence retomba. Haraguoi reposa le parchemin, et se dirigea vers la fenêtre. Les mains dans le dos, il regardait la cour. Elle était belle, la brume matinale volant lentement, cachant la fontaine. Belle, mais sombre.
Sans la quitter des yeux, il déclara.


[Haraguoi]"Akogare ?"

Grognement affirmatif. Haraguoi hocha la tête, pensif. Peut-être, l’avaient ils poussé dans ses limites ? Ces fragiles créatures enfantines, un rien les effrayent. Faibles, comme une fleur, doux, comme de la soie.
Pathétique.
La voix de Tokoshi le tira de ses pensées.


[Tokoshi]"Il faut faire plus attention. Attention à ne pas le perdre."

Haraguoi se retourna les sourcils froncés. Ses yeux s’étaient rétrécis, et intérieurement Tokoshi sourit. Toujours impulsif.

[Haraguoi]"Je tenais la fille. D’un mouvement, j’aurais pu la briser. Définitivement. Vous n’avez pas rempli votre part du travail, Akogare ne devait pas venir !"

Posément, Tokoshi se releva. Il était plus impressionnant encore qu’Haraguoi, le dépassant d’une tête. Il secoua la tête.

[Tokoshi]"Calme toi. La fille ne dira rien. Elle est suffisamment... touchée, par tes attentions. On ne risque rien." Il détourna les yeux, qui se portèrent vers un des murs nu de la pièce. "Les adolescentes sont si faibles. Elle préférera oublier."

Haraguoi se détendit. C’était la vérité. Néanmoins, il ajouta.

[Haraguoi]"Il n’empêche que si vous aviez retenu plus longtemps Akogare, elle ne serait plus un obstacle."

[Tokoshi]"Ce qui est fait, est fait. D’après Hiai, il a réagit sans son accord. Leur accointance est plus développée que je ne le pensais."

Tokoshi retomba dans le silence, cherchant la solution à ce problème. En théorie, San n’aurait plus dû être un obstacle à cette heure. Mais désormais, Akogare était loin, et ne reviendrais pas avant un bon moment.

[Haraguoi]"Tout était plus facile avec Hinata."

[Tokoshi]"Oui. Mais personne ne l’aimait elle. C’est pour ça que nous devons neutraliser San."

Un rire moqueur secoua Haraguoi. Il tourna la tête vers son aîné.

[Haraguoi]"Neutraliser ? Eh, tu ne veux quand même pas qu’on la tue ?"

Froids comme la glace, blancs comme la neige, les yeux de Tokoshi dévisagèrent le Hyuuga. Il avait la mâchoire serré, réfléchissant visiblement.

[Tokoshi]"Non. Mais, je me demande si ce n’est pas préférable à ce que je lui réserve."

[Haraguoi]"C’est moi qui m’en occuperait ?"

Tokoshi hocha brièvement la tête. Il se déplaça, lentement, avant de se poster devant les rares photos présentes dans la demeure. Une seule attira ses yeux, et lui décrocha un infime sourire, bientôt étouffé.
Sans faire attention, il murmura.


[Tokoshi]"Dommage qu’elle ne soit plus là. Son esprit nous aurait bien aidé."

Haraguoi n’avait pas besoin d’explication. Il connaissait Tokoshi au moins autant que ce dernier le connaissait. Ses pensées, ses souhaits n’avaient que peu de secrets pour lui. Le son de sa voix était également bas, lorsqu’il répondit.

[Haraguoi]"Elle ne nous aurait jamais suivie, Tokoshi." Il prit une pause, courte. "Et, je pense qu’elle aurait eu raison."

Le second Hyuuga ne répondit pas. Mais il savait qu’Haraguoi disait vrai.
Tita. Un vestige du passé. Mais.. Quel vestige.
Il secoua la tête. Il ne fallait pas se laisser aller à la mélancolie. A la faiblesse.
Ce qui est fait, est fait. Il l’a dit lui-même.

Tokoshi avait de nouveau son visage calme. Mais, dans ces yeux, il ne pouvait cacher la pointe d’amertume qui pétillait tristement dans un coin. Les lettres écrites par Akogare voltigeaient dans son esprit, se formant, se désunissant, avant de retomber, mollement.


[Tokoshi]"Bien. Il faut reprendre les choses en mains. Il ne faut pas perdre Akoare. Il est encore faible. Et San se plait à accentuer cette faiblesse." Son regard se porta sur le dos que lui présentait Haraguoi. "Je pense que tu es le plus qualifié pour t’en charger. Brise-la."

Haraguoi n’esquissa nul mouvement. Enfin, il poussa un soupir.

[Haraguoi]"Bien. Elle ne s’en relèvera pas. Il me faut juste du temps."

[Tokoshi]"Je t’en donnerais. Rien n’est indestructible en ce monde. Leur amour est encore jeune, imparfait. Faible."

Le sombre Hyuuga se retourna. Il dévisagea Tokoshi, longuement.

[Haraguoi]"Il y a aussi des choses que l’on ne peux pas contrôler, ni même juger. Leur amour en fait partie. Je peux le détruire, mais je ne peux pas nier sa force. Crois moi. Il est puissant." Il se passa la langue sur la lèvre. Signe de nervosité. "Elle murmurait son nom. C’était plus un son, qu’un nom à ce moment. Elle l’appelait. Et…" Nouvelle pause. Tokoshi l’écoutait attentivement. Il savait qu’Haraguoi savait parfaitement de quoi il était question. C’était un analyseur. "Et il est venu. C’est la chose que je retiendrais."

Le silence accompagna ses paroles, berçant la pièce. La Demeure était toujours endormie, mais le soleil menaçait de se lever dans moins d’une heure.
Tokoshi hocha la tête. Il avait toujours eu tendance à sous-estimer certaines choses. De loin, elles semblaient insignifiantes, mais plus on s’en approchait, et plus on se rendait compte de leur puissance.
Même si il savait qu’Haraguoi ne faillirait pas, il ne pouvait ignorer qu’il était dérangé par la tournure que prenaient les choses.
En effet, tout avait été tellement plus facile pour Hinata.
Mais pour San, le problème se posait. Il ne devait pas perde la confiance vacillante d’Akogare. Mais il devait supprimer de sa vie la jeune fille. Pour son bien. Pour leur bien.

Il ferma les yeux, cherchant une réponse dans l’obscurité. Tokoshi resta ainsi plusieurs minutes durant. Lorsqu’il les rouvrit, il voyait Haraguoi fixer les mots inscrits par Akoagre. Désignant du menton le papier, il demanda.


[Tokoshi]"Qu’elle est ta réponse à toi ?"

Haraguoi leva les yeux. Un sourire naquit sur ses lèvres. Le premier vrai sourire d’Haraguoi, depuis plusieurs années. Pas l’ombre d’une moquerie, pas le pli d’un sarcasme. Il souffla, de as voix grave.

[Haraguoi]"Je pense que ça l’est. Je pense qu’ils le sont." Il continua. "Et toi ?"

La question était posée innocemment. Mais, Tokoshi savait où Haraguoi voulait en venir. Il lui devait bien une réponse, après tout.

[Tokoshi]"Oui. C’est vrai. Leur amour l’est."

[Haraguoi]"Dommage de devoir le briser. Il y avait quelque chose de… touchant, lors de leur baiser."

Cela non plus Tokoshi ne pouvait le nier. Mais, il ne voulait pas laisser Haraguoi s’engager dans cette voie. Alors qu’il allait le lui rappeler, il prit les devants.

[Haraguoi]"Mais, je ferais mon travail. L’amour est une chose éphémère. La vie d’Akogare ne s’arrêtera pas là."

[Tokoshi]"Je l’espère."

Prendre des décisions n’est pas chose aisée. Cela, il l’avait toujours su, depuis son enfance. Il est facile de le croire, de se dire que l’on pourra toujours se rattraper. Mensonge. Se mentir à soi même est une chose abjecte, l’apanage des faibles.
Akogare, si jeune, arrivait à en prendre. Et avec force, les défendre. Peut-être était il plus fort qu’ils ne le pensaient.
Evincer et briser quelqu’un est délicat. Mais, lorsque l’on sait le faire, c’est tout à fait possible. Néanmoins, manipuler des enfants est une tâche presque impossible. Les adultes sont motivés par l’appât du gain, la gloire, la chair, la peur. Un adolescent est moins sensible à tout cela.
Un adolescent amoureux plus encore.


[Haraguoi]"On fait quoi du parchemin ?"

[Tokoshi]"Laisses-le."

Ils restèrent assis, laissant les minutes s’échapper, dans un silence lourd. Un premier rayon se permit de venir s’infiltrer dans la ténébreuse demeure. Haraguoi regardait la poussière voler, que le rayon laissait apercevoir.
Quelque chose d’aussi insignifiant qu’un rayon peut dévoiler autant de chose.
Troublant.


[Haraguoi]"Qui occupera Akogare ? Si ils sont deux, je ne peux rien faire."

[Tokoshi]"Ton fils."

Haraguoi se raidit.

[Haraguoi]"Il n’a rien à voir là dedans."

Tokoshi aurait préféré ne pas aborder ce point. Pas si tôt.

[Tokoshi]"Ce n’est pas avec des paroles que nous pourrons le retenir. Ne jamais utiliser deux fois la même stratégie sur un adversaire. Seuls les coups pourront l’empêcher de penser." Même lui n’était pas sûr de ce qu’il avançait. Il n’avait pas pris le temps d’imaginer chacune des possibilités qui s’offraient à lui.
Il n’était pas Tita.
Néanmoins, cette stratégie lui semblait la meilleure.
"Je pourrais certes m’en occuper. Mais, je ne pense pas que Kibishisa approuve ce traitement. De plus, je n’ai aucune raison de le faire moi."

Haraguoi poussa un profond soupir.

[Tokoshi]"Il brûle de jalousie." Haraguoi haussa les épaules. Avant qu’il puisse parler, Tokoshi enchaîna. "Il est plus fort qu’Akogare, il n’aura aucun mal à le retenir. Et le vaincre."

[Haraguoi]"Ridicule. Il n’a pas rien à jalouser chez Akogare."

Tokoshi secoua la tête, faiblement. Son ami savait parfaitement ce que son fils pouvait jalouser. Néanmoins, il savait aussi, même si jamais il ne l’admettrait, que Jineryo n’était pas seulement jaloux d’Akogare.
Il en était admiratif.
Connaissant Haraguoi, Tokoshi avait décidé de laisser s’écouler un peu de temps. Histoire de le laisser peser le pour et le contre, avant de se prononcer. Si il refusait, ou si son fils refusait, l’affaire deviendrait encore plus délicate.
Finalement, Haraguoi poussa un nouveau soupir, et, résigné, il lâcha.


[Haraguoi]"D’accord. Je lui en parlerais. Mais si il refuse, tant pis."

[Tokoshi]"Fais ce que tu penses juste."

Le soleil était presque sorti, derrière la montagne, inondant la cour de lumière. La demeure ne tarderait pas à s’éveiller. Tokoshi se releva. Le plan était en place. Maintenant, l’appliquer risquait de poser de légers problèmes.
Après avoir échangé quelques phrases, le puissant homme quitta la pièce, laissant seul Haraguoi.
Il ne restait plus qu’à prévenir Jineryo, et ils seraient prêts.

Prêts, à briser deux vies. Prêts, à briser un amour naissant.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyDim 26 Fév - 15:07

[Trois jours après le combat. Suite d'un entraînement non écrit (ça vous avance bien, hein ?).]

Ils marchaient dans les larges couloirs de l'Académie, essoufflés. San n'avait pu s'empêcher de demander si elle avait réellement le droit d'être là, chose à laquelle Akogare avait répondu par un sourire, qui n'annonçait rien de bon.
Néanmoins, ils ne pouvaient pas rentrer dans cet état chez la jeune fille. Et hors de question d'aller chez les Hyuuga. Il ne restait donc qu'une alternative, la Salle Commune.
Le jeune garçon avait du mal à se souvenir de la fois où il y était allé. Il sortait juste d'un entraînement particulièrement éprouvant, et surtout, il ne pensait qu'à San. Il avait même du mal à retrouver la salle.
L'adolescent s'arrêta, en plein milieu du couloir. San le tenait par la main, la lui serrant faiblement.
Akogare se remit en marche, indiquant un nouveau couloir.


[Akogare]"C’est là." Très légère pause "Je crois."

Ils étaient devant une porte close, que le garçon ouvrit précautionneusement. Il la referma.

[Akogare]"Euh, finalement non."

Un sourire fatigué traversa ses lèvres. Un peu de sang séché sur ses vêtements ne permettait aucun doute sur son entraînement passé. Il reprit sa marche, plus calmement, sachant que c’était ce couloir qu’il avait traversé, à moitié inconscient. Akogare avançait, les yeux clos, passant ses doigts sur le mur. Enfin, il s’arrêta devant une nouvelle porte, un sourire presque triomphant affiché.

[Akogare]"Voilà, c’est là. On entre ?"

Elle hocha la tête. Akogare ne lâcha pas sa main en entrant dans la pièce, et le connaissant, ce n’était pas de l’inattention.
Le jeune couple s’y engouffra. Les lumières étaient allumées. Quelqu’un devait être présent, ou il avait simplement oublié de les éteindre.
Il conduit San aux douches. Cette pièce là, le garçon la retrouva du premier coup.

Devant la porte, ils échangèrent un furtif baiser. Akogare passa sa main sur les différentes traces de terres qui peignaient le visage de la jeune fille. Elle sourit, avant de poser sa tête contre le torse du Hyuuga, qui l’enlaça.
Elle se redressa lentement, souriante. Il déposa un nouveau baiser sur son front.


[Akogare]"Reviens vite."

Nouveau hochement de tête, avant d’ouvrir la porte des douches. Akogare soupira, avant de s’appuyer contre le mur froid de la pièce. Des yeux, il chercha les personnes hypothétiquement présentes. Pas l’ombre d’une.
Le jeune garçon attendit quelques secondes avant de s’autoriser quelques pas. Il ne se souvenait même pas de la salle. En vérité, oui, il sentait que quelqu’un était présent. Une sensation diffuse.
Néanmoins, il ne voyait pas l’intérêt d’aller la retrouver. Il s’assit donc sur un des nombreux bancs, et patienta.

San ne tarda pas. Elle ressortie, les cheveux dégoulinant, de larges vapeurs de fumée l’accompagnant. Il se releva, alors qu’elle s’approchait, pieds nus, ses chaussures à la main.
Voyant qu’il n’esquissait aucun gestes vers les douches, elle demanda.


[San]"Tu n’y vas pas ?"

[Akogare]"Non. Pas tout de suite."

La jeune fille ne le questionna pas plus. Il devait avoir ses raisons. Elle avait les jambes croisées, séchant ses pieds.
Akogare attendit qu’elle ait finie, avant de faire quelques pas en avant. San le rattrapa calmement, alors que les yeux blancs du garçon tournaient dans la salle.

Il s’arrêta brutalement, les yeux fixes.

Son cerveau se mit également en marche aussitôt. Même si elle était de profil, il connaissait ce visage. Ils s’approchèrent, et se tournèrent de façon à avoir la jeune fille de face. Elle était assisse sur l’eau.
Son nom… Auroe. Elle le lui avait dit ici même.
Elle semblait absente.
Vaguement, il se demanda si il n’avait rien dit de déplacé la dernière fois. Dans l’état dans lequel il se trouvait cela ne l’aurait pas étonné, mais le fait de la revoir le perturbait. Légèrement.
Il se tourna vers San, haussant les épaules, puis murmura.


[Akogare]"San. Voici ma coéquipière. Je crois."

[San]"Ah. Euh, tu dois pas t’ennuyer."

[Akogare]"Je ne l’ai rencontré qu’une fois."

L’adolescente sourit.
Ils s’assirent, se demandant si la petite fille était réellement en train de méditer. San posa sa tête sur l’épaule d’Akogare, braquant ses yeux sur la surface calme du bassin. Le Hyuuga passa son bras autour de sa taille, alors qu’elle prenait la parole, la voix basse, comme pour ne pas déranger Auroe.


[San]"J’aime bien m’entraîner avec toi."

Un mince sourire illumina le visage d’Akogare, alors qu’il rapprochait sa tête de la jeune fille.

[Akogare]"Ca te donnes l’occasion de me taper dessus."

Un léger rire agita San. Elle leva la main, traversant le torse du garçon, et se posant sur son épaule.
Le silence des lieux avait quelque chose de reposant. Et même si elle redoutait un peu l’éveil de la petite fille qui leur faisait face, elle ne désirait pas bouger.
Ses yeux se fermèrent d’eux même.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyVen 3 Mar - 0:27

Un battement de cœur emplissait la pièce.
C’était le seul bruit clairement audible. Pas déplaisant, mais angoissant. Comme si une menace surplombait le Hyuuga, étendu dans l’herbe.
Ce bruit incessant le força à se redresser. Son regard parcouru le champ, attentif. Ce n’était pas son cœur qui battait ainsi.

Et il était seul.

Il se rendit compte qu’il était triste. Pourquoi, il n’arrivait pas à s’en souvenir. Il y avait comme un blanc dans son esprit, comme si une personne malveillante avait consciencieusement occulté une partie de ses souvenirs. Akogare se passa une main dans les cheveux, la rosée matinale qui s’y était déposée fut prestement retirée. Il fit l’effort de se remettre debout.
Toujours ses battements. Plus forts il lui semblait, maintenant qu’il surplombait de toute sa hauteur la prairie. Il y avait quelque chose de… spirituel, presque mystique, dans cette ambiance. D’inquiétant aussi.
Il y avait aussi cette sensation de manque, qui s’était installée dans son ventre, s’étirant paresseusement, lentement.

Akogare se mit en marche. En marche, à la recherche d’une explication. En marche, à la recherche de ce manque.
Ce voyage était intemporel. Deux heures ? Deux mois ? Quelle importance ? Il cheminait, simplement. La prairie était plus longue qu’il ne l’avait de prime abord pensé. Nul arbre, nul lac, juste de l’herbe, et quelques bosquets épars de fleurs sauvages.
Les percussions cardiaques continuaient d’environner le garçon. Elles s’étaient à nouveau accentuées. Peut-être, approchait-il du but ?

Le premier animal vivant que vit Akogare fut un papillon. Il en fut tellement étonné qu’il s’arrêta.
Un papillon. Ce dernier exécutait son travail, son travail éphémère, autant que l’était sa vie. Le Hyuuga s’en approcha. L’insecte ne prit pas peur, poursuivant son ouvrage, ses antennes s’agitant mollement, captant les moindres faits et gestes de l’humain. Il était beau, c’était indéniable. Ses larges ailes colorées étaient repliées, lui accordant une plus grande maniabilité lors de son butinage. Beaucoup de jaune, et de rouge. Mais également un peu de noir, qui surlignait les deux couleurs, passant allégrement entres elles.
Les battements s’espacèrent. Une voix, faible et fuyante, se fit entendre.


[ ???]"Bel animal. Non ?"

Le garçon hocha faiblement la tête, trop absorbé pour réellement faire attention. La voix ne se laissa pas démonter, et poursuivit.

[ ???]"Le papillon caractérise la résurrection. L’inconstance également. L’inconstance de la vie, perpétuellement répétée, peut-être ?"

Elle rit. Mais, comme si elle n’avait jamais été plus sérieuse, la voix reprit.

[ ???]"C’est un animal important, pour quelqu’un en cours de transformation. De plus, n’oublie pas, que tu es déjà revenu à la vie une fois."

Akogare s’en souvenait. Vaguement. Il ne savait plus comment il avait procédé. Il y avait cette… présence… avec lui. Qui ? Impossible de s’en rappeler. L’insecte avait terminé. Il reprit son envol, exécutant d’élégants mouvements d’ailes autour du Hyuuga. Avant de s’envoler, le garçon fut témoin d’un fait étrange.
Les couleurs du papillon, si vives, si joyeuses, le quittèrent, laissant place à un gris monotone. L’insecte ne lui laissa pas le temps d’en voir plus, il s’envola dans les cieux.

Le garçon se demandait qui était cette voix, cette présence. Dans tout les cas, elle était repartie, laissant les battements reprendre.
Ses paroles restaient gravés dans sa tête. Etait-il un papillon lui aussi, en quelque sorte ? Un être faible, éphémère, mais revenant constamment à la vie ?
Il n’eut pas le temps d’avancer sa réflexion. Déjà, les battements cardiaques s’estompaient lentement, laissant place à cette présence.

Du mimosa.

Le seul arbre, aussi loin que portait le regard d’Akogare. Les larges et majestueuses grappes de fleurs tombaient nonchalamment, pointant vers le sol. Il s’en approcha. Nul animal ne venait perturber la quiétude de l’arbre.
Il était seul face à lui.
Bientôt, la voix retentit à nouveau.


[ ???]"Une fleur de printemps. Douce fragrance, n’est-ce pas ?"

Cette voix. Elle essayait de dire quelque chose. Par coups de pinceaux adroits, par petites touches, elle dessinait le fond de sa pensée. Patiente, elle attendait l’éveil du Hyuuga.

[ ???]"Un arbre intéressant. Ici, il représente la sécurité. C’est une fleur très féminine, douce, et élégante. Belle, en somme."

Belle, elle l’était. Toutefois, là encore se reproduisit l’étrange phénomène. Le jaune d’or de l’arbre s’évapora, et du gris le remplaça. Akogare fronça les sourcils. Il sentait toujours l’étrange présence autour de lui. L’air s’agita, comme secoué d’un rire. Pas moqueur, ni joyeux. Résigné ? Désolé conviendrait mieux.

[ ???]"Gris. Grise était ta vie. Est ? Peux-tu seulement me le dire ?"

Akogare était perdu. Il avait le souvenir, un de ceux qui avait été occulté, le souvenir d’avoir été heureux. De l’être.

[ ???]"Gris. Couleur de la solitude. De la tristesse aussi. Es-tu triste ? Es-tu seul ?"

Les questions étaient posées sincèrement. Akogare n’avait toujours pas prononcé une seule parole, trop occupé à observer ce monde qui s’ouvrait lentement, pas à pas.
Triste. Il ne le savait pas. Il ne le savait plus. En ce moment, juste à l’instant, non, il n’étati pas triste.
Seul. Oui. Seul, il était. Mais… Tout était trop complexe, incompréhensible.


[ ???]"Le gris de tes yeux. Le gris de ton cœur ?"

[Akogare]"Tu poses trop de question."

Sa réponse avait glissé de ses lèvres trop longtemps fermées. Un souffle frais lui caressa le visage, faisant élégamment voleter ses cheveux bleus. Elle attendait qu’il poursuive, retenant sa respiration. Du moins, c’était l’impression qu’il en avait.
Lorsqu’il prit la parole à nouveau, il eu la désagréable impression de ne pas sentir les mots sortir de sa gorge. Comme si un étranger parlait, et que lui agitait simplement les lèvres.


[Akogare]"Un papillon. Du mimosa. Du jaune. Du gris." Chacun de ses quatre mots avait été dit soigneusement. "De ses quatre choses, tu ne m’as pas dit ce que représentait le jaune."

La voix sembla rire à nouveau. Son murmure, chaud et doux lui parvint à nouveau.

[ ???]"Chez toi, le jaune devient gris. Il n’est pas intéressant."

[Akogare]"Dis le moi."

[color:37b7=green:37b7]Pour la première fois, la voix sembla embarrassée. Peut-être que cette question était la seule qu’elle n’avait pas prévue. Elle soupira.

[ ???]"[color]=orange]La jeunesse. La gaieté. La bonne humeur. Et, encore et toujours le renouveau, Akogare. Tout cela devient triste et fade. Par ta faute."

Pour la première fois, elle l’avait nommé, elle lui avait donné un nom. Un nouveau souvenir envahi l’esprit du garçon. Une carte se mit à voler devant lui. Hésitant, il tendit la main, l’attrapant. Elle était de dos. En la retournant, il découvrit un dessin connu.
Un sourire. Son premier.
L’Arcane Sans Nom lui rendait son regard.

Il secoua la tête, et envoya dans son dos la carte.


[ ???]"Voilà ce que tu serais si tu étais seul. Une ombre, sans visage et sans nom, vagabondant vainement dans un monde trop large pour elle. Mais tu n’es pas seul. Et tu ne le seras plus jamais.

De nouveaux souvenirs. Une petite fille. Auroe. Ses mots lui revinrent. Elle lui demandait ce qu’il se passerait si jamais il perdait San. Si le pilier tombe, la structure s’écroule, entraînant l’autre, d’après elle.

[Akogare]"Je me souviens de toi.

Sa voix retomba. Il leva les yeux.

[Akogare]"San."

Encore un rire, enjoué et heureux. Il perçu un contact frais lui toucher le bras, la joue. Un second lui caressa son autre bras, et bientôt un agréable corps se colla à son dos.

[San]"Tu en as mis du temps."

___________________________________________________

Akogare ouvrit les yeux.
Toujours ce plafond. A l’instar de ses cauchemars, ce rêve ne s’évapora pas au réveil. Toutes les paroles dites, toutes les sensations ressenties, il pouvait encore les apprécier.
La douce pression qu’exerçait San contre lui aussi, il pouvait l’apprécier. Pour la première nuit depuis plus d’une semaine, elle pourrait goûter une nuit complète de sommeil, sans éveil en sursaut, sans sueur froide.
Il passa un doigt sur son front, l’éclaircissant. Elle était si paisible, si jolie dans son repos.

Le Hyuuga se rendit compte qu’il n’avait pas cauchemardé. C’était un vrai rêve. Etrange, oui, mais un rêve tout de même. Le sens des paroles échangées, obscures dans le songe, lui apparaissaient clairement.
Minutieusement, il entreprit d’analyser dans les grandes lignes ce dernier.

Il devait tant à San.
La couleur jaune de sa vie, tout d’abord. C’est tellement plus plaisant que du gris, couleur indécise et froide. Sa résurrection, ou plutôt ses résurrections successives.
Et, ce sentiment unique de sécurité, de joie qui l’habitait quand il était proche d’elle. Quand il la touchait.

Il se rendait compte seulement maintenant que par son silence, son éternel silence, il avait manqué jeter à bas cette relation. Quoique, pas tout à fait. San savait qu’il n’était pas dans son état normal. Teindre le monde en gris est une tâche triste et laborieuse.
Autant le laisser jaune.

Hier, il était un papillon gris, volant dans un champ de mimosa gris.

Aujourd’hui, il était un papillon gris, volant dans un champ de mimosa jaune.

Demain, il espérait être un papillon doré, volant dans un champ de mimosa jaune.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 4 Mar - 0:45

La chambre était vide et grise.
Du moins, c’est ce qu’il pouvait deviner à son absence total de bruits. La nuit était largement tombée, une nuit sans lune, une nuit triste. Il était debout, au centre de la pièce, ne sachant même pas pourquoi il ne dormait pas. Un sourire. Il ne voulait pas se permettre de rêver, voilà tout. Un frisson l’agita, inexplicable.
Des bruits de pas. Une course. La porte s’ouvrit à la volée, le faisant se retourner. Est-ce que la scène se passait au ralenti, ou bien étai-ce juste lui qui était lent, il n’aurait su le dire.

San entra, courant, le visage ensanglanté. Akogare baissa les yeux, ne voulant pas voir le fluide vital de son amie s’écouler. Par sa faute. Sa faute ?
Non, la sienne.
Une ombre se découpait dans la lumière relative du couloir. Une ombre grande, impressionnante. Une ombre mauvaise.
San était derrière le Hyuuga, tremblante et sanglotante. Elle lui tenait l’avant-bras, se cachant derrière lui.
Pourquoi lui ?
Il n’eut pas le temps de se poser la question.
L’ombre s’approcha. Plus elle avançait, plus elle gagnait en noirceur, protégée par l’obscurité de la nuit. Mais rien n’aurait pu cacher le sourire mauvais qui hantait ses lèvres. Rien n’aurait pu cacher l’éclat malsain de ses yeux blancs.

Akogare se recula, calquant son pas sur celui de l’homme. Il aurait aimé se tourner vers San, et lui dire qu’il s’occupait de tout. Mais, il n’en fit rien, incapable de parler.
Ses jambes se collèrent au sol, refusant de faire un mètre de plus. La peur envahie le jeune Hyuuga.
Il se concentrait, fermant les yeux. Il ne voulait pas rester immobile. Ne le devait pas.

La terrible vérité s’insinua dans son esprit. Dans un cas comme dans l’autre, il ne pouvait tenir ses promesses. Ne pas mourir ? Impossible en cas de confrontation. Ne pas le laisser toucher San ? Impossible, en l’absence de confrontation.
Piégé, comme l’étaient ses jambes.
Poussé par une force invisible, mais pas inconnue pour autant, il envoya San contre le mur, se retournant et frappant l’ombre.
Un seul geste. Son coup fut stoppé.

Akogare fut soulevé du sol, et envoyé à son tour contre le mur opposé. Il s’y écrasa violemment, et retomba lourdement sur le sol.
Un cri. Le cri de San.
Il y puisa de la force. Le Hyuuga se redressa, soufflant et haletant, ses jambes flageolantes menaçant de s’écrouler.
Un nouveau cri, plus fort que le précédent.

San était à terre. L’ombre la tenait par le bras, l’agitant avec force, lui arrachant des gémissements douloureux à chaque impulsion.
Chancelant, Akogare marcha vers eux. L’ombre le regarda, un sourire amusé aux lèvres, seule partie visible hormis ses yeux. Elle redressa l’adolescente, hoquetante, un filet de sang s’échappant de sa bouche, avant de la lancer sur le jeune Hyuuga. Son crâne rencontra encore une fois le mur. Il serra ses bras autour de San, qui pleurait contre son torse.
Il ne pouvait simplement rien faire, spectateur impuissant d’une tragédie sans nom. Probablement était-ce la cause du sourire de l’ombre, tandis qu’elle se rapprochait, encore, et toujours.
Akogare ne pouvait tenir ses promesses. Pas cette fois. Pas les deux. Il savait déjà à laquelle se tenir. Délicatement, contrastant avec la violence des dernières actions, il retourna San, la laissant contre le mur, sanglotante et blessée. Le Hyuuga se releva, l’abandonnant pour la sauver.
Le coup de l’ombre était prévisible, mais Akogare fut surpris de l’avoir esquivé. Ainsi, elle n’était pas infaillible. La bataille s’engagea, aussi courte que furieuse.
Le garçon était à genoux, crachant du sang, et soufflant douloureusement, ses poumons à l’agonie. L’ombre abattit son poing une dernière fois sur sa tempe, lui arrachant un hurlement de pure douleur.
A terre, il était définitivement paralysé.

L’ombre rit à présent. Moqueuse, et enjouée. La partie, était terminée. Elle prenait son temps, savourant sa supériorité pour faire souffrir les deux adolescents. Enfin, elle se décida à abréger le supplice, à sa façon. L’ombre saisit San par les cheveux, et la jeta devant Akogare.
Ils étaient couchés l’un en face de l’autre, leur regard se croisant, entre deux paires d’yeux embués de larmes. Si proches, qu’en poussant légèrement il aurait pu lui voler un baiser.
Le Hyuuga toucha le bras nu de l’adolescente, avec le peu de force qu’il lui restait. Ses yeux se fermèrent, profitant de cet ultime contact. Lorsqu’il les rouvrit, l’ombre était entre eux.


[Ombre]"Vous voyez." Cette voix. Elle était déformée, mais Akogare savait l’avoir déjà entendue. "Vous voyez les dangers de votre faiblesse."

Elle était à genoux à présent, ses doigts ténébreux effleurant la peau humide de la jeune fille. Un faible gémissement quitta la gorge de cette dernière, hagard et inarticulé. Akogare tenta un mouvement, mais un nouveau choc sur sa tempe le repoussa. Des jouets. Ils n’étaient rien de plus que des jouets vaguement animés.

[Ombre]"Regarde, Akogare. Regarde, et admire."

Tout en parlant, l’ombre s’était tournée, de façon à être dans le dos de San, et en face du jeune Hyuuga. Sans prévenir, son poing s’enfonça dans les côtes de San, un craquement menaçant lui répondant, aussitôt suivit d’un hurlement.
L’ombre sourit.


[Ombre]"Quel son mélodieux." Akogare secouait la tête, essayant de bouger, juste un peu. "Non ? Ecoute bien."

A nouveau, il releva son poing sombre, l’envoyant dans le bas du dos de l’adolescente, la projetant contre le Hyuuga. Le cri de San retentit dans son esprit, plus proche encore, plus perçant, plus douloureux. Plus. Toujours plus.
L’ombre attrapa à nouveau les cheveux de San, lui reculant le visage de celui d’Akogare, laissant ce dernier admirer les larmes qui coulaient sur son visage déformé de douleur.


[Ombre]"Elle a du souffle. C’est une bonne chose."

Sa main s’égara sur le corps tremblant de l’adolescente. Elle s’arrêta sur la côte précédemment brisée, et se resserra, implacable.
Akogare ferma les yeux. Comment. Comment pouvait-il rester allongé ? Le hurlement de San résonnait toujours dans la salle, et lui, lui restait là ?

Non.

Sans même y penser, sans même s’en apercevoir, il était debout. L’ombre également. Seule San restait à terre, agonisante.
La forme noire abattit son pied sur le flanc de la jeune fille, écrasant une nouvelle côte, torturant la seconde.
La douleur, ce ne fut pas San qui la ressentie. Non, ce fut Akogare qui se plia sous le coup. Haletant, il se redressa, une main sur le ventre.
Un flash, et il se retrouva au sol, les mains serrées autour du coup de l’ombre vaporeuse. Il était si près d’elle. Ce visage. Cette voix. Le nom le frappa de plein fouet.

Tokoshi.

La pression qu’exerçaient ses mains se relâcha, mais elles ne quittèrent pas le cou ennemi.


[San]"Akogare !"

Le cri de la jeune fille suffit à réveiller le Hyuuga. Les formes vaporeuses et éthérées de son cauchemar se dissipèrent, le rire moqueur de l’ombre se répercutant inlassablement dans son esprit.
Il lui fallu un moment pour se rendre compte de où il était, et avec qui.
Et, de ce qu’il faisait.

Ils étaient sur le lit, quoique dangereusement près du bord. San était sous Akogare, sa main appuyée contre son torse.
Les propres mains du Hyuuga étaient quant à elles autour du cou de l’adolescente.
Immédiatement, il les retira, comme si il avait touché des doigts une poêle brûlante. Elle reprenait son souffle, suffocante, se massant la gorge.
Le garçon était presque debout, hors du lit, les yeux posés sur la jeune fille. Des yeux agrandis par la terreur qui s’insinuait en lui, son cerveau analysant ce qu’il venait juste de faire. Il quitta le corps couché de San pour regarder ses mains, paumes ouvertes, qui quelques instants plus tôt broyaient son cou.
Un odieux frisson l’agita, alors qu’il se reculait encore, le rire railleur soufflant dans sa tête.


[Akogare]"Non..."

Sa voix n’avait plus aucune force, totalement vidée. Un murmure, une supplication. Il secouait la tête, sans comprendre.
Akogare releva la tête, cherchant les yeux ambrés de San. Dans ces derniers, il pouvait deviner une profonde incompréhension, ainsi que.. de la peur ? Elle était assise, ses jambes nues croisées sous elle, dévisageant Akogare. Ce regard… Cette main… Cette.. peur.
Le Hyuuga porta ses doigts à sa tempe, incapable de parler, des larmes menaçant de s’écouler. Il secouait la tête, toujours. Finalement, il se retourna, ouvrit la porte, et sortit en titubant. Fuyant sa culpabilité, sa colère contre lui, et ce regard étranger.
L’adolescente resta assise, les battements de son cœur de plus en plus fort contre sa poitrine.


Dernière édition par le Sam 4 Mar - 0:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 4 Mar - 0:46

Il l’avait entendu descendre les escaliers, mais n’avait pas bougé. Il ne voulait pas la voir. Alors, Akogare resta tourné vers la fenêtre, regardant la demi-lune qui daignait illuminer sa nuit obscure.
Les pas légers s’arrêtèrent, à quelques mètres de lui.
Elle pouvait deviner aux secousses de ses épaules qu’il pleurait, silencieux comme à son habitude. San s’approcha, passant précautionneusement ses bras autour du garçon, toujours tourné. Elle se colla à lui, posant sa tête contre son omoplate.

Lui avait les yeux fermés. Contre son épaule, elle murmura.


[San]"Viens."

Il se laissa guider par la jeune fille, qui s’assit sur le canapé. Le Hyuuga tomba à ses côtés. Il ne lui avait pas jeté le moindre regard, fixant un point devant lui, absent.

[San]"Couches-toi.

Son corps se laissa faire, poussé par San. Sa tête se retrouva posée sur les cuisses dénudées de son amie. Sous ses caresses, ses larmes s’écoulèrent de nouveau glissant le long des jambes de la jeune fille, profitant de leur dernier voyage, avant d’aller mourir au sol.
Il était dangereux pour eux de rester dans cette position, qui laissait entrevoir bien des vérités cachées. Mais ni l’un ni l’autre n’avait ce point en tête.


[San]"Tu ne veux pas m’en parler ?"

La main d’Akogare remonta, se posant sur la jambe de l’adolescente. On eût dit un enfant, dans cette position fœtale, pleurant doucement contre elle. Il était touchant. Elle pouvait encore sentir ses doigts contre son cou, ses doigts qui à présent étaient sur sa cuisse.

San s’était levée, éveillée par les mouvements désordonnés du Hyuuga. Elle l’avait pris par l’épaule, l’agitant doucement. Subitement, il s’était retourné, toujours endormi, et l’avait plaqué contre le lit, serrant de ses mains sa gorge. L’adolescente s’était débattue, tentant de repousser Akogare. Mais il était fort. Enfin, son cri est parvenu à quitter sa gorge, réveillant en sursaut son ami.
Elle avait été sous le choc, ne comprenant plus rien. Et lui non plus.


[Akogare]"Tu étais quelqu’un d’autre."

Elle fut surprise de l’entendre. San était persuadée qu’il garderait encore et toujours le silence, mais il semblait que cette fois ci, les cauchemars avaient atteint un point trop haut, trop dangereux, pour qu’il les garde pour lui.
Pour qu’il garde celui-là pour lui.
Akogare se retourna sur le dos, ses yeux blancs rencontrant ceux de son amie.
Elle pouvait y lire des regrets inexprimables, une teinte de colère également, et une indicible peine. Mais elle était rassurée qu’il lui parle enfin. Peut-être, peut-être seulement parviendrait elle à soulager un peu la douleur qui lui broyait l’esprit.


[Akogare]"Quelqu’un voulait.. te faire du mal. Je.. Je crois. Tu pleurais." Il reniflait, hésitant et indécis. "Tu n’aimes pas pleurer, alors… j’ai essayé.. de te protéger. Mais.. j’ai échoué." San l’encourageait en lui caressant le visage, essuyant ses larmes. Il poursuivait, son incertitude grandissant. "Il t’a frappé. Devant moi. Tu… criais.

San laissa un sourire illuminer faiblement son visage attentif.
La journée passée avait été agréable. Le Hyuuga faisait des efforts pour sourire, pour parler. Sans doute était-ce dû à la nuit suivant leur rencontre avec Auroe. Elle avait été calme, et la jeune fille ne s’était même pas réveillée. Aucune explication à son levé, juste un énigmatique sourire, presque joyeux.
Il semblait, finalement, qu’Akogare ait retrouvé le chemin seul.


[Akogare]"Je me suis relevé, et…" Cette fois il se tut. Son regard n’avait pas quitté celui de San, comme hypnotisé. Sentir sa peau contre sa tête, sa fragrance habituelle remontant à ses narines, sa main sur sa joue, tout cela lui donnait du courage, la motivation de poursuivre. Néanmoins, il hésitait encore à tirer des conclusions.

[Akogare]"Il t’a frappé. Encore. Mais… C’est moi qui ai eu mal." La main de San s’était arrêtée, mais il ne s’en aperçu pas, mobilisant trop de volonté pour poursuivre son récit. Il ne se concentrait plus que sur cela, faisant presque abstraction du reste.

[Akogare]"Alors je me suis jeté dessus. Sur sa gorge." Une pause. "Sur la tienne." La gorge sèche, il se tut à nouveau. "Finalement.. Tout les Hyuuga sont un danger pour toi. Même moi." Nouvelle pause, plus dure, plus douloureuse. "Surtout moi."

Humide.
Ce fut le premier mot qui lui vint à l’esprit. Quelque chose de mouillé venait de glisser sur son visage. Encore ? Il porta ses doigts à sa joue, essuyant la larme. Une seconde tomba sur sa main.
Lentement, il la baissa, levant la tête.
San ne le regardait plus, ses yeux s’étaient perdus dehors. Les lèvres pincées, ses dents s’enfonçant dans sa lèvre pour s’empêcher d’hoqueter, elle laissait librement ses larmes tomber.
Akogare se redressa, échappant à la main de la jeune fille toujours posée sur lui. Les yeux de l’adolescente furent captés par son mouvement. Un sourire se fraya un chemin sur ses lèvres, au travers des larmes.
Le Hyuuga sentit ses propres larmes lui revenir, son index essuyant le menton souriant de San.
Akogare murmura la phrase qui lui traversait l’esprit, contact cinglant et blessant.


[Akogare]"Te faire pleurer. C’est devenu une habitude."

Le sourire de San s’élargit, poussant de nouvelles larmes à sortir. Elle avait la gorge nouée, pour d’autres raisons que tout à l’heure. Balbutiante, elle entreprit de s’expliquer.

[San]"C’est juste… Juste que c’est tellement... beau.. ce que tu dis. Et.. tellement faux aussi. C’est… magnifique."

Cette fois-ci, même Akogare laissa un sourire parcourir ses lèvres tremblantes. Éphémère, mais encourageant. Il en avait beaucoup dit, mais n’avait pas terminé son rêve. Il n’avait pas annoncé qui était derrière l’ombre.
Ils restèrent assis un moment, savourant leur proximité. Le Hyuuga allait un peu mieux, d’avoir pu enfin se soulager d’un poids. Avec du recul, il trouvait son attitude précédente ridicule. De s’être enfui de devant San, craignant trop sa réaction. Elle n’en avait même pas fait mention, le laissant soulager son cœur auprès d’elle, sans se préoccuper du sien.

San changea de position, étendant ses jambes devant Akogare, posant sa tête contre l’accoudoir. Elle murmura.


[San]"Je crois, que quand tu es près de moi, tes nuits sont plus calmes. Couches-toi. Avec moi."

Un sourire avenant, accompagné d’une main tendue. Akogare la saisit, sans se poser plus de questions. Le dos contre le canapé, la joue contre la poitrine de San, ses bras autour de sa taille, il ferma les yeux.
Il était dangereux de dormir ici. Dangereux, mais tellement séduisant.

Elle avait espoir, juste un vague rayon d’espoir illuminant son cœur, qu’Akogare aille mieux après ce soir. Parler a toujours eu une fonction libératrice. Parler seul, ou avec quelqu’un.
Le plus dur, c’est juste de le faire.
Mais, le temps et la confiance permettent souvent de surmonter les obstacles.

Même les ombres grises.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptyDim 5 Mar - 2:27

[San]"Ako…"

Un murmure rauque. Ils étaient sur le lit, vaguement enroulés dans des draps blancs et défaits. Akogare était au-dessus de San, ses lèvres contre son cou, déclenchant de légères plaintes, délicieusement informulées. Ses doigts effleuraient le corps de l’adolescente, toujours protégé de sa chemise pourpre.
Il releva la tête, la dévorant des yeux, un sourire aux lèvres. Un sourire presque avide, presque gourmand.
Elle gémit au contact de sa bouche, ses douces lèvres s’ouvrant et se refermant contre les siennes, tandis qu’il la dominait, la poussant en arrière, l’enfonçant plus encore dans le matelas.

Le Hyuuga sentait son corps s’enflammer, suivant l’accélération de ses pulsations cardiaques, excitant son esprit, commandant ses gestes, ses caresses, ses baisers. Les mains de la jeune fille étaient dans le dos d’Akogare, sa tête inclinée en arrière, profitant de ce moment privilégié, intime et délicieux. Il embrassait la ligne de sa mâchoire, lui chatouillant la gorge, mais à nouveau il se recula très légèrement, juste suffisamment pour croiser ses yeux ambrés.
San avait du mal à calmer sa respiration, ainsi qu’à cacher le sourire radieux qui illuminait ses traits. Sa main contre le cou de son ami, elle attendait, lui rendant son regard. Les doigts du garçon remontèrent lentement le long du corps sinueux de l’adolescente, caressant sa jambe, passant sur son ventre agité, s’arrêtant sur sa poitrine gonflée de désir.
Sous ses doigts, il pouvait sentir sa respiration s’accélérer, il pouvait sentir les battements de son cœur contre sa paume.

Lentement, il approcha ses lèvres de celles de son amie, les goûtant à peine, les effleurant simplement, humant l’odeur ensoleillée de sa peau, mélangée à celle plus âcre de sa sueur, avant de s’y engager plus clairement.
Du bout des doigts, il décrivait de lents cercles autour de son téton dressé, calqués sur les mouvements tendres de sa langue. Elle soupira, ses yeux se fermant à nouveau. Ses lèvres quittèrent celles de San. Sa tête tourbillonnait, comme prit de vertiges.
Une légère, très légère, rougeur s’installa sur les joues de San, ajoutant encore à son charme si féminin, si touchant.
Probablement que lui aussi rougissait, mais trop occupé à percevoir les tourments intérieurs, le Hyuuga négligeait les manifestations extérieures.
D’un simple geste maladroit, presque tremblant, il entreprit de défaire minutieusement les boutons de la chemise de l’adolescente. Son ventre se dévoila lentement, toujours animé d’un souffle haletant et saccadé. Elle regardait progresser la main, un timide sourire se frayant un chemin pour se poser sur ses lèvres closes.
Après avoir ôté le dernier bouton, il laissa sa main sur son torse, hésitant à retirer les plis de l’ennuyeux vêtement. Avec lenteur, Akogare en poussa un pan du plat de la main, progressant sur la peau nue et satinée de la jeune fille. De nouveau, ses doigts s’arrêtèrent au contact du sein de la jeune fille.
Il sentait son cœur battre violemment, stimulé par le désir, la passion, l’excitation.
Le Hyuuga se rapprocha, les lèvres de San lui frôlant le cou, sa langue lui caressant la gorge. San le laissa se poser sur elle, le laissa descendre une main curieuse vers le haut de ses jambes, juste heureuse.


[Akogare]"Tu es magnifique."

Une voix étouffée, avait-il réellement prononcé ces paroles ? Elle n’aurait su le dire, mais en sourit. L’adolescente trouva une nouvelle fois les lèvres d’Akogare, fébriles et riantes. Sensuelles, et amoureuses.
Un regard.
De l’ambre blanche. Un magnétisme innocent.
Et tellement pur.


______________________________________________

Akogare tressaillit, et se remit pratiquement debout d’un même mouvement, haletant. De la sueur gouttait dans son dos, sur son visage, et sur son torse. Les vêtements moites, il se passa une main dans les cheveux, faisant perler plusieurs gouttes de transpiration. Le souffle court, il se tourna vers la gauche, et manqua sursauter. San était à ses côtés, le fixant prudemment. Au vu de ses yeux parfaitement clairs, cela devait faire un moment qu’elle était éveillée.

Les vestiges de son rêve lui hantant encore l’esprit, il entreprit de s’appuyer contre le mur et de calmer sa respiration irrégulière, une main lui essuya le visage, épongeant un peu de l’huimidité qui y était collée.


[San]"Akogare ?"

Un murmure rauque...

Il releva la tête. Un sourire ? Impossible. Ses yeux avaient du mal à quitter la poitrine de l’adolescente qui s’agitait tandis qu’elle s’approchait de lui.
Elle était agenouillée à quelques centimètres, caressant des doigts le visage trempé du Hyuuga.
Ses jambes nues. Sa poitrine galbée. Son visage soucieux. Ne pouvant plus supporter ces adorables visions, il détourna légèrement les yeux.
Ce contact, sur sa joue. Si doux, si attentionné. Si pur.


[San]"Encore un cauchemar ?"

Il secoua simplement la tête, après un moment de réflexion. Non, ce n’était même pas un cauchemar. Bien au contraire.
Akogare était effrayé. C’était ridicule, mais il était certain que San avait connaissance de son rêve, et qu’aucune des manifestations physiques restantes ne lui échappait.


[Akogare]"Pas un cauchemar, non."

L’adolescente haussa les sourcils, mais aucun ajout ne vint compléter la déclaration du Hyuuga. Finalement, un profond soupir quitta la bouche d’Akogare.

[San]"Ca va aller ?"

Nouveau hochement de tête. San s’éloigna alors, ne souhaitant pas le gêner. D’un mouvement, il la stoppa. Elle tourna un regard intrigué et surpris. Akogare sourit faiblement, sa voix hésitante, comme si il ne savait pas lui-même ce qu’il voulait exactement.
Et c’était la vérité.


[Akogare]"Restes.. S’il te plaît. Avec moi."

Les yeux de l’adolescente s’agrandirent. Mais elle accepta d’un sourire, et attendit qu’Akogare se couche pour poser sa tête contre son épaule. Il dut fermer les yeux pour ne plus penser à la cuisse froide de la jeune fille installée sur ses jambes, ne plus penser à son bras qu’y lui enserrait le torse, à son entêtant et délicieux parfum, ou encore à sa poitrine qui se soulevait contre son flanc.

[Akogare]"Tu ne dormais pas ?"

La question avait quitté ses lèvres sans même qu’il ne la pense avant. San fit jouer ses ongles contre le buste d’Akogare, avant de murmurer.

[San]"Non... Une certaine personne m’a empêché de dormir."

Elle rit faiblement, ce qui l’empêcha probablement de sentir le corps du garçon se tendre.

[Akogare]"Ah, euh... Désolé. Je.. J’ai dit quelque chose ?"

[San]"Tu ne parles pas beaucoup dans tes rêves. Mais tu t’agites, et tu gémis parfois. Enfin, il me semble."

Akogare se passa la langue sur les lèvres. Il appréhendait encore plus le sommeil que lors de ses cauchemars. Comment avait-il pu faire un tel rêve ? Sans doute que le corps de San serré contre le sien des heures durant n’y est pas étranger.
Troublant, et troublé.
La jeune fille lui déposa un délicat baiser sur la mâchoire.


[San]"Bonne nuit, Ako."

Un murmure rauque...
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 29 Avr - 16:28

La douceur de l’aube baignait le village encore endormi. Akogare était à la fenêtre, dévisageant ce monde de son regard laiteux, ce monde qui naissait, en attente d’une mort future. Ses pensées étaient sombres, ces derniers temps. Il n’en savait même pas la raison. San taisait son angoisse, préférant laisser faire le temps. Mais les jours passèrent, et le jeune homme s’enfonçait dans une froide dépression. Il devenait distant, absent, n’accordant que peu de regard aux autres. Pas même à San.
Et il s’en voulait. Il s’en voulait terriblement.
Il soupira, puis se détourna. La jeune fille, cette jeune fille qui déjà tant de fois l’avait sauvé, lui avait proposé d’aller la rejoindre au parc. Elle avait peur, peur de ne pouvoir le sauver cette fois-ci. Et lui partageait cette peur.
Lentement, il s’habilla. L’ambiance avait poussé la jeune fille à quitter la chambre, et à aller l’attendre directement dans le parc. Il ferma les yeux, ses dents se serrant machinalement. Oui. Il fallait qu’il change d’attitude, qu’il cesse de se refermer sur lui-même.
Après tout, c’était le printemps.

Les cauchemars du jeune homme s’étaient clairsemés pourtant. Etrangement, la présence de l’ombre lui manquait, parfois. Peut-être qu’elle savait, elle, ce qu’il avait. Il y avait bien cette sensation, ce sentiment diffus qui rongeait son cœur. Il le sentait, mais ne parvenait à le nommer. C’était comme un sombre pressentiment, comme si un danger mortel sommeillait au dessus de lui, prêt à s’éveiller à tout moment et à le faucher de toute sa puissance. Il repoussa cette sensation, descendant l’escalier. Il aurait aimé partir avec San. Il ne le lui avait plus dit depuis longtemps, mais sa présence l’apaisait. Elle calmait certaines douleurs, et surtout, elle estompait ce ténébreux pressentiment. Peut-être, que ce sentiment, était juste sa peur de la perdre ? Pourtant, il ne la sentait pas s’échapper. Il se sentait s’éloigner lui, mais elle restait toujours près de lui.

Etrange.

Le froid de la ruelle fit frissonner Akogare. Il se passa une main distraite dans les cheveux, cherchant à rassembler ses pensées.
Il n’était plus rentré chez lui depuis maintenant quatre semaines. Aucun émissaire Hyuuga n’était venu voir comment il allait. A vrai dire, cela ne le perturbait pas tellement. Au contraire même, il souhaitait repousser cette confrontation. C’était, certes, une attitude lâche, mais il est bon de l’être parfois.
Instinctivement, il mit ses mains dans ses poches, et poursuivi son chemin, la tête basse.

Depuis combien de temps exactement n’avait t’il pas senti les lèvres de San contre les siennes ? Depuis combien de temps n’avait t’il pas senti son souffle chaud contre son cou, ses doigts sur son torse ? Le sentir réellement, au plus profond de son être jusqu’à en avoir mal. Il se mordit la lèvre, en sentant quelques larmes rebelles tenter de quitter ses paupières closes. Tous ces contacts lui manquaient terriblement, bien plus qu’il ne l’aurait cru. Et maintenant qu’il les avait partiellement perdu, il s’en rendait compte.

L’esprit engourdi par la fraîcheur matinale, il se poussait à réfléchir. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas même essayé un quelconque exercice mental. Ou physique, il avait délaissé son entraînement.

Le jeune homme s’interrogea tout d’abord sur ses cauchemars qui avaient quitté ses nuits. Cela aurait dû lui ôter un poids, et pourtant, il n’en était rien. San s’était rendu compte que depuis quelques jours, il dormait paisiblement. Au départ, elle était persuadé de voir en quelque sorte renaître Akogare. Elle avait été surprise de le voir s’enfoncer plus encore dans la morosité. Surprise, voir même effrayée.

Une pluie fine éclata. Akogare ne la sentait pas, ses longs cheveux bleus dégoulinant. Sans s’en apercevoir, il accéléra le pas, soudain pressé de retrouver San. Il l’avait fait attendre une semaine, dans sa retraite silencieuse et maussade. Il n’y avait plus de temps à perdre.
La pluie n’était pas seule responsable de cette accélération. En effet, il y avait toujours ce pressentiment, qui allait lui aussi en augmentant. Il avait été tapis dans son cœur depuis près d’une semaine. Mais maintenant, il le sentait dans l’ensemble de son corps, grattant à la porte de son cœur.

Ses pas s’enfonçaient dans la boue nouvellement formée. C’est ce qui fait le charme de cette saison. Son temps lunatique.
Il tourna les yeux sur sa droite, soudainement inquiet. Pourtant, il n’y avait rien de suspect. Le parc n’était plus très loin désormais, à peine une poignée de minutes.
Mais, au détour d’une ruelle, il s’arrêta.
La pluie ruisselait sur son visage. Des larmes naturelles. Il avait toujours les yeux baissés. Les dents serrées, il écoutait simplement les gouttes d’eau ricocher sur les murs nus des habitations.


_________________________________

San était assise sur le banc, le menton entre les mains. Le parc était vide, sans doute à cause du ciel menaçant et de l’heure matinale. Elle était partie plus tôt que son ami, simplement parce qu’elle pensait qu’il avait besoin de réfléchir seul. Peut-être se trompait elle.
La jeune fille se leva. Elle frissonna, la pluie glissant dans son dos. Les bras croisés sur son ventre, elle déambulait. Peut-être qu’Akogare ne viendrait pas ? Il n’avait pas eu l’air très intéressé par son idée. Il n’avait pas l’air intéressé par elle tout court d’ailleurs.

Elle sourit faiblement. Un sourire sans joie toutefois. C’était l’une de ses phrases toutes faites qu’elle s’était refusée de prononcer un jour. La phrase de l’adolescente délaissée. Et pourtant, force était de constater que c’était exactement ce qu’elle ressentait. Cette froideur, cette distance qu’il avait établi entre eux deux, comme pour se protéger la troublait.

San soupira, s’arrêtant contre un arbre. Il y avait un peu de brouillard. Ce n’était pas tout à fait anormal avec un temps aussi mauvais. Elle détestait le brouillard.
La jeune fille se demanda ce qu’elle dirait à Akogare, si il venait. Elle avait évité de lui parler de sa mélancolie directement, certaine que cela ne ferait que raviver des plaies déjà brûlantes. Mais désormais, elle était bien obligée de le faire. Elle avait peur pour lui. Peur de le voir se laisser mourir. Et peur qu’il ne lui dise rien.
Ce n’était plus les cauchemars qui étaient en cause. Elle devinait une crainte plus enfouie, plus profonde, que ses sombres rêves auraient révélé. Akogare avait déjà eu du mal à lui parler de ses cauchemars. Alors, parler des conclusions qu’il en avait tiré risquait de prendre du temps.
Trop.

Elle releva les yeux, et vit une ombre se dessiner, hésitante, à l’entrée du parc. Son visage s’illumina d’un sourire. Elle se mordilla la lèvre, avant de s’avancer doucement. L’ombre sembla l’aviser, car elle s’arrêta.

San n’était plus qu’à quelque mètre quand elle senti son cœur s’emballer. Négligemment, trop pressée de revoir celui qu’elle aimait, elle mit cela sur le compte de son impatience. Néanmoins, son nez détecta une inhabituelle fragrance. Inhabituelle, mais pas inconnue pour autant.
Cette fois-ci, elle stoppa à son tour, en proie à un étrange trouble.
L’ombre fit un pas, tendant une main amicale. Dans l’esprit de San, une petite voix lui murmurait quelque chose. Cette voix aussi, elle la connaissait. C’était celle d’Akogare. Que disait elle ? Il murmurait trop doucement, elle ne pouvait l’entendre. Et soudain, soudain elle l’entendit, car soudain il cria.

Et il disait : « Fuis. »


_______________________________

Avec lenteur, Akogare releva les yeux. Un glacial frisson remonta le long de sa colonne vertébrale, avant de lui mordre la nuque. Il y avait bien quelqu’un face à lui. Des jambes. Un torse. Un visage.
Un frisson.

Il le fallait bien. Il fallait bien que ce jour arrive. Oui, il le fallait, mais pas maintenant. Pourquoi maintenant ? Une sourde colère battait ses tempes, sa respiration se fit plus lourde, presque laborieuse.

Maintenant, alors qu’il avait décidé de reprendre les rênes de sa vie vacillante, maintenant, qu’il allait à nouveau goûter aux lèvres de San.
Non.


[???]"Bonjour. Akogare."

Le jeune Hyuuga serra les poings, ses traits se durcissant. Ce sourire insolent, ce regard méprisant.

Les rares personnes debout regardaient la scène. Insolite. Même eux sentaient la tension nouvelle. Et même eux en frissonnaient.

Akogare aurait aimé crier, il aurait aimé courir, courir et supplier San de le pardonner, de le pardonner d’avoir failli une nouvelle fois.
Non. Pas cette fois. Il ne voulait plus jamais avoir le goût des regrets dans la bouche, la douleur glacée qui lui broyait les entrailles par le ressentiment de San.
Non. Plus jamais.


[Akogare]"Il y a longtemps, j’ai promis à quelqu’un de la protéger. Il y a longtemps, je me croyais invincible."

L’autre ne dit rien, dévisageant le jeune Hyuuga qui reprenait, la voix toujours aussi murmurante, toujours aussi faible. La première phrase réellement construite qu’il faisait depuis plusieurs jours. Il était dommage qu’elle ne soit pas pour San.

[Akogare]"Je me suis aperçu que je ne l’étais pas. Mais aujourd’hui, je la tiendrai. Et tu ne pourras rien y changer."

Seuls les gens alentour murmuraient, excités. Personne n’aurait songé à les séparer. C’est l’une des malédictions de l’homme, que d’aimer le sang et d’être lâche.

Mais aussi, parce que l’on n’intervient pas dans les affaires familiales des Hyuuga. Et que l’adversaire d’Akogare était Jineryo, le génie de la famille.

Et parce que le sang coulerait.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 29 Avr - 16:29

Jineryo se mit en garde, calmement. Sans le regarder, Akogare le dépassa, en marchant, s’avançant au milieu de la place. Il soupira, en fixant au loin les portes du parc. Il était enchaîné ici, en un combat sans issu, dans l’impossibilité d’aller voir San.
Le jeune homme se retourna. Jineryo le dévisageait. Lorsque leurs regards se croisèrent, il se remit en garde. Akogare lui ferma les yeux, savourant la pluie qui venait lui caresser le visage. Un soutien invisible.

Il se mit également en garde, rouvrant les yeux. Les deux combattants restèrent ainsi, sous le regard avide de plusieurs dizaines de personnes. Le temps s’écoula, lentement, faisant ressentir chaque seconde à Akogare. Autant de temps perdu.
Jineryo amorça un premier pas, prudent. Son adversaire n’y répondit pas. Il s’approchait doucement, sous le regard calme de l’adolescent.
Ce dernier sentait que Jineryo allait bientôt frapper. Sans hésitation, il bondit en avant, légèrement en diagonale, surprenant son adversaire. Un nouveau saut, et son poing s’élança à la rencontre du visage de l’enfant. Il se remit rapidement de son trouble, esquivant l’attaque et ripostant aussitôt.
Mais Akogare était vif, et en une rotation se mit hors d’atteinte.

Les deux combattants se retrouvèrent, encore, et encore, inlassables. Et le temps tournait.

La joue d’Akogare était tuméfiée, suite à un coup de coude particulièrement violent. Le désagréable goût de son sang se répandait dans sa bouche. La sueur embuait son front, rapidement essuyée par la pluie. Ses cheveux collaient à son visage, gênant son champ visuel.
Jineryo se redressa du choc qu’il avait reçu à l’estomac. Et là, Akogare comprit avant même qu’il ne prononce le mot terrible.


[Jineryo]"Byakygan."

Les mortelles veines apparurent, ses pupilles se dilatant. L’adolescent, ne pouvait plus tenir désormais. Mais il ne recula pas. Au contraire, il courut sur son ennemi.
En deux mouvements, son coup fut intercepté. Les doigts de Jineryo s’enfoncèrent dans le ventre de son cousin, lui arrachant un mince gémissement. Un filet de sang s’échappa de ses lèvres entrouvertes. Jineryo lâcha le bras d’Akogare, et d’un même mouvement tourna sur lui-même. Il vit le coup venir, mais son corps fut trop lent à réagir. Le talon de son adversaire frappa de plein fouet le dos de son genou. Un craquement inquiétant brisa le silence relatif de la place, aussitôt suivit d’un hurlement de douleur. Akogare était à terre, une main tremblante l’empêchant de s’écrouler totalement.

Sans pitié, Jineryo poursuivit, profitant de la faiblesse de son cousin. Akogare releva les yeux, juste à temps pour voir le coup arriver. Le choc l’étendit sur le dos, tandis qu’il trouvait la force d’hurler à nouveau. Le tibia de Jineryo avait touché son nez. Et le sang qui s’écoulait de ce dernier, de même que l’insupportable douleur qui le saisissait n’était pas pour le rassurer.
Inépuisable, le sang s’enfuyait, couvrant sa bouche, glissant le long de ses vêtements. Il devait respirer, déjà ses poumons le brûlaient, engloutissant chaque parcelle d’air avec avidité. L’adolescent ouvrit la bouche, où aussitôt le sang s’engouffra. Il le cracha, faiblement, épuisé. Sa tête tomba sur le côté. De la boue. De la pluie.
Du sang et des larmes.

Akogare serra les dents. Il avait promis. Et même si s’était la dernière chose qu’il ferait, il tiendrait sa promesse.
Réprimant un gémissement, il se tourna sur le ventre. Ses mains remontèrent à sa tête, tremblantes, incontrôlables. Elles glissaient sur le sol, il glissait avec elles, rencontrant à chaque fois une boue glaciale, rampant pendant quelques centimètres.
Il sentait son cœur battre d’une panique nouvelle. Son avant-bras se plaça sous son corps, et forçant sur sa jambe valide, Akogare parvint à se remettre à genoux. Il entendit, dans son dos, courir Jineryo. Le jeune homme tourna, à l’aide de la boue, juste à temps pour placer son bras devant sa tête, stoppant net le coup. Il repoussa son jeune cousin, frappant le nerf qu’il savait le plus gros, le nerf sciatique. Jineryo grimaça douloureusement, avant de se dégager pour se reculer précipitamment.

Il n’y avait nul appui autour d’Akogare. Serrant une nouvelle fois les dents, il se redressa en appuyant sur sa jambe droite. Même debout, il chancelait. Il passa une manche sur son visage, épongeant la boue qui s’y était logée. Il savait que le duel était déjà terminé, il savait qu’il avait déjà perdu. Un bras pratiquement brisé, un nez cassé, un genou déboîté, et le corps tremblant comme une feuille morte, il ne pouvait plus tenir.

Jineryo courut à sa rencontre. Akogare avait compris sa triste stratégie. Et cela le terrorisait. Son cousin frappa du plat de la main son thorax, le projetant en arrière, mais avant qu’il ne chute, il serra son poing autour de son gilet, le ramenant brutalement à lui. Il sentit Jineryo se positionner derrière lui. Il ferma les yeux. Le coup ne tarda pas, vertical, sur son genou valide.
Il tomba lourdement sur ces derniers, déclenchant une nouvelle vague de douleur. Le pied du jeune Hyuuga frappa le dos d’Akogare, le renvoyant au sol.

La tête lui tournait, il était épuisé, et en colère devant sa totale impuissance. En colère. Un sentiment qu’il n’avait plus ressenti depuis longtemps. Il était obligé de respirer la bouche ouverte, inspirant le plus d’air possible pour calmer ses poumons.
Jineryo s’était à nouveau reculé. Le jeune adolescent resta un moment au sol. Une énergie nouvelle prenait place dans son corps endolori, dans son corps brisé.
Difficilement, tremblant et crachant, il se redressa. Tout son poids reposait sur sa jambe gauche, celle qui selon lui allait le mieux. Il respirait lourdement, son buste suivant ses mouvements cardiaques. Il secoua la tête, envoyant perler du sang, de la boue, des larmes.

Akogare releva les yeux, croisant ceux de Jineryo. Il allait attaquer à nouveau, inlassable et incorruptible.
Il ne le laisserait pas faire.
Vacillante, sa main se porta devant ses lèvres fendues. Il sourit, avant de murmurer ce mot redoutable.


[Akogare]"Byakugan."

Il y eu un instant de flottement. Akogare avait fermé les yeux. Lentement, dans son esprit, se réveillait cette froide entité. Elle semblait s’étirer langoureusement. Akogare découvrit avec un étrange plaisir que l’Ombre qui hantait ses nuits n’était pas partie. Elle était là, aux côtés de son Byakugan.

[Ombre]"Akogare... Je crains que tu ais fait une erreur. Je peux demander à ton don de repartir."

Akogare lui sourit. Mais tendit sa main, paume ouverte. Le Byakugan s’en approcha et posa un doigt joyeux dessus, avant de le retirer prestement.

[Ombre]"Tu n’es pas en état, Akogare. Ton corps n’est plus qu’une vague épave. Si tu invoques ton don, ton don branlant, il te consumera."

Le Byakugan regarda l’Ombre, puis Akogare. Il attendait. Il attendait la réponse d’Akogare.

[Akogare]"Si je veux tenir ma promesse, je dois le faire. Et je veux la tenir. Prend ma main."

Le Byakugan la saisit, sans hésiter davantage.

Immédiatement, la douleur le foudroya. Il mit un instant, avant de se rendre compte qu’il hurlait. Il était sur les genoux, les mains serrées autour de sa tête, qu’il frappait sur le sol. Un gémissement inarticulé l’agita à nouveau, alors qu’une nouvelle vague de douleur le submergeait. Il releva la tête, juste pour laisser s’échapper le sang qui s’agglomérait dans sa gorge.
La douleur se logeait dans son ventre, lui broyant estomac et entrailles remontant douloureusement vers sa tête. Il n’entendait plus rien, mis à part ses tempes qui battaient violemment.

D’interminables minutes s’écoulèrent. Akogare n’avait plus la force de crier, et pourtant, il ne s’évanouit pas. Son Byakugan se retira à temps, laissant le Hyuuga exsangue, étendu en position fœtal dans la boue. Incapable de formuler une pensée cohérente, son esprit encore percé par de multiples morsures de douleur.
Il resta au sol, sanglotant d’invisibles larmes, des spasmes l’agitant comme une poupée de chiffon. Une main lui effleura le visage. Laborieusement, il ouvrit les yeux. Akogare mit plusieurs secondes avant de trouver le visage de la personne qui était au-dessus de lui, et plus encore à se souvenir de son nom.

C’était Jineryo.


[Jineryo]"Je crois... Que tu ne parviendras pas à tenir ta promesse cette fois-ci. Mais… Tu aurais mérité d’y arriver."

Le jeune Hyuuga se releva, et après un dernier regard à son cousin brisé, quitta la place.

Akogare ne bougea pas, seul, enfoncé dans une boue réconfortante. Il avait du mal à respirer, sporadiquement, son cœur lui-même tremblant du choc reçu. L’adolescent pouvait le sentir. Il pouvait sentir sa vie s’enfuir de son corps, de son esprit.
Elle partait, elle partait vers le parc.
Akogare gémit, tournant sur le dos. La pluie avait redoublé, lui lavant pudiquement son visage maculé. Un cercle de curieux s’était peu à peu formé, obscurcissant ce nébuleux ciel, le fixant comme une bête exposée.

Pourquoi ?

Pourquoi, maintenant qu’il avait vu le soleil déchirer les nuages ?

L’amour. Il ne s’en était jamais aperçu réellement, mais de tout ce qu’il avait accompli, ce fut la chose la plus dure. Et, il ne l’avait pas accompli seul. Cette chose sauvage, jeune, et imparfaite avait donné naissance à l’une des plus pure chose qu’il ait pu voir.
Cette chose, qu’il avait promit défendre.

Avec lenteur, il redressa son buste. Immédiatement, il fut prit de vertiges. Sa tête tournait, ses quelques pensées en lambeaux s’entrechoquant avec violence. La foule s’écarta, visiblement surprise que le jeune Hyuuga bouge encore. Il avait les yeux fermés.

Un insidieux doute en profita pour venir infiltrer l’esprit d’Akogare. Peut-être, peut-être seulement, qu’une autre solution existait ? Non. Si il avait poursuivit le combat, il aurait été impuissant.

Un papillon gris. Un papillon sans ailes.

Mais, il connaissait son Byakugan. Au-delà de la douleur insupportable qu’il dégageait en entrant en activité, il n’entravait pas les mouvements une fois le corps remit du choc. Cependant, Akogare ne pouvait nier que son don avait fait d’énormes dégâts. Il le sentait, comme un égouttement au cœur même de son corps. Comme si il fondait de l’intérieur.

Sa tête s’inclina vers les cieux. Et il ouvrit les yeux.

Une silencieuse prière à son Byakugan bâtard.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 29 Avr - 16:29

Un cri.

La jeune fille reculait, mais comme prisonnière d’un impitoyable étau, elle ne pouvait s’échapper. Dans sa tête résonnait toujours l’impérieuse injonction. Elle aurait tant aimé y obéir. Fuir, fuir la vie, fuir la mort.
Impossible.
Elle hasarda une maladroite esquive, mais son adversaire était trop puissant, trop expérimenté pour elle. Avec le soutien de la surprise, il avait déjà réussi à porter une redoutable attaque. Il avait posé ses doigts sur les tempes de la jeune fille, et elle avait senti son corps se raidir face à cette agression, à ce toucher redouté.

Elle pleurait, ses larmes se joignant au mince filet de sang qui glissait le long de son menton. Instinctivement, elle savait qu’une nouvelle attaque serait fatale. Alors, elle fuyait. Et lui, lui jouait avec elle, cruel chasseur, glacial traqueur.
Impitoyable.
Elle le repoussa, une nouvelle fois, une dernière fois, frêle et seule, épuisée de ce combat inégal. Ses yeux étaient embués de lourdes larmes. Tout s’écroulait. Son monde, sa vie. Une sourde colère montait en elle, alimentée par la frustration due à son impuissance. Pourquoi ? A cette simple question, aucune réponse ne vint se coller, car aucune réponse n’existait. Elle reculait, et lui avançait, il n’y avait rien d’autre à comprendre.
Implacable.
La jeune fille tourna les yeux vers ce qui aurait dû être le lieu d’une réconciliation. Des arbres embrumés, un lac paisible, quelques rares animaux. Cela aurait pu être si beau.
Une main remonta le long de son flanc, caressant son corps tendu, la poussant légèrement. Elle s’arrêta sur ses tempes.


[ ???]"C’est terminé."

Une pause.

[???]"Je suis désolé."

Les larmes de la jolie jeune fille coulèrent, cette jolie jeune fille aux yeux ambrés, qui se dressait seule face à son terrible adversaire au regard blanc.
La seconde main de l’homme se plaça près de son autre oreille. Elle tremblait. Les doigts de l’homme s’éclairèrent d’un vague halo bleuté. C’était chaud. Elle ferma les yeux.
Inutile de lutter.

Un éclair. Une explosion bleue.

San fut soufflée, reculant de quelques pas. Son oreille droite bourdonnait, elle secouait la tête, des flashs noirs l’aveuglant. Un peu de sang coula le long de son lobe, sa main se posa dessus.
Une ombre tremblante, indistincte, se dressait devant elle tandis qu’elle rouvrait lentement les yeux. Elle le devinait de profil, récupérant lui aussi de la violente onde de choc, sa propre main posée sur l’avant-bras de l’homme. Visiblement, il avait pris le coup de plein fouet.
San clignait des yeux avec force, pour tenter de récupérer une vision normale. Celui qui fut son adversaire frappa à nouveau l’homme de profil, par deux fois, qui ne parvint à éviter le coup. Ou plutôt, il n’essaya même pas. Elle le vit être propulsé contre elle.

Un choc.

Son dos était douloureux, après avoir trouvé un tronc d’arbre salvateur, et ses côtés broyés par le poids de l’homme serré contre elle. San entendait sa lourde respiration, erratique. Elle sentait sa poitrine se soulever contre la sienne, essoufflée, épuisée de devoir battre encore. Elle avait les bras autour de la taille de l’homme, un liquide épais lui coulant sur la peau. Elle secoua la tête, ses yeux récupérant de leur assiduité habituelle.

San tourna les yeux vers la tête de l’homme qu’elle devinait posée sur son épaule.
Des cheveux bleus, maculé de sang et de boue.
Elle sentit sa poitrine s’agiter plus rapidement, poussée par un jeune cœur amoureux. Une main tremblante se leva, alors qu’elle secouait la tête, ses larmes coulant à nouveau, creusant de profonds sillons sur sa peau souillée.
Du bout des doigts, elle effleura ce visage si connu, ce visage qu’elle pensait ne plus revoir que dans son esprit. Ce visage sanglant.
Un mince sourire, à peine une ombre, l’éclaira. L’adolescent fit alors l’effort d’ouvrir les yeux, de les ouvrir pour redécouvrir la jeune fille qui le tenait dans ses bras délicats.
Ses beaux yeux blancs, dans lesquels habitait encore une petite étincelle.

Ses mains étaient serrées autour des hanches de San. Akogare releva la tête, difficilement. Ses lèvres effleurèrent celles de San, incapables de lui donner un baiser. Elles étaient humides, salées et sucrées. La jeune fille l’embrassa à sa place, ses lèvres tremblantes, agitées de hoquets. Elle retira sa tête, contemplant le Hyuuga.
De nouvelles larmes coulèrent, elle due se mordre pour s’empêcher de crier.

Akogare n’avait pas prit le temps de se regarder. Le Byakugan, en traversant son corps, avait ouvert plus largement encore les multiples plaies du jeune homme.
Il était mourant, et pourtant se dressait encore devant son ennemi, porté par son seul courage, par son seul amour. Il avait encore la force de sourire.
Sa bouche se porta l’oreille de San. L’odeur âcre du sang se dégageait de l’ensemble de son corps, comme une insupportable aura, comme un drap funèbre.


[Akogare]"Tu le feras… Encore."

Il se recula, dévisageant en souriant la jeune fille. Son esprit était embrumé. Elle ne voyait plus que la personne qu’elle aimait plus que tout mourir devant elle, se retourner en lui lançant un dernier regard. Se retourner, pour faire face à son parent, se retourner, pour la protéger elle.

Il avait la tête basse, tentant de récupérer ce souffle qui lui manquait et qui se refusait à lui. Ses cheveux bleus battaient mollement devant ses yeux, cachant pudiquement son visage douloureux. Enfin, il redressa la tête, fièrement, croisant le regard de son bourreau. Haraguoi.
Il ouvrit la bouche, sa langue râpeuse se décollant avec difficulté de son palais sec.


[Akogare]"Je tiendrai ma promesse." Il prit une pause. Sa voix tremblait, rauque et mal assurée, comme si elle avait été inusitée depuis plusieurs années. "Même si je dois bafouer la seconde."

Il ne prononça pas le terrible mot, certainement parce qu’il ne voulait pas lui-même l’entendre.
Le coup que lui avait donné Haraguoi avait presque touché sa tempe. Il savait qu’il ne le lui avait pas donné avec la volonté de le tuer. C’était juste un malheureux réflexe. Jamais, il n’avait aussi bien senti son corps. Il sentait chaque goutte de son sang s’enfuir, chacun de ses os souffrir, chacun de ses muscles gémir.
Son esprit était clair, tout comme sa vision. Clairs, avant de chuter.


[Akogare]"Pars."

Il chancela sur San. Parler était épuisant. Elle sentait son corps lourd s’écraser peu à peu contre le sien. Il gardait les yeux ouverts, repoussant l’ombre qui voulait lui accorder un douloureux baiser, lui voiler son regard.
San était muette, tremblante. Ses pensées ne pouvaient retranscrire ce qu’elle ressentait, le trouble qui la submergeait. Un monde qui s’effondre, un rêve qui se brise, et de ses doigts délicats, elle maintenait tout cela.


[Akogare]"Haraguoi… Je t’en pris."

Il murmurait. Le Hyuuga fixait ce couple, ce couple unit dans la mort. A cet instant, à cet instant précis, le doute envahit son cœur. Ils avaient échoué. Incapable de briser un amour, il avait brisé deux vies. Et pourtant…
Haraguoi hocha la tête, avec une lenteur mortuaire, comme lorsque l’on rend hommage à un défunt. Aujourd’hui, il ne terminerait pas son obscure besogne. Sans un mot, il s’enfonça dans le brouillard qui consentait encore à cacher cette tragédie aux yeux des autres.

Akogare tomba à genoux. San avec lui.

Le sang continuait de s’écouler, inlassable flot, indicibles larmes. Une mare rougeoyante se formait sous lui, lentement absorbée par la terre vorace. San passait doucement ses doigts dans les cheveux collant de boue du Hyuuga. Malgré elle, elle souriait.
C’était la première fois depuis plusieurs jours qu’ils se caressaient.
Une sanglante étreinte.

La jeune fille posa ses lèvres sur la bouche d’Akogare, sans toutefois s’y engouffrer. Elle savait qu’il n’en avait plus la force. L’adolescent enlaça San, la rapprochant encore un peu plus de lui, ses gestes plus brusques, moins assurés. Elle avait la tête enfoncée dans le creux de son épaule, comme elle faisait le soir pour trouver le repos.
Elle entendit la grondante voix d’Akogare, rauque, faible. Elle aurait aimé lui dire de se taire, de ne pas gaspiller ses quelques forces, mais égoïstement, elle se tut, pour profiter un peu plus de ce son précieux.


[Akogare]"J’ai cru t’avoir perdu."

San sourit, avant de se redresser. Sa main était posée sur la plaie béante qu’il arborait sur le flanc. Une vieille blessure, qui s’était rouverte. Elle quitta des yeux le regard décoloré de son ami, pour regarder alentour, pour chercher de l’aide.
Au milieu des cerisiers éplorés, elle vit un jeune enfant. L’adolescente se souvenait de lui, en flashs épars, confus. Il était au parc il y a quelques temps, le jour même où Akogare a découvert son Byakugan.

Avant qu’elle n’ouvre la bouche, il s’enfuit. San tenta de se lever, mais la main encore ferme du Hyuuga la retint. Alors elle s’agenouilla à nouveau, le cœur pincé à l’idée de cet espoir enlevé. Le sourire d’Akogare dissipa ses pensées.
Lentement, il se laissa choir dans la fraîche rosée matinale. San le rejoint, se serrant contre lui, absorbant le sang qui coulait sur sa robe blanche.
Le Hyuuga appuya se tête sur celle de San. Cette douce fragrance, ce délicat parfum printanier. Il se souvenait maintenant combien il lui avait manqué.

Ils restèrent étendus, sans un mot, sans un murmure, communiquant uniquement par leurs corps entrelacés. Akogare sentait avec plaisir le souffle chaud de San contre son cou, ce souffle qui lui avait manqué.
Les minutes filèrent, le temps s’écoula, chantant mélancoliquement. San se redressa. Quelque chose, un bruit indistinct tout au plus, venait perturber cette douce quiétude. Au loin, tandis que le soleil prenait un peu plus ses aises dans un ciel nu, des formes se mouvaient. Avec grâce et rapidité, elles s’approchaient. La jeune fille ne pouvait se lever, ses côtes l’élançaient avec trop de violence, et ses paupières se fermaient. Il y avait encore ce bourdonnement, dans sa tête.

Elle s’écroula sur la poitrine d’un Akogare endormi.

Rouge et blanche. Une virginité volée.
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MessageSujet: Re: Test RP   Test RP EmptySam 29 Avr - 16:30

Des lumières. Tristes et monotones. Avec peine, ses yeux s’ouvrirent à ce monde, à cette vie qu’elle avait fuit. Elle tentait de se rappeler.
Ses yeux s’élargirent, et San se redressa avec hâte. Elle fut immédiatement projetée sur le lit, sa côte s’embrasant. Avec une grimace, elle passa les doigts dessus.
L’adolescente observa la chambre dans laquelle elle reposait, ses yeux ambrés cherchant de flamboyants cheveux bleus.

Rien.

Elle se renfonça dans le matelas. Drapée d’une tunique uniformément blanche, jamais on aurait pu la croire trempée de sang. Plus aucune trace d’Akogare sur elle, à peine une image floue et frissonnante.

Le silence de la pièce était troublant, uniquement perturbé par le son continu d’un néon mal réglé. San détacha les fils qui étaient attachés à ses bras dénudés. Son cœur frémissait, le doute et la peur lui nouaient la gorge, ses doigts tremblaient. Elle ne pouvait plus attendre.

San s’en voulait terriblement. Même si cette pensée ne l’accablait pas encore, au fond d’elle-même, elle se haïssait. Elle haïssait ce corps faible, cet esprit corruptible qui était le sien.

A petit pas chancelant, vêtue d’une courte robe d’hôpital, elle déambulait dans les couloirs, laissant ses pieds la guider. Elle s’appuyait sur le mur, essayant de solliciter le moins possible son côté blessé. Des éclairs lumineux passaient parfois devant ses yeux, la forçant à s’arrêter, à reprendre son souffle. La jeune fille tomba deux fois, s’égorgeant le genou, mais elle se redressait et poursuivait.

Accueil. Le mot la fit sourire. San quitta le mur bienveillant, pour s’aventurer dans le dangereux vide. Elle manqua glisser sur ce sol qui paraissait si fragile, mais parvint à s’appuyer sur le comptoir.
L’infirmière de garde la dévisagea un instant, avant de faire le tour pour lui toucher le bras.


[Infirmière]"Euh, Mademoiselle ?"

San soupira, et releva la tête. Dans un murmure, elle parvint à souffler.

[San]"Akogare. Hyuuga. La chambre."

L’infirmière tourna les yeux alentour, cherchant un regard secourable. Elle se passa une main dans les cheveux, avant de refaire le tour du comptoir pour se saisir d’un volumineux livre.

[Infirmière]"Vous devriez retourner vous coucher. Si vous êtes celle qui était avec le Hyuuga, votre état est loin de vous permettre de vous déplacer."

Un silence ponctué du bruit de papier manipulé s’installa. Les paupières de San se fermaient, mais elle faisait l’effort de rester éveillée. Finalement, l’infirmière ferma le livre.

[Infirmière]"Vous êtes sûre de vouloir y aller ? Un peu de repos serait plus judicieux."

San ne répondit pas, ses yeux plantés dans ceux de la jeune femme. Cette dernière haussa finalement les épaules, saisissant le bras de l’adolescente pour la mener à la chambre tant désirée.

L’infirmière ne demanda pas son reste, retournant en vitesse à son poste sans s’occuper plus avant de San, la laissant devant la porte close. Après deux essais infructueux, elle parvint à tourner la poignée et à s’engouffrer dans la pièce. Son esprit commençait à se réveiller, mais c’était pour mieux lui demander du repos.

Des yeux surpris se levèrent à son entrée. San, elle, resta interdite sur le pas de la porte, son regard ayant trouvé le lit tant redouté.
Une main douce lui saisit le poignet, une voix lointaine naquit, peinant à se faire entendre dans le tumulte intérieur de San. Elle tourna des yeux vides vers l’origine supposée.


[Infirmière]"Tu t’es perdue ? Viens, je te ramènes."

Sans ménagement, et faisant preuve d’une force oubliée, l’adolescente repoussa la jeune femme. Son cœur cognait plus rapidement, lui martelant de toute sa jeune force la poitrine.
Elle fit un premier pas mal assuré, un second, puis un troisième, chancelant. Au quatrième, elle glissa, rattrapée par l’infirmière.


[Infimière]"Je la ramène."

Tandis qu’elle se dirigeait vers la porte, une voix la stoppa.

[Médecin]"Attendez."

L’homme qui venait de parler quitta un instant ses notes, pour se diriger vers la scène. Ses yeux s’attardèrent sur San, qui continuait de pousser sa gardienne, de plus en plus faiblement, les yeux mi-clos.
Il hocha finalement la tête, comme si une conclusion s’imposait.


[Médecin]"Laissez-la."

L’infirmière soupira.

[Infirmière]"Cette fille a besoin de soins. Il n’y a pas de place ici."

L’homme prit la seconde main de San. La jeune fille se penchait pour pouvoir apercevoir la chevelure bleue.

[Médecin]"Ecoutez, j’ai fait parti de l’équipe de secours. Quand je suis arrivé, ils étaient enlacés, souriant presque. Les séparer n’est pas une bonne idée."

Plus bas, il murmura, pour lui-même.

[Médecin]"De toute manière, nous pouvons bien leur accorder ça. Au moins ça…"

L’infirmière grimaça, puis finalement lâcha le poignet de San. La jeune fille déséquilibrée tomba en avant.

Elle se retrouva assise sur un tabouret bancal, devant le lit d’Akogare. Ses yeux n’eurent pas de mal à rester ouvert cette fois-ci. Il avait un masque respiratoire autour de la bouche, une poche d’air au-dessus de sa tête se contractant plus ou moins régulièrement. Il était torse nu, de longs bandages lui enserrant l’ensemble du corps. Elle pouvait deviner les dents serrées du Hyuuga. Elle passa lentement sa main sur le bras d’Akogare. Elle se souvenait. C’était avec ce bras qu’il avait arrêté le coup qui lui était destiné. Les larmes se pressèrent à nouveau, une douloureuse plaie encore à vif. En secouant faiblement la tête, elles s’écoulèrent avec douceur, témoins innocentes de la douleur et du vide qui s’étaient emparés de l’adolescente.

Le médecin murmura des indications à l’infirmier de charge, puis se plaça aux côtés de la jeune fille, contemplant également le corps inerte.


[Médecin]"Nous allons vous installer un lit."

Il hésita, mais ne poursuivit pas. La jeune fille n’avait pas les capacités d’entendre ce qu’il avait à dire. Elle resta là, à tenir la main figée d’Akogare, tandis que les infirmiers plaçaient un nouveau lit dans la large pièce.
Ses yeux se fermaient à son insu. San ne voulait pas s’endormir, elle voulait continuer à regarder ce visage, ce corps.

Le médecin lui toucha légèrement l’épaule, elle sursauta.


[Médecin]"Allez dormir. Vous en avez autant besoin que lui."

L’adolescente douta un instant, avant d’hocher la tête et de se relever. De ses doigts, elle effleura le visage d’Akogare, caressant le contour de sa mâchoire. Son pouce traversa les lèvres froides du Hyuuga, puis frôla légèrement sa joue.
C’était le geste qu’elle faisait, pour lui dire silencieusement qu’elle l’aimait.

Un dernier sourire.
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